Air Algérie est confrontée à une crise financière sans précédent en raison de la paralysie du trafic aérien mondial provoquée par la pandémie du COVID-19. Officiellement, la direction générale d’Air Algérie travaille sur un plan de crise pour sauver la compagnie d’une faillite certaine. Or, ce plan est essentiellement axé sur la réduction des salaires des travailleurs. Une réduction de salaires qui ne semble pas concerner l’entourage proche du PDG de la compagnie Bakhouche Allèche.
En effet, rien n’a été proposé par la direction générale d’Air Algérie concernant les 26 conseillers qui entourent le PDG ! Des conseillers surpayés et jouissant de plusieurs privilèges qui coûtent énormément cher à la compagnie aérienne nationale. A titre d’exemple, Mohamed Aoualit, le chef du protocole au niveau du cabinet du PDG d’Air Algérie, n’a jamais apporté la moindre valeur ajoutée à Air Algérie. Et pourtant, il est dans son poste depuis de longues années et jouit d’un salaire qui avoisine les 20 millions de centimes par mois.
Grâce à son poste, Mohamed Aoualit a tissé de nombreuses relations avec les dirigeants algériens comme le général Ghali Belkecir qu’il accueillait personnellement à l’aéroport lorsque l’ancien commandant de la gendarmerie nationale devait voyager à l’étranger. Mohamed Aoualit lui accomplissait même les formalités d’enregistrement pour faciliter au général controversé, impliqué dans de gros scandales de corruption, son passage par les aéroports d’Alger ou d’Oran.
Au fur des années, Mohamed Aoualit a accumulé de nombreux avantages et une fortune qui lui a permis d’acquérir deux appartements à Nice, la prestigieuse ville de la Côte d’Azur française. Pourquoi la direction générale d’Air Algérie ne soumet pas le train de vie de Mohamed Aoualit à l’austérité comme les autres travailleurs de la compagnie ?
Le PDG, Bakouche Allèche ne daigne pas répondre à cette question et préfère épargner les sacrifices à ces amis et conseillers comme Aziz Beriani ou Mohamed Charef qui cumule les fonctions de conseiller spécial à la direction générale de la compagnie et de directeur de la division d’exploitation qui regroupe de nombreuses divisions stratégiques d’Air Algérie comme la direction des programmes ou la direction des opérations aériennes. Mohamed Charef était officiellement à la retraite, mais Bakouche Allèche a préféré le rappeler pour lui redonner deux fonctions et de nouveaux privilèges. L’austérité et la baisse des salaires pour les travailleurs lambda, mais le confort est toujours préservé pour les conseillers et proches du PDG… Une scandaleuse gestion à deux vitesses !
