20.9 C
Alger
vendredi, mai 3, 2024

Cherté de la vie : encore des augmentations inquiétantes et alarmantes des prix en Algérie depuis le mois de janvier dernier

Pendant que les dirigeants algériens continuent de se distinguer par une incompétence générale dans leur gestion des affaires stratégiques du pays, les infortunés citoyens continuent de subir l’effondrement progressif de leur pouvoir d’achat face à la cherté excessive de la vie. Les Algériennes et Algériens ont commencé la nouvelle année 2021 avec une inflation galopante et des augmentations de prix généralisées qui vident rapidement leur portefeuille. 

L’indice brut des prix à la consommation de la ville d’Alger établi par l’Office National des Statistiques (ONS), un organisme étatique algérien chargé de recueillir les données sur les évolutions socio-économiques du pays, démontre que pour le mois de janvier 2021 que les prix des produits agricoles frais se caractérisent par une croissance de 1,3%, due à la hausse des prix des viandes rouges (+0,9%), des légumes (+ 6,7%) et du poisson (+8,5%). L’Indice réalisé par l’ONS indique également que les prix des produits alimentaires industriels marquent, également, une hausse de 0,8%, traduisant
un relèvement des prix de certains produits, notamment les lait fromages et dérivés (+0,5%), les huiles et graisses (+4,4%) et les sucres et produits sucrés (+2,3%).

Cependant, lorsqu’on on ausculte de près les évolutions des prix de certains produits, on se rend rapidement compte que ces les augmentations des prix sont nettement plus vertigineuses et inquiétantes. Elles traduisent effectivement une aggravation de la situation économique et financière du pays depuis 2020, année pendant laquelle le gouvernement mis en place par Abdelmadjid Tebboune n’a apporté aucune solution concrète pour préserver les équilibres économiques et financiers du pays.

En janvier 2021, toutes les viandes ont connu des augmentations de prix avoisinant les 1 % par rapport à décembre 2020. Ainsi, un kilo de Bifteck en Algérie vaut depuis janvier 2021 pas moins de 1709 DA, soit presque 10 % du salaire minimum garanti en Algérie. Un record rarement égalé ailleurs dans le monde. Seule la viande de poulet  a reculé légèrement en janvier 2021 de 4,3 % par rapport à décembre 2020. Concernant les poissons, leurs prix se sont totalement envolés. Le prix moyen du KG de sardine fraiche approche les 1000 Da et ce poisson a connu une augmentation des prix allant jusqu’à 10 % par rapport à décembre 2020. Tous les autres poissons ont connu des augmentations régulières allant de 2 jusqu’à 4 %. Certains poissons sont devenus totalement inaccessibles aux bourses les plus modestes en Algérie à l’image du Merlon qui coûte en moyenne plus de 1662 Da le KG, soit presque 10 % du salaire minimum garanti en Algérie.

Les légumes ont connu aussi des augmentations intrigantes au niveau de leurs prix. Les prix du chou-fleur augmentent de plus de 14,8 % en janvier 2021 par rapport décembre 2020. Les prix de la tomate ont augmenté également durant la même période de plus de 14,7 %. Les prix de la salade laitue ont augmenté de plus de 23,37 % durant la même période. Le navet, la carotte ou l’oignon, leurs prix ont également augmenté de 1 jusqu’à 5 %.

Heureusement que les prix de la pomme de terre et  du citron ont reculé de presque 5 % pour réduire un tant soit peu l’impact négatif des augmentations généralisées sur le portefeuille des Algériens. De nombreux autres produits alimentaires ont connu des augmentations élevées comme le paquet de biscuit secs dont les prix ont augmenté de presque 12 % entre décembre 2020 et janvier 2021. Les prix de la Crème dessert pour un pot de 125 grammes ont augmenté également durant la même période de 16,3 %. Ces augmentations témoignent de l’aggravation de la cherté de la vie. Une préoccupation majeure pour les algériennes et algériens qui n’a jamais été prise correctement en considération pour les autorités algériennes. A ce rythme, avec un dinar en chute perpétuelle, et un pouvoir d’achat en effondrement, la crise sociale pourrait devenir le véritable carburant de la crise politique… en Algérie.

 

dernières nouvelles
Actualités

3 تعليقات

  1. Une envolée révoltante est constatée ces jours-ci sur tous les produits de large consommation citoyen moyen révolté n’en peut plus. Comment tolérer que le prix d’une bouteille de 4 litres d’huile fleurial saute de 650 DA à 850 DA , ne parlons pas des pâtes, des légumes et poulet. Déjà paupérisé le citoyen est au bord de la dépression pour se procurer le minimum tout en subissant les affres de la dépréciation du dinar dont la valeur marchande ne cesse de s’amenuiser. Ou allons-nous lorsque le laisser faire auquel s’ajoute le laisser aller s’imposent face à l’inaction de ceux qui ont la charge de diriger, de contrôler, de réguler, de sanctionner les abus etc…