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samedi, mai 4, 2024

Après la perte de 40 % de son chiffre d’affaires, NAFTAL affaiblie par de dangereuses divisions internes

NAFTAL, l’une des filiales les plus stratégiques du groupe Sonatrach, est en ce moment minée par d’inquiétantes divisions internes provoquant des dissensions entre ses travailleurs alors que sa situation financière est chaotique. En effet, depuis le début de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de la COVID-19, NAFTAL a perdu plus de 40 % de son chiffre d’affaires, ce qui représente pas moins de 36500 milliards de centimes. 

Une perte colossale qui alimente les incertitudes des près de 32 mille travailleurs de la société nationale chargée de la distribution des carburants et lubrifiants pour moteurs. Ces travailleurs sont tétanisés par l’immobilisme de leur direction générale et de la tutelle, à savoir la direction générale du groupe Sonatrach, qui n’ont dévoilé aucun plan d’action pour garantir le sauvetage des emplois et la relance des activités de l’une des plus importantes sociétés étatiques.

Qu’adviendra-t-il de NAFTAL si la crise va encore durer dans les mois à venir ? C’est la question que se posent les travailleurs qui restent bouche béé face à l’inefficacité de leurs managers. Depuis le 10 septembre dernier, Kamel Benfriha a été installé officiellement dans ses fonctions de directeur général de NAFTAL. Depuis le début du mois de février dernier, il était encore intérimaire.

Or, ce nouveau DG ne fait pas l’unanimité et entretient des relations compliquées avec les travailleurs en raison de l’attitude totalement arrogante et exécrable observée par la direction générale de NAFTAL à propos de l’affaire de la prime COVID-19 accordée aux travailleurs de l’entreprise. Cette prime n’a été versée que vers la fin du mois de juillet dernier alors qu’elle était prévue fin avril. Cette prime de 50 mille Da a suscité la controverse au sein de NAFTAL car son versement tardif a dévoilé les intentions malsaines de la direction générale dont les cadres dirigeants ont touché leurs primes de rendement dans les délais impartis bénéficiant ainsi, pour certains d’entre eux, d’un chèque de 150 millions de centimes.

Quant aux pauvres travailleurs, ils ont attendu des mois pour toucher… 50 mille Da. Depuis trois semaines, la situation s’est encore envenimée à cause des rumeurs persistantes annonçant des plans de licenciements en raison des difficultés financières de l’entreprise. Des difficultés qui ont contraint NAFTAL à supprimer la prime de rendement à de nombreux travailleurs. Pis encore, la direction générale de NAFTAL a lancé une initiative consistant à propos des plans de départs volontaires en proposant aux travailleurs une allocation de fin de carrière. Cette initiative a relancé les inquiétudes des travailleurs qui craignent la préparation d’une vague de licenciements abusifs pour limiter les dégâts de la crise financière née dans le sillage de la pandémie de la COVID-19.

Ces appréhensions ont éclaté au grand jour lorsqu’un groupe de syndicalistes ont rendu public le 5 décembre dernier un document dans lequel il est dénoncé la complaisance de la direction actuelle du syndicat UGTA de l’entreprise. Un syndicat qui souffre d’un énorme déficit de légitimité en raison de l’expiration du mandat de son chef, le très âgé Lazhar Adjroud qui veut encore monopoliser le pouvoir à la tête du syndicat UGTA alors que son bilan est plus que médiocre et sa proximité troublante avec la direction générale de laquelle il avait obtenu par le passé de nombreux avantages généreux, mais illicites, suscite plus que jamais l’exaspération des travailleurs. Aujourd’hui, NAFTAL a besoin d’un syndicat fort et représentatif pour défendre les intérêts d’une entreprise stratégique ébranlée par la plus importante crise économique de son histoire.

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