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dimanche, mai 5, 2024

Ali Zendjabil, « l’espion » sur lequel le régime algérien ne dit pas toute la vérité…

Ali Zendjabil est un ressortissant binational, titulaire de la double nationalité algérienne et française, qui était totalement méconnu de l’opinion publique algérienne avant que le scandale judiciaire n’éclate au grand jour au mois de novembre 2020. En effet, le juge du tribunal criminel de Dar el Beida dans la wilaya d’Alger, avait prononcé le 11 Novembre 2020, une peine de 7 ans de prison ferme contre Ali Zendjabil, pour avoir fourni des informations sensibles et secrètes, au profit d’un pays étranger au détriment de l’Algérie !

Cette affaire étonnante avait défrayé la chronique d’autant plus que l’espion Ali Zendjabil a été reconnu coupable d’avoir espionné l’Algérie au détriment… de la France ! En effet, comme il a été révélé et expliqué dans une précédente enquête publiée par Algérie Part, les services de sécurité et les juges algériens ont affirmé avoir obtenu des éléments factuels et matériels démontrant une relation directe entre Ali Zendjabil et des agents du renseignement de l’ambassade de France à Alger. Des conversations sur le WhatsApp personnel d’Ali Zendjabil ont été récupérées par les services de sécurité pour appuyer les accusations d’espionnage qui ont été formulées à l’encontre d’Ali Zendjabil.

Mais qui est réellement ce personnage intrigant ? Etait-il un espion ? Et comment peut-il espionner les autorités algériennes en divulguant des informations confidentielles aussi facilement sur WhatsApp ? En réalité, le régime algérien ne dit pas toute la vérité sur ce personnage mystérieux parce qu’il a contribué à… le fabriquer.

Ali Zendjabil est né le 13-09-1981. Il faisait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux  émis à son encontre par le tribunal de Grande Instance de Paris. Il a été condamné en France à la prison ferme le 8 octobre 2013 pour son implication dans un large trafic de stupéfiants et de blanchiment d’argent. Prenant la fuite en Algérie, les autorités françaises ont réclamé dans plusieurs notes officielles datant de mars 2014 jusqu’à juin 2015 son arrestation et sa présentation devant la justice algérienne pour écoper la peine pour laquelle il a été condamné en France. La justice française l’a reconnu coupable de participation à une association de malfaiteurs, transport et détention de produits stupéfiants.

En dépit des charges qui pesaient à son encontre et des graves délits que lui reprochent la justice française, en Algérie, le fameux « espion français » Ali Zendjabil a bénéficié d’un étonnant traitement de faveur de la part de la Justice algérienne en dépit d’une première arrestation signalée par les autorités algériennes le 13 novembre 2013. Une arrestation à laquelle Ali Zendjabil a survécu mystérieusement puisqu’il avait retrouvé sa liberté sans aucune difficulté particulière.

Preuve en est, au cours de l’année 2017, Ali Zendjabil a été placé uniquement sous contrôle judiciaire par le procureur du tribunal de Bir Mourad Rais, après s’être présenté aux services de sécurité de Dély Brahim pour signaler la perte de son passeport, alors qu’en fait le prévenu était poursuivi en France pour blanchiment d’argent et trafic de drogue.

Le Procureur Général chargé du Tribunal criminel d’Alger, Ali Heddli, avait alors procédé le 18 Décembre 2018 à l’audition de ce Franco-algérien, suite au mandat d’arrêt international lancé à son encontre par le parquet général de la cour d’Alger, sur demande de la Justice française. Le dossier judiciaire communiqué par les autorités françaises aux autorités algériennes expliquaient clairement que le sieur Ali Zendjabil, originaire de la wilaya de Tizi Ouzou, est considéré comme l’un des barons de la drogue. Mais en Algérie, il ne sera pas inquiété pour ses activités de trafic de drogues et Ali Zendjabil mènera la belle vie jusqu’au 18 décembre 2018 date à laquelle la justice algérienne va enfin agir en décidant de l’incarcérer en lui collant aussi l’accusation d’avoir fourni des informations et de s’être adonné à une activité d’espionnage au profit d’un pays étranger au détriment de l’Algérie !

Mais de 2010, année pendant laquelle il revient définitivement en Algérie, jusqu’à fin de l’année 2018, Ali Zendjabil vivait comme un véritable nabab à Alger, Oran et Tizi-Ouzou. Selon plusieurs témoignages recueillis par Algérie Part, ce fameux « espion » était en vérité traité comme un véritable haut responsable des services de sécurité en Algérie. A ses interlocuteurs, Ali Zendjabil confiait qu’il était un haut gradé des renseignements généraux de la DGSN. Et toutes ses relations étaient convaincues par son influence irréfutable. Et pour cause, Ali Zendjabil ouvrait toutes les portes réputées inaccessibles en Algérie. Il pénétrait avec une facilité déconcertante les locaux de la Police aux Frontières (PAF) au niveau de l’aéroport international d’Alger.  Il pouvait même se permettre d’accéder à leurs ordinateurs de travail pour vérifier des informations ou recueillir des données précises.

Le trafiquant de drogues recherché en France par la justice était un véritable notable en Algérie. Dans son carnet d’adresses, on retrouve les numéros et contacts de tous les chefs de sûreté des wilayas du pays sans oublier plusieurs hauts gradés de la gendarmerie nationale. Lorsqu’un proche se voit retirer son permis de conduire, Ali Zendjabil se déplace jusqu’aux barrages de sécurité pour « instruire » les officiers de la police ou de la gendarmerie nationale de lui remettre le « permis » de ses amis ou parents.

A Alger comme à Oran, Ali Zendjabil est très connu au sein du « monde de la nuit ». A Palm Beach dans la banlieue de Staouéli, il était un abonné de la fameuse boite de nuit La Rose Bleue. Au Sheraton d’Oran, Ali Zendjabil était traité comme un « prince ». Drôle de vie pour un espion qui espionne l’Algérie pour le compte de la France alors qu’il… activement recherché par la justice française ? La drôle de vie d’Ali Zendjabil devient intrigante et troublante lorsque plusieurs membres de son entourage ont remarqué que tout au long de l’année 2017 jusqu’à mai 2018, Ali Zendjabil entretenait des relations poussées avec deux fonctionnaires américains de l’ambassade US à Alger.

A la suite de plusieurs vérifications, il s’avère que ces deux fonctionnaires travaillaient pour le compte… du FBI qui dispose d’une représentation très discrète à l’ambassade US à Alger. Mais pourquoi Ali Zendjabil rencontrait régulièrement dans les bars les plus chics ou discrets d’Oran et d’Alger ces agents américains ? Le mystère demeure entier. Qui lui octroyait tous ses privilèges et pouvoirs jusqu’à sa déchéance en décembre 2018 ? En vérité, Ali Zendjabil vivait comme un officier influent des services algériens et non pas comme un espion français ou un baron de drogue fuyant la justice française. Or, cette vérité, le régime algérien ne veut pas le dire. Pourquoi ? Parce qu’il a utilisé Ali Zendjabil dans plusieurs opérations opaques qui peuvent susciter de grands scandales politiques.

Algérie Part poursuit ses investigations et reviendra sur ce dossier avec de nouvelles révélations dans ses prochaines publications…

 

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4 تعليقات

  1. Zendjabil c’est le Rebrab de la drogue…
    Et ils sont nombreux ces gens là dans tous les rouages de l’économie…Des intouchables.
    Qui tenait et tient les services du DRS?
    Tewfiq et sa clique….wel fahem yefhem…

    Quand pensent nos Makistes et affidés ?
    Toujours prompts à vomir depuis leurs bars glauques de Paris ou du Canada..

  2. Tu peux arrêter tes « investigations ».
    Encore un article pour ne rien dire. D’abord, beaucoup de français commettent des infractions à l’étranger et sont condamnés sur place, et une fois rapatriés (ou exfiltrés) en France, ils ne risquent rien du tout. La justice française les blanchit sous prétexte qu’ils ont été abusivement condamnés. Souvenez-vous de l’arche de zoé au Tchad.
    En octobre 2007, l’association tentait d’exfiltrer du Tchad vers la France 103 enfants du Tchad, présentés comme orphelins du Darfour. L’opération, complètement illégale, avait échoué, et les responsables condamnés et une fois rentrés en France, ils étaient tous libérés.
    Pourquoi alors chercher des poux dans la tête des autorités Algériennes. C’est une pratique courante dans tous les pays de recourir à des binationaux dans des histoires d’espionnage. Le gars il a joué et il a perdu.
    Pourquoi faire un article pour ça si ce n’est chercher à titiller les Algériens, signe que Abdou Semar n’a pas oublié son humiliation à El Harach

  3. La France comme l’Algérie ont les deux pieds deux mains dans le trafic de drogue et d’armes.
    Cette pourriture n’est que la partie visible de l’iceberg.
    Il a le pouvoir que ces chiens de part et d’autre lui ont laissé en l’utilisant.
    Il y a fort à parier que l’affaire sera classée sans suite.Sarko a toujours eu un penchant pour les drogues dures et les armes, c’est de notoriété publique et nos hmirs travaillent depuis toujours pour MamaF…
    Affaire classée dans 4matins.
    On est rodé maintenant.Next