Ali Haddad nie avoir transféré illicitement des devises depuis l’Algérie vers l’étranger pour acheter le célèbre Hôtel Palace à Barcelone dont l’ancien propriétaire est un ancien Président du célèbrissime FC Barcelone.
« Il a coûté 54 millions d’euros, je n’ai pas sorti un sou d’Algérie. Un ami m’a aidé à obtenir des crédits bancaires en Espagne », s’est défendu ainsi Ali Haddad lors des audiences de son procès tenu au tribunal de Sidi M’hamed à Alger. « Ils m’ont été octroyés par tranches, l’hôtel a travaillé de 2011 à 2017, date à laquelle nous avons été confrontés à des problèmes, il fallait rembourser les dettes et en 2019, il restait 12 millions d’euros à rendre à la banque et 5 millions à la personne qui nous avait aidés à obtenir les crédits en question », a expliqué encore Ali Haddad au juge qui l’interrogeait sur l’origine des fonds avec lesquels il avait procédé à cette luxueuse acquisition immobilière.
Ali Haddad a reconnu également qu’il n’avait pas déclaré ce patrimoine immobilier aux services des impôts en Algérie. « Je ne savais pas que je devais le faire, mais j’ai informé les enquêteurs de l’existence de cet hôtel », dit-il face au juge. Concernant enfin les crédits bancaires obtenus avec une facilité déconcertante en Algérie par le milliardaire Ali Haddad, ce dernier a fait savoir qu’il était engagé et sérieux dans la conduite des projets qui ont été confiés à son groupe l’ETRHB. Pour étayer ses propos, Ali Haddad citera l’exemple de la cimenterie de Relizane. « Pourquoi le projet de cette cimenterie n’a jamais démarré, alors que vous l’avez depuis 2014 et vous avez obtenu 2100 milliards du CPA et 83 hectares? », lui lance ainsi le juge. Ali Haddad répond sans aucun ménagement : « 60% étaient destinés aux préparatifs, et GICA a eu un bon terrain à Seybouse et moi une montagne à Relizane », a-t-il pour rejeter enfin toutes accusations de détournement de crédits bancaires pour son enrichissement personnel.
