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samedi, mai 18, 2024

Zeghmati cible privilégiée des manifestants du Hirak

Le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, est devenu le haut responsable le plus impopulaire du régime algérien. Depuis la reprise des manifestations du Hirak, Belkacem Zeghmati est largement ciblé par des manifestants en colère qui réclament son départ, pis encore, sa pure et simple déchéance. 

Incarnation parfaite de la « Justice du Téléphone », cette justice aux ordres d’un agenda politique et rendant des verdicts iniques, s’acharnant contre les militants pacifiques du Hirak et épargnant les dirigeants corrompus du régime, Belkacem Zeghmati est devenu à son corps défendant le symbole de l’arbitraire. Non, mieux encore, de l’obséquiosité  à l’égard du système.

Hier vendredi 5 mars, à la suite de la finalisation du projet de loi consistant à permettre la déchéance de la nationalité pour les Algériens de l’étranger, les manifestants du Hirak ont répondu avec de la plus belle des manières à Belkacem Zeghmati : « Djibou Zeghmati, Djibouh l’El-Harrach ! »

Le mot d’ordre est très éloquent puisque les manifestants réclament tout simplement l’emprisonnement de Zeghmati à la prison d’El-Harrach, haut lieu symbolique de la déchéance des anciens dirigeants du système Bouteflika. « L’Algérie ne t’appartient pas », ont crié également des centaines de milliers de manifestants en s’adressant à ce ministre qui a été massivement caricaturé dans les pancartes les plus créatives brandies à travers toutes les villes du pays. « Zeghmati Dégage », a-t-on pu entendre aussi dans les rues d’Alger, Oran, Constantine, Bouira, Sétif ou Annaba.

Enchaînant les dérapages et dérives autocratiques, Belkacem Zeghmati est devenu le « monstre » exhibé par le régime algérien pour tenter d’effrayer une opinion publique qui refuse se soumettre à son diktat. Or, aujourd’hui, le « monstre » Zeghmati ne fait peur à personne car à force de trop avilir le système judiciaire du pays, il a perdu toute sa crédibilité. Il ne peut plus continuer de jouer à faire peur puisque ces méthodes répressives relèvent de la pure science fiction. Même la communauté internationale à travers les instances de l’ONU commence à se mobiliser contre le régime algérien en raison des absurdités successives de son système judiciaire. Dans une dictature sophistiquée, la répression ciblée requiert de l’intelligence et de la rationalité dans la gestion des affaires judiciaires. Or, en Algérie, les juges et magistrats sous les instructions de Belkacem Zeghmati, ont sombré dans un délire surréaliste, une certaine ligne rouge que même les régimes les plus fous de la planète n’ont pas encore franchi. Plus personne ne prend la justice algérienne au sérieux. Encore moins son ministre qui cristallise, dorénavant, toute la colère populaire d’une rue frustrée.

 

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6 تعليقات

  1. M. Semmars, tu disais de lui intègre puisqu’il a résisté aux sanctions de Bouteflika lors du mandat d’arrêt international contre chakib
    Tu disais de lui intègre puisqu’il a résisté aux pressions de louh pendant la purge d’il aaissabba.
    Aujourd’hui, on dit de lui, le plus corrompu… !? Nous devons nous faire suivre pour Alzheimer…

  2. « Or, aujourd’hui, le « monstre » Zeghmati ne fait peur à personne car à force de trop avilir le système judiciaire du pays, il a perdu toute sa crédibilité. »
    Les slogans scandes hier dans toutes les villes « DRS terroristes » « Nhiwe Macron mine ElMouradia »…
    Le régime agonisant joue ses derniers instants…

  3. La version de ce système est tellement surannée qu’il en oublié même que la souveraineté appartient au peuple. Via le sinistre Zeghmati ils vont bientôt décréter l’expulsion du peuple algérien d’Algérie.
    C’est l’Algérie de Papa, c’est Mama Fafa qui
    nous l’a laissée. Circulez, y’a rien à voir !