21.9 C
Alger
dimanche, mai 19, 2024

Zeghmati aura la mort de Moussa Benhamadi sur la conscience

C’est un véritable pavé dans la mare. La famille du défunt Moussa Benhamadi, l’ancien ministre de la Poste, des Télécommunications et des TIC en 2010, mort le 17 juillet dernier des suites d’une infection à la COVID-19, vient de révéler de précieuses informations qui confirment le rôle troublant de l’administration pénitentiaire et du ministère de la Justice dans ce drame qui a soulevé un véritable tollé médiatique. Dans une lettre publiée par El Khabar sous forme d’une publicité, la famille Benhamadi a  relaté les derniers jours du défunt à la prison d’El Harrach avant qu’il ne soit pris en charge à l’hôpital. Un récit glaçant prouvant tout bonnement qu’il s’agit d’un « meurtre déguisé » que devra assurer le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati et ses services.  

« Les symptômes du coronavirus ont commencé à apparaître chez le défunt au début du mois de juillet. Il s’est présenté à l’infirmerie de la prison d’El Harrach pour un examen le 3 juillet. Il n’a pas été minutieusement ausculté et il n’a pas eu droit aux soins adéquats (…) », explique la famille Benhamadi dans sa lettre.

Selon la même source, Moussa Benhamadi « s’est présenté une seconde fois à l’infirmerie le 9 juillet avec les mêmes symptômes dont la fièvre, la toux, la perte de l’odorat et du goût et une grande fatigue. Malgré cela, sa demande d’être pris en charge au niveau de l’infirmerie ou en dehors de celle-ci n’a pas été prise en compte ».

Le 12 juillet, Moussa Benhamadi a été présenté devant le juge d’instruction de la cour suprême, nous apprend encore la famille Benhamadi. Le magistrat a « rejeté » la demande de report introduite par le défunt et sa défense, selon la famille. Le magistrat « l’a obligé à répondre aux questions malgré son état de santé », assure-t-elle . « Et suite à l’aggravation des symptômes », Moussa Benhamadi « s’est présenté une troisième fois à l’infirmerie à son retour de la cour », ajoute-t-elle.

« Au niveau de l’infirmerie, son état de santé n’a pas été pris en compte jusqu’à ce qu’il tombe le lendemain 13 juillet dans la cour de l’établissement. Il s’est évanoui. Les gardiens lui ont prodigué les premiers soins, et transféré à l’infirmerie et de là à l’hôpital. Après auscultation et un scanner, son atteinte par le coronavirus s’est confirmée (…). Le staff médical a décidé de le mettre en service réanimation, il a lutté contre la maladie jusqu’à son décès le 17 juillet », conclut enfin la même source.

 

 

 

dernières nouvelles
Actualités