Tlemcen est sous le choc. Hier mercredi le 15 juillet, le CHU de Tlemcen a enregistré le décès de 21 patients provoqués par le virus du COVID-19. 21 morts en une seule journée, c’est le virage le plus dangereux depuis le début de l’épidémie en Algérie, officiellement à la fin du mois de février dernier.
Selon plusieurs sources hospitalières contactées par Algérie Part, 14 personnes sont mortes du COVID-19 au niveau du service de réanimation de l’hôpital de Tlemcen, le Centre Hospitalo-Universitaire Dr Tidjani Damerdji. 7 autres patients atteints de COVID-19 ont, malheureusement, perdu la vie lors de leur hospitalisation. Le personnel médical a été totalement bouleversé par ce bilan très tragique. Le professeur LOUNISSI ALI, chef de service de médecine interne, a confié son désarroi à la suite de ces décès. D’après le témoignage de ce professeur, plusieurs de ces patients atteints de COVID-19 sont morts à cause de la pénurie de l’oxygène médical qui est en train de frapper de plein fouet le CHU de Tlemcen comme de nombreux autres hôpitaux algériens dans les autres régions du pays.
Malheureusement, hier mercredi, ce bilan macabre a provoqué des incidents au CUH de Tlemcen. Excédés et remontés, les enfants d’une patiente décédée des suites du COVID-19 ont cassé des vitres du service de médecine interne de ce CHU tout en tentant d’agresser des médecins résidents. A Tlemcen, le corps médical est sous pression et les médecins ne peuvent plus résister à l’énorme charge de travail qui pèsent sur leurs épaules en raison du nombre de plus en plus important de patients contaminés par le COVID-19 qui ne cessent de se déplacer à l’hôpital dans l’espoir d’être soignés ou pris en charge.
