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samedi, mai 11, 2024

Vendredi 23 avril. La pomme de terre : le nouveau symbole de l’impopularité du pouvoir algérien

Les Algériens souffrent terriblement de la forte détérioration et dégradation de leurs conditions de vie. Et à chaque vendredi du Hirak, ils le font savoir haut et fort. Les manifestants du Hirak ressentent plus que jamais qu’ils font les frais d’un appauvrissement progressif du pays en raison des conséquences désastreuses d’une crise financière inédite que le pouvoir algérien peine à gérer ou à juguler. 

Et ce vendredi 23 avril, les manifestants du Hirak ont brandi des pancartes ingénieuses dans plusieurs villes à travers le pays pour illustrer leur ras-le-bol contre l’incompétence avérée du pouvoir actuel aux commandes du pays face à la crise économique et financière qui s’aggrave de jour en jour. Force est de constater que la pomme de terre est devenue le symbole de la colère populaire du Hirak et l’emblème de l’impopularité du régime algérien.

Ce légume très prisé et largement consommé en Algérie a connu récemment des augmentations vertigineuses de prix plongeant ainsi les foyers algériens dans une véritable détresse en plein mois sacré du Ramadan, le mois où les consommations alimentaires connaissent des pics importants en Algérie.

Dés le début du mois de Ramadan, les prix de le pomme de terre sur les marchés de gros et de détail ont connu une hausse sensible et injustifiée, à savoir entre 90 et 100 da/KG. Cette nouvelle flambée a dévoilé une nouvelle fois les mensonges des autorités algériennes qui ont promis de de juguler les prix et de permettre aux bourses les plus modestes de se nourrir en toute dignité.

Un engagement qui n’a jamais été tenu en dépit de toutes les promesses. Au 5e jour du mois de Ramadan, les prix de la pomme de terre ont frôlé les 130 Da dans plusieurs villes du pays. Cette cherté excessive a provoqué une véritable vague de frayeur au sein des consommateurs algériens qui se privent d’ores et déjà de plusieurs produits de base devenus onéreux comme les viandes, le poisson, les sucreries traditionnelles en raison de la pénurie de l’huile subventionnée par l’Etat.

Cette misère sociale qui se généralise petit à petit à travers toute l’Algérie a démontré aux yeux des manifestants du Hirak que le pouvoir algérien ne sera jamais capable de ramener la paix sociale, le développement ou garantir la sécurité alimentaire à la population algérienne. La pomme de terre, plus qu’un symbole, est un argument supplémentaire en faveur de la nécessité absolue du changement du mode de gouvernance du pays.

 

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1 تعليق

  1. à vrai dire l’algérien n’a jamais été franchement heureux dans sa vie quotidienne, après la misère du colonialisme, l’indépendance a entrainé une certaine liberté de circuler des citoyens mais qui ont été hélas confronté à l’austérité et aux penuries des années 60 et 70 puis vint le fameux PAP , ensuite les pénuries et les émeutes de 1988 qui ont débouché sur l’ouverture sur un semblant de démocratie laquelle a enfanté la terreur et le crime puis suivies par les 20 années Bouteflika avec ses lots de magouilleurs , de trafiquants, du développement de l’informel et des importations surfacturées et inutiles accompagnées d’une dilapidation atroce des ressources publiques impunément gérées dans l’opacité la plus totale par un clan mafieux et des assemblées complices soutenues par des pseudo partis politiques de façade. Une vraie misère affecte la très grande majorité des familles qui peinent difficilement à acquérir le minimum vital pour survivre en raison de la flambée incontrôlée des prix, de la baisse du pouvoir d’achat et d’un Dinar dévalué sans cesse et sans valeur marchande. Face à un pouvoir qui n’arrive pas à contrôler ni à maitriser la situation en matière de prix, de disponibilité des produits, d’amélioration du pouvoir d achar des citoyens il est à craindre qu on est exposés à des risques qui ne sont guère souhaités en l’état actuel des choses.