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vendredi, mai 10, 2024

Le triste destin d’un syndicaliste opposant limogé de son travail qui ne peut plus soigner son enfant cancéreux

A Oran, le syndicaliste Hichem Abid âgé de 38 ans est en train de vivre un véritable drame. Cet ancien employé de l’aéroport d’Oran a été l’un des premiers algériens à investir la rue pour manifester contre la corruption et le détournement de l’argent public. En effet, dés septembre 2018, Hichem Abid et plusieurs employés de l’Etablissement de Gestion de Services Aéroportuaires d’Oran (EGSA) ont campé nuit et jour pour dénoncer les agissements et pratiques de corruption leur supérieur hiérarchique. 

Hichem Abid payé un lourd tribut à cause de son engagement sincère et patriote. A umois d’octobre 2019, la direction générale de l’EGSA d’Oran a décidé de le limoger parce qu’il avait protesté contre les violations des droits sociaux de ses camarades travailleurs. Pour le neutraliser, un adjudant-chef détaché par la DGSI à l’aéroport d’Oran a réalisé un rapport sécuritaire pour discréditer Hichem Abid et permettre ainsi à l’EGSA d’Oran de le licencier abusivement.

Du jour au lendemain, Hichem Abid se retrouve sans salaires et perd tous ses droits sociaux. Et lorsque ce syndicaliste intègre essaie de dénoncer son licenciement, des gendarmes de la brigade d’Es-Sénia interviennent pour procéder à son arrestation. Hichem Abid passera même une nuit en garde-à-vue dans une cellule de la brigade de la gendarmerie nationale. Le lendemain, il est relâché avec un dernier avertissement : s’il revient à l’aéroport d’Oran pour faire valoir ses droits, il va se retrouver cette fois-ci en… prison.

Privé de salaires, Hichem Abid ne peut plus se permettre de soigner son enfant atteint de cancer. Ces derniers jours, son fils, Issac Abid âgé de 13 ans, est hospitalisé au niveau de l’hôpital pour enfants cancéreux El Amir Abdelkader (EHS oncologie pédiatrique) d’El Hassi d’Oran. Malheureusement, les conditions catastrophiques de sa prise en charge médicale au niveau de cet hôpital public expose la vie du petit Issac à un danger de mort imminent. Malheureusement, faute de moyens financiers et de salaires en l’absence d’un gagne-pain, Hichem Abid n’arrive plus à acheter les médicaments les plus essentiels pour les soins de son fils infortuné. Cet ancien électrotechnicien doté de 20 ans d’expérience vit aujourd’hui comme un véritable « clochard » parce qu’il a osé affronter la terrifiante machine de la corruption et de la hogra de l’Etat algérien. Hichem Abid incarne parfaitement cette catégorie des Algériens clochardisés par un régime politique profondément injuste.

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