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mercredi, mai 8, 2024

Un autre détenu du Hirak révèle avoir été dénudé, frappé et violenté par des officiers de la caserne Antar de la DGSI

Un autre détenu du Hirak vient de jeter un véritable pavé dans la mare. Le détenu d’opinion Sami Dernouni a révélé effectivement ce mardi 2 mars qu’il a été violenté, battu, tabassé et dénudé par des officiers de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), la principale branche des services secrets algériens, à savoir l’ex-DRS. Ce jeune détenu du Hirak a décrit minutieusement des séances de torture qui lui ont été infligées par des officiers de la DGSI à la caserne Antar, le célèbre centre opérationnel de l’ex-DRS situé à Ben Aknoun. 

Sami Dernouni a fait ses révélations ce mardi lors de son procès qui s’est déroulé pendant plus de 3 heures au tribunal de Tipaza. Les avocats de ce jeune détenu du Hirak, maître Haboul Abdellah et maître Ali Fellah, ont indiqué dans plusieurs déclarations publiques à la sortie du tribunal de Tipaza que le jeune Sami Dernouni a été forcé de faire des aveux sous la torture. Les deux avocats ont expliqué également que les services secrets algériens ont commis de nombreuses violations caractérisées des lois garantissant les droits civiques les plus élémentaires d’un citoyen algérien dans le dossier de Sami Dernouni.

Selon maître Haboul Abdellah, Sami Dernouni a été arrêté de façon totalement arbitraire par les services secrets qui l’ont conduit une première fois dans un centre opérationnel à Blida avant de le transférer à Antar. Sami Dernouni a été longuement interrogé et mal-traité en raison de ses contacts avec des lnfluenceurs du Hirak établis à l’étranger. « Le dossier de Sami Dernouni est totalement vide et il n’y a aucune preuve qui démontre sa culpabilité ou son implication dans un quelconque crime », a assuré encore maître Haboul Abdellah d’après lequel l’enquête menée par les services de la DGSI à Blida est émaillée par de gravissimes irrégularités et violations des droits de l’Homme.

Sami Dernouni a été placé sous mandat de dépôt, avec une autre jeune Hirakiste appelée Namia Abdelkader, le lundi 7 Décembre 2020 par le juge d’instruction près de la 1ère chambre du tribunal de Tipaza. Il avait été interpellé dans des conditions troublantes à Tipaza le 2 décembre 2020. Lorsque Sami Dernouni a été incarcéré à la prison de Koléa, sa famille n’a jamais été informée ou prévenue par les autorités judiciaires. Il était encore porté disparu et ses proches le recherchaient activement.

En dépit des révélations fracassantes faites par Sami Dernouni concernant les mauvais traitements et les actes de torture auxquels il a été soumis, le parquet du tribunal de Tipaza a requis tout de même la peine maximale, à savoir 10 longues années. Il est officiellement accusé d’incitation à attroupement, atteinte à l’unité nationale et  atteinte à la sécurité nationale.

Pour l’heure, le verdict définitif n’a pas été encore rendu dans cette affaire troublante qui ne manquera pas de susciter un énorme scandale national et international en raison de ces nouvelles violations flagrantes des Droits de l’Homme d’un jeune militant pacifique.

 

 

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12 تعليقات

  1. Une armée de surcroit qui veut être au four et au moulin. Ne dit-on pas que « Qui trop embrasse, mal étreint » ?
    Faire de la boulitique, réprimer, affairistes en immobilier international ! Mais, ils vont être surmenés s’ils devaient faire face à une guerre ! Bérézina assurée ! Pauvre Algérie !

  2. Ils faudra graver sur du marbre la liste des agents DRS qui opèrent dans le centre Antar ainsi que leur chef hiérarchiques.
    « L’homme attaché, nous fixons un fil électrique au lobe de l’oreille gauche, le deuxième étant placé sur le gland de la verge. A la première secousse, le suspect hurle longuement. Son corps se cabre. Il pleure…. » C’est un témoignage de torture qui date du colon Aussaresses mais on se croit que ça se passe aujourd’hui à Ben Aknoun …

  3. N’oubliant pas que les premiers zouaves pour harceler la Kabylie en résistance contre l’occupant français ont été recrutés là-bas. Sans compter les bachaghas, caïds et autres médaillés du mérite qui ont envoyé leur progénitures dans les armées françaises pour assurer leurs arrières ! Ils ont donc de quoi tenir aujourd’hui !