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samedi, mai 18, 2024

Tribune. Constitution, Amazighité et Tamazight

L’Amazighité a été introduite, pour la première fois, dans le préambule de la Constitution -seulement, comme composante fondamentale de l’identité du Peuple avec l’Islam et l’Arabité – comme amendement de la Constitution du 28/11/1996, par la loi de révision du 10/04/2002 qui ajoutera à la Constitution un article 3 bis faisant de « Tamazight également une langue nationale », seulement. Ces dispositions seront reconduites dans la Constitution du 06/03/2016 avec un nouvel article 4 qui fait de « Tamazight, non seulement une langue nationale mais aussi une langue officielle au même titre que l’Arabe, en précisant comment interviendra l’application de cette disposition.

Le projet de Constitution reprend, dans son article 4, les mêmes dispositions que l’article 4, relatives à l’Amazighité et Tamazight de la Constitution de 2016.

Ces mesures nous paraissent indispensables lorsqu’on étudie l’évolution de l’Amazighité, les drames qu’elle a engendrés, mais surtout l’usage qui en a été fait. Les pouvoirs algériens, depuis l’indépendance jusqu’à présent, n’ont pas pris au sérieux les conséquences politiques au plan national et international. Ce problème interne, apparu en 1946 au sein du MTLD, a été pris comme une véritable « offrande » par des puissances étrangères qui ont toujours cherché à nuire et déstabiliser le pays à travers l’Amazighité. Qu’on se rappelle l’affaire des poseurs de bombes d’El Moudjahid et des tribunaux militaires de Constantine et d’Oran, en 1975-76, par des membres d’un mouvement Kabyle, manipulés par des services secrets étrangers et les différentes manifestations, avec les conséquences sur l’ordre public et la perte en vies humaines lors des manifestations de 1980 (du printemps berbère) suite à une malheureuse décision irréfléchie – que j’ai eue à traiter en directeur général à la Présidence de la République en donnant mon avis.

Comment oublier aussi les événements en Kabylie de 2001, qualifiés de « Printemps
noir », qui ont marqué la rupture définitive du mouvement de contestation Amazigh avec le pays avec l’Etat algérien et les autres composantes de la population. Une crise qui a été la conséquence de l’appel à la révolte du « surhomme Amazigh » – c’est ainsi que « l’homme Amazigh » est qualifié dans les médias internationaux avec une falsification de l’histoire mondiale – contre les pouvoirs politiques qui le répriment, notamment la propagande du Congrès Mondial Amazigh, créé en 1996 en France.

La nuisance au pays se fait, maintenant, à distance, de l’Etranger avec des Amazighs de nationalité française et israélienne et autres nationalités. Des soit-disant Amazighs qui n’habitent pas le pays mais qui manipulent, par les réseaux sociaux et internet, des Algériens qui revendiquent leur Amazighité en Algérie en tant que peuple à part entière, distinct du peuple algérien arabo- musulman. Des agents du MAK ont été arrêtés lors des manifestations du « Hirak ».

Leurs revendications étaient, au départ, culturelles avec la création en 1966, à Paris, « L’Académie Berbère » qui a bénéficié de la popularité de Taous Amrouche qui en était devenue membre. Dissoute en 1978, elle a tenté de reprendre ses activités mais sans beaucoup de résultat, survivant actuellement à travers une « association de sympathisants ». Elle a tout de même conçu, en 1970, le fameux drapeau Amazigh, adopté par tous les militants Amazigh, depuis son officialisation par le Congrès Mondial Amazigh le 30 août 1997, une date devenue la journée mondiale du drapeau Amazigh. Le CMA a été créé en
1995, discrètement, à Saint-Rome-de-Dolan, une commune perdue en Occitanie, dans le département de la Lozère, avec un premier Congrès tenu en 1997 aux Îles Canaries.

Mouvement de revendication culturel, au départ, le mouvement Amazigh a pris une ampleur considérable, aujourd’hui, pour devenir un mouvement international de revendication politique. C’est la revendication sans appel de l’autonomie du peuple Amazigh et de son territoire en Algérie, par le Congrès Mondial Amazigh, en application du droit international avec des plaintes à l’ONU, en faisant valoir qu’il dispose de représentant dans cette Organisation. D’autres vont plus loin et réclame leur indépendance, un droit dont il est fait une grande publicité à travers l’activité de « Sites officiels
souverainistes Kabyles » ouvert par le « Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie » (MAK), soutenu par Israël. Il fusionne, en 2016, avec le « Gouvernement provisoire kabyle » (GPK) pour former le MAK- ANAVAD.

Ainsi aujourd’hui, les revendications des Amazighs ne se limitent plus à la réclamation d’un droit culturel pour l’usage d’une langue « Amazigh » et la liberté d’expression d’une culture, qui s’est répandue dans le monde entier avec de célèbres chanteurs kabyles, mais se concrétisent à travers des revendications politiques d’un territoire appartenant depuis des millénaires à un peuple, le peuple « Amazigh », considéré dans les réseaux sociaux et sur Internet, comme le plus vieux peuple de « Tamazgha », la plus vieille patrie des

« Amazigh », occupée par une puissance étrangère de culture « arabo- musulmane », incompatible avec la « Laïcité » de la culture « Amazigh », comme elle le fut plusieurs siècles auparavant par des conquérants qui tous ont été chassés. C’est cette idéologie qui, depuis des années et portée par des générations successives, empoisonne, aujourd’hui, le paysage politique, culturel et social de l’Algérie. La mécanique d’un tel comportement, d’une population qui se sent  brimée, est simple. Il suffit de se rappeler ce que fut l’occupation coloniale française en Algérie et la réaction de la population face aux brimades de leur culture : des enfants qui, depuis leur apparition dans le ventre de leur mère jusqu’à leur entrée à l’école « française » à 6 ans, n’ont connu comme langue que leur « Langue maternelle » (arabe dialectale ou langage kabyle ou toute autre langue maternelle) et qui brutalement, à l’école, étudient une langue étrangère qu’ils ne connaissaient pas, celle d’un pays qui répriment leur parents et a conquis leur patrie par la violence et le massacre, contrairement à d’autres pays dont la langue d’enseignement est l’expression de leur langue maternelle ».

Les langues maternelles, en Algérie, avaient un ennemi commun, le colonialisme français, d’où la solidarité dans la révolution de tous les Algériens contre cet ennemi. Des Kabyles combattaient, versaient leur sang et mouraient en « Chouhada », dans des terres de cultures arabes, des Algériens « Arabo-musulmans », faisaient pareil sur les terres kabyles, lutte de libération qui a unifiée tous les Algériens quelle que soit leur langue maternelle.
Imaginons, maintenant, un enfant vivant en Kabylie, dans un milieu culture kabyle qui, depuis sa présence dans le ventre de sa mère jusqu’à son entrée à l’école algérienne, à 6 ans, n’entend parler et ne parle que le Kabyle.

Une fois à l’école, on lui apprend « l’Arabe » qui au début de l’indépendance était jumelée avec le « Français ». Sa langue maternelle est inexistante, sa culture est inexistante à l’école, voir interdite. Mais il vit dans une communauté qui la lui rappelle, en famille, dans son milieu social, par les belles chansons qui imprègnent son inconscient et font de lui et des générations successives, des rebelles à la langue scolaire, à la culture sociale de cette
Algérie hors de la Kabylie. Ce gouffre insurmontable, à l’indépendance, instauré entre l’enseignement de l’arabe et l’Islam et la culture et la langue kabyle, a joué un rôle destructeur de la société algérienne et de l’unité qui s’était renforcée durant la lutte de libération nationale, malgré des problèmes, non plus de langue cette fois, mais de leadership. Mais, il faut reconnaître les efforts remarquables, pour imprégner la conscience des Kabyles et des berbères algériens en général, des enseignements des écoles coraniques et des Zaouias qui proliféraient en Kabylie, avant l’indépendance mais dont
l’influence a régressé à partir de l’indépendance.

Le grave problème qui se pose aujourd’hui, au sein de la société algérienne, un problème qui malheureusement revêt, non seulement, une dimension linguistique et culturelle, mais politique et social : comment recouvrer l’unité du peuple algérien qui s’est dégradée – une dégradation entretenue depuis l’indépendance avec l’imposition de l’idéologie « Nasseriste » par son agent « Ben Bella » – d’une manière continue et qui est devenue une véritable arme de déstabilisation, « mise gracieusement entre les mains » des Etats ennemis de l’Algérie ? Faut-il considérer l’Amazighité et la langue Amazigh (la langue maternelle d’une grande proportion de la population algérienne), vieille de milliers d’années, comme étrangère à la- culture algérienne et l’exclure de la société en l’abandonnant comme arme anti-algérienne entre les mains des ennemis du peuple algérien, ou faut-il la ramener à la maison « Algérie » et la considérer comme une composante du patrimoine culturel du pays qu’il faut sauvegarder et l’extraire, par une politique appropriée « des mains » de ceux qui veulent en faire un instrument d’éclatement de l’unité du peuple algérien et de désordre des institutions de l’Etat ?

C’est ce que fait le constitutionnalisme algérien, depuis 2002 puis 2016, le seul point positif d’un régime qui en vingt ans a conduit le pays à l’anarchie par une croissance phénoménale de la corruption et des détournements des deniers publics.

L’Article 4 de la Constitution est la meilleure réponse aux ennemis du Peuple algérien, par une unité retrouvée dans sa diversité culturelle ainsi que l’avait exprimés un grand poète « Enrichissons-nous de nos mutuelles différences ». C’était aussi la volonté de l’Islam et du Prophète qui fut le premier au monde à instaurer – à Médine un an après son arrivée – « la
Constitution de Médine » regroupant une « Oumma » qui intégrait les Musulmans, les Juifs et les Chrétiens (in Revue « Dossiers secrets de l’Histoire », hors série n° 2 « La Constitution de Médine »), une histoire que j’ai enseignée à des étudiants français à l’Université de Paris VIII, en 1996.

L’étude de ce sujet sur l’Amazighité peut être encor étendu, mais je me limiterai à ce stade et réserverai d’autres développements dans des études à venir.

BENHENNI Abdelkader, Docteur en droit, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel 

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13 تعليقات

  1. C’est beau de se donner bonne conscience et d’évoquer la main étrangère et pourquoi pas de l’impérialisme.
    D’abord vous confondez congrès amazigh et académie berbère.
    Sachez cher monsieur que les Français ont toujours manipulé les pouvoirs successifs en place en Algérie. Sinon comment expliquer que le colonialisme français avait interdit les prénoms Berbères et leurs supplétifs après 1962 n’ont pas fait mieux. Pourquoi ces supplétifs avaient interdit l’usage de la langue amazigh à ce jour dans les tribunaux. C’est horrible. C’est terrible. Abeject. Inqualifiable. Pourquoi attendre que le sang coule pour introduire Tamazight dans la constitution. Mostefa Lacheraf a proposé la création de la NATION Algérienne, mais Benbella et consorts préféraient se dire arabes pour mieux gérer le tribalisme. Et ça continue à ce jour. Non monsieur, ce que la France applaudit c’est cette gestion diabolique par le pouvoir algérien qui manipule tout le monde et toutes les tendances pour assurer sa pérennité.
    Si des militants de l’amazighité se sont exilés à l’étranger c’est parcequ’ils sont persécutés dans leur pays. Les autorités algériennes ont refusé de délivrer un passeport à une militante berbèriste décédée en Afrique du sud en août dernier. Elle a été enterrée là bas. Loin de tout et de tout le monde. Horrible. Les Français gère toujours tout le Maghreb. Ça leur coûte moins cher. Les manipulés ne sont pas ce que vous nommez. Pour vous c’est un jeu. Mais à vouloir trop jouer avec le 🔥 feu, on finit par se brûler. La vraie Histoire s’écrit fatalement. Comme on dit : vous avez vos histoires , nous on a NOTRE HISTOIRE.

  2. Mon pays L’Algerie n’est pas une terre arabe! c’est du fachisme incroyable que d’appeler notre terre « terre arabe » !
    A force de tenir a perpetuer des slogans fachisants et racistes, l’Algerie continue a terroriser sa propre population Amazigh. La prochaine constitution dont je cherche en vain le texte seras le point final pour cette Algerie: ou bien elle corrige l’histoire ou l’histoire l’as corrigeras et cela voudras beaucoup de sacrifices,
    Finalement , je n’ai jamais enetndu parler du soutien des Beni Amis au MAK, vous divaguer dans la propagande anti-Kabyle! Le MAK n’as jamais ete soutenu par qui que ce soit si ce n’est des Kabyles. Si vous avez une preuve poster la ici meme !

  3. BENHENNI Abdelkader
    8 octobre 2020
    Relisez posément l’article sans haine et sans partie pris. Peut-être vous faudra-t-il revoir la société algérienne pour savoir combien de famille sont formées par un père kabyle et une mère arabo-musulmane, et d’un père arabo-musulman et d’une mère kabyle. Quant au Congrès Amazigh n’a rien à voir avec l’Académie Berbère sinon d’avoir officialisé le drapeau amazigh créé par l’Académie berbère.

    Réponse
    Commentaire
    Avant sa publication dans votre revue, il aurait fallu solliciter l’autorisation de l’auteur de l’article. Certes, facebook est un réseau public, mais la publication dans une revue, qui touche des lecteurs plus nombreux, doit intervenir avec un plus de sérieux, en demandant à l’auteur, notamment, s’il n’a pas apporté des modifications ou des compléments d’informations. Ainsi par exemple, une autre version corrigée à été publiée sur facebook, pour redresser quelques erreurs (1949 au lieu de 1946, une inversion malencontreuse du 9 et du 6).
    Il m’a été donné de lire, par ailleurs, des commentaires désobligeants de mon article, hostiles à l’unité de la nation pour laquelle des Algériens, de toutes origines et de toutes cultures, ont versé leur sang, pour devenir des Martyrs de tout un peuple, uni par les massacres coloniaux, la misère et la fierté d’appartenir à un pays qui a donné l’exemple du sacrifice pour sa libération et sa liberté.
    Répondre à ces commentaires diffusés par des loups qui hurlent avec les loups dans les réseaux sociaux, devenus des agneaux avec la lâcheté de l’hyène face au danger, serait me rabaisser à leur niveau. Euripide disait : « Le silence est la réponse des sages ». Mais peut être faut il leur rappeler les commandements du Saint Coran, le véritable guide du musulman et le livre de la sagesse dans le verset 151 de Sourat El-Baqara :
    « كما أرسلنا فيكم رسولا منكم يتلوا عليكم آياتنا و يزكيكم و يعلمكم الكتاب و الحكمة و يعلمكم ما لم تكونوا تعلمون ».
    Dans Sourat EL-MOU-MINOUN, verset 96 Dieu recommande aux vrai crotants de répondre à la mauvaise action par la bonne :
    .« ادفع بالتي هي أحسن السيئات نحن أعلم بما يصفون »
    Le Saint Coran rappelle encore d’autres vertus aux musulmans, interdisant ceux qui élèvent la voix inutilement et dont la langue acérée vous darde de sa méchanceté, Sourate Al-Ahzab, verset 19 :
    فإذا ذهب الخوف سلقوكم بألسنة حداد آشحة على الخير أولئك لم يومنوا فأحبط الله أعمالهم و كان ذلك على الها يسير ».
    De même qu’il interdit les calomnies, les commérages vains et injustes dans « Sourate Al-Mu’minun », verset 3 :
    .« و اللذين هم عن اللغو معرضون »
    Le rappelle de ces versets, à coté de bien d’autres, me permet de dépasser la futilité des propos, animés par la vanité de croire que seul on détient la vérité, une vérité fondée sur l’ignorance, le mépris de l’autre et l’absence de toute perspective de comprendre les graves enjeux dans lesquels se débat une société qui perd son temps à définir et redéfinir son identité qui peut être « meurtrière » comme le rappelle Amin Maalouf dans son célèbre ouvrages (Les identités meurtrières, Editions Grasset, 1998, 189 p.). D’autres après lui ont analysé, avec pertinence « Le piège de l’identité », pour la démocratie (Gilles Finchelstein , Editions Fayard, 2016, 216 p.) en rappelant que « L’identité c’est la guerre », que le véritable problème c’est la négation de « l’égalité, de la citoyenneté, de la solidarité », qui entraîne la négation d’autrui par le refus d’en faire notre égal, notre concitoyen, notre compagnon de parcours dans un Etat qui doit servir tous ses citoyens et encourager leur devoir de solidarité, dans le cadre d’une culture nationale, enrichie des cultures maternelles comme le préconise un célèbre poète philosophe : « Enrichissons-nous de nos mutuelles différences ». Il faut rappeler l’apport de la civilisation musulmane aux autres civilisations – malgré leur hostilité – en matière scientifique, philosophique, linguistique, culturel, médicale, l’adoption des chiffres arabes, à l’exemple d’un Ibn Rochd (La philosophie), d’un Ibn Sinna, Ibn Rochd (La médecine), Ibn Khaldoun (La sociologie), El Khawarizmy (L’algèbre), El Biruni (Rotation de la terre), El Barani (La trigonométrie), El Bettani (Obliquité de l’écliptique), Ibn Nafis (La circulation sanguine), , et bien d’autres encore.
    Cependant, au siècle de « l’islamophobie » qui s’appuie sur « L’islamofolie » des terroristes, il s’en trouve des intellectuels qui affirment ; « « Non, l’Occident ne doit rien aux Arabes », le titre d’un article édité par « Courrier international » du 29 juillet 2004, traduisant l’article d’un intellectuel Palestinien Saqr Abou Fakhr, publié dans une revue à Beyrouth « As Safir ». Un article sur lequel repose un écrit de « Rosaly », paru dans « Dreuz.Info, » pour enfoncer le clou. Cet article a entrainé une multitude de commentaires contre l’Islam et son influence sur le « Terrorisme ». Toutes ces polémiques autour de l’Islam posent, aujourd’hui en France, le problème du communautarisme musulman devenu « séparatisme », suivi du problème de l’enseignement de la langue arabe, pouvant être source de formation de « futurs terroristes », comme si l’enseignement de la langue Allemande servirait à la « Résurgence du nazisme », la langue italienne à la promotion de « fascisme », le langue russe un canal cers le stalinisme » et bien d’autres absurdités faisant fi de la richesse culturelles de ces langues et des pays où elles sont parlées.
    Il n’est pas inutile de rappeler que tout individu, citoyen ou résident doit respecter la Constitution de son pays de naissance ou de son pays d’accueil et faire de sa culture ou de sa religion, un élément de richesse – encore faut-il en connaître l’histoire de l’Islam et de ses leçons qui rejette toute ostentation– et non un facteur de discorde ou de revendication, si sa liberté cultuelle est respectée.
    Peut-être, alors, faudrait-il rappeler ce merveilleux ouvrages de Claude Hagege, médaille d’or du CNRS : « Halte à la mort des langues », Editions Odile Jacob, 2000, 402 p.
    La recherche de la connaissance et le meilleur chemin vers l’altruisme et le progrès de la solidarité. Elle est un puits sans fond que seuls ceux, qui cultivent la lumière de l’esprit, peuvent apercevoir le chemin de ses profondeurs.

    BENHENNI Abdelkader
    Docteur en droit

    • redescendez sur terre vous n’êtes qu’un humain faillible,n dont les paroles sont soumises à discussion et contradiction parce si vous prenez vos paroles pour versets coraniques, il faut mettre de l’eau dans votre leben.
      expliquez nous s’il vous plait ce raisonnement : » famille sont formées par un père kabyle et une mère arabo-musulmane, et d’un père arabo-musulman et d’une mère kabyle », sous-entendez vous par là que les kabyle ne sont pas musulmans?
      le reste de votre écrit vous engage et j’y émets des réserves en précisant qu’il est tendancieux.

  4. C’est une erreur monumentale que d’introduire le dialecte berbère comme langue officielle. C’est donner le bâton pour se faire battre. C’est la porte d’entrée et une brèche pour les ennemis de l’Algérie et dieu seul sait qu’ils sont nombreux.
    De toute les façons, le tamazigh n’est pas une langue, c’est la plus grosse arnaque de l’histoire. Savez-vous que la traduction de l’expression « élimination des armes de destruction massive » en tamazigh se dit : سلاح نقوعرن
    Il faut arrêter de se foutre de la gueule du monde. C’est juste un caprice. Reconnaître la particularité de la région, pourquoi pas. Mais reconnaître une langue et un drapeau, c’est ouvrir la boite de pandore. A l’époque de la guerre de libération, il n y’avait qu’un seul emblème national : vert rouge et blanc. Il n’a jamais été question d’un autre emblème que celui-là. Et pourquoi pas la cession ?
    De toutes les façons, les séparatistes de cette région se sentent forts et soutenus par des forces extérieurs, si non, ils ne bomberaient pas le torse ainsi. On leur a bourré le crame outre-mer en leur disant allez-y demander votre indépendance, vous n’avez rien à craindre, nous sommes derrière vous. Vous avez des ports donnant sur la méditerranée, nous ferons du commerce avec vous et vous n’aurez nullement besoin du pouvoir central d’Alger.
    Dans ma famille proche, il y a des berbères, ils parlent tous arabe et aucun d’eux n’a des revendications de ce type. On voit bien qu’il y a une minorité qui passent le plus de son temps à l’étranger et qui a été noyautée et est devenue sensible à ces demandes farfelue de langues, drapeau et de séparatisme.
    D’ailleurs, une chose m’intrigue : pourquoi tous les « démocrates » tels Me Bouchachi, Mme Assoul, Karim Tabou et toute la clique qui a remuée ciel et terre contre les élections de décembre 2019 et qui a enfanté un président illégitime selon eux, pourquoi ils ne manifestent pas contre le référendum sur la constitution. Pourquoi il n’appellent pas à voter non? Le match est vendu d’avance et le dindon de la farce est bel et bien le pauvre peuple Algérien.
    Merci de ne pas censurer ma contribution messieurs les chantres de la liberté d’expression

    • Ses arguments sont claires. C’est plutôt ton clan qui ne veut pas d’une autre langue à cause de ta vision totalitaire. L’officialisation de tamazight te menace toi mais c’est une chance pour l’Algérie. Ne te caches pas derrière cette « menace »et va te faire une cure de déradicalisation

      • Oh l’autre! Une chance pour l’Algérie. Un machin dont on sait même pas avec quelle alphabet l’écrire en 2020, vous osez appeler cela une langue.
        D’une région à une autre ce n’est pas le même dialecte. Ferhat Mheni l’a bien dit : Le Tamazight n’est pas une langue, ça n’a jamais été une langue, on le fait juste pour faire chier les arabes. Si ce n’est pas du racisme tout ça, je ne sais pas ce que c’est !
        Dites-moi, vous êtes encore avec vos pratiques moyenâgeuses ou dans une boutique, si on veut acheter quelque chose et on parle en arabe, on n’est pas servi !!!

        • Votre réponse, qui prétend que les Kabyles ne bomberaient pas le torse sans un appui de l’étranger prouve le désarroi, le mepris et la totale non maitrise du sujet dont vous faîtes preuve. Les revendications Kabyles datent de très longtemps, bien avant l’indépendance, et une époque où toi et ceux qui partagent ton opinion (Salhi…) ne pouvaient pas se cacher derrière ce régime qui les protègent pour bomber le torse et faire preuve d’une condescendance indécente. Pourtant ils existaient déjà des haineux complexés à cette époque mais la capacité de nuisance était moindre. C’est le MAK qui n’existait pas à cette epoque.
          La majorité des Kabyles ne partagent pas l’idée d’une indépendance et le MAK ne réussira pas en Kabylie.
          Mais vous mettez le point sur un élément important : les particularités régionales. Les regions d’Algérie ne pourront pas avancer sans une autonomie régionale de type fédéral ou chaque région se développera en fonction de ses particularités et atouts. Nous ne pouvons pas forcer des gens de region arabophone à croire que leurs ancêtres ne sont pas arabes mais amazigh, de la même manière que nous ne pouvons pas les forcer à apprendre la langue Amazigh. Il en va de même pour nous Kabyles et autres amazigh qui refusons que l’on nous impose une autre identité. Nous sommes en majorité musulmans et n’avons rien contre la langue arabe, mais maintenant nous devons mettre en place une autonomie ou un fédéralisme et arrêter ces débats qui ne servent à rien, car jamais nous nous entendrons.

  5. « le mouvement Amazigh a pris une ampleur considérable, aujourd’hui, pour devenir un mouvement international de revendication politique » désolé de vous contredire mais ce mouvement est resté à 95% culturel. Vous exagérez son importance sur le plan politique. Allez sur le terrain vous verrez. Les indépendantistes sont ultra-minoritaires en kabylie et dans la diaspora

  6. @DZ MAN, tu es hors circuit, un reliquat du nasserisme favorisé par De Gaule. Dis-moi stp, que penses-tu franchement des centaines de milliers de femmes mères de chahids qui parfois ont donné 4 martyrs et plus pour libérer le pays, aux femmes de chahids, filles de chahids, pères de chahids et parfois meme des milliers de moudjahidine tous illettrés ne connaissant que le kabyle ou le chaoui çomme langue maternelle et se voient regarder une télévision en ne comprenant rien de ce qui se dit car leur langue a été absente durant plus de 40 ans ? Dis-moi si tu as été élevé dans une famille arabophone et tu ne parlais que l’arabe dialectal et tu rentres à l’école et on t’enseigne le chinois! Vous vous réclamez de l’islam religion de Dieu, l’unique mais vous oubliez que c’est ce Diei qui a créé les peuples avec des langues différentes, pour quoi un être humain créature de Dieu, veut-il exterminer la culture ou la langue de son voisin, de son compatriote? Tu es un vrai exemple des ennemis de l’Algerie, car tant que les algeriens ne se reconnaissent pas mutuellement comme citoyens d’un meme pays parlant des langues différentes, il y aura toujours cette haine qui va mener droit à la séparation sanglante. Les vrais manipulés par la France ce sont exactement ceux qui sont entrain d’appliquer ce que faisait la France durant l’occupation à savoir la tentative d’éliminer la culture amazighe, si ce n’est pas vrai, pourquoi a-t-elle changé la typonomie de plusieurs villages villes ou douars et meme les noms des fleuves , montagnes ou rivières en Kabylie ou en terre chaouie en leur donnant des noms arabes?

    • Merci de ne pas déformer mes propos. J’étais très clair sur ce point. Reconnaître les particularités des régions oui (il n’y a pas que la Kabylie en Algérie, à croire que c’est toujours les minoritaires qui font le plus de bruits) mais, officialiser une 2ème langue non et miles fois non. Dans ce cas, c’est la porte ouverte à toutes les dérives sectaires. Prenez l’exemple de la France, votre modèle absolu. Il y a plusieurs régions en France et chacune a ses traditions et ses dialectes régionaux. La Corse en est l’illustre représentation. Mais la langue officielle de la France est la Français, point barre.
      Vous voulez qu’on fassent comme la Belgique, une région francophone, néerlandophone, germanophone et chaque région vis dans son coin et les communautés se regardent en chien de faïence. Désolé, je ne veux pas de ce modèle en Algérie. Il n’y a pas de langue berbère, c’est une chimère. Accepter cela c’est du bon sens. Si c’était le cas, on aurait eu des manuscrits, des livres, des publications. Rien de tous ça. Il existe beaucoup de dialecte qui sont morts. Vous n’êtes pas mieux que les Egyptiens, Syriens et Irakien, berceau de l’humanité. Ces pays parlent arabe et le problème n’existe pas car ils ont adopté la langue arabe, langue très puissante et la langue du coran. Tandis qu’en Algérie, nous sommes confrontés à des têtes brûlés, manipulés de l’extérieur et chauffés à blanc, qui continuent à réclamer des choses pas très logique juste pour contredire la majorité. Je termine avec une histoire qui résume votre situation. A l’université, j’ai demandé à un copain kabyle pourquoi vous n’observez pas le jeune du ramadan? Il me répond en me laissant sidéré : On le fait juste pour ne pas faire comme vous !!! Là, les bras m’en tombent.

      • Le problème des gens comme toi, c’est qu’ils pensent qu’ils sont plus pieux et plus proche de Dieu parcequ’ils parlent Arabes et se sentent Arabe.
        Ce que tu veux pour toi, tu le propages dans ta région, ou auprès des tiens. Ne viens pas imposer aux autres ta façon de penser. Les kabyles en large majorité se fiche de la langue enseignée dans les regions Arabophone. Maintenant pour ce qui est des régions kabyles et plus largement berbères (voir le post de notre frère Mostafa le chaoui) ne vient pas dicter tes idées. Si tu es d’accord sur l’idée du fédéralisme avec des régions autonomes culturellement et économiquement, alors on peut s’entendre au moins sur cela. Plus de langue berbère pour toi.

  7. Le lien ci-dessous correspond à la frustration de l’écrasante majorité des berbérophones :
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=278240506904216&id=110256357035966&sfnsn=wa

    Ensuite, allez assister à une audience dans un tribunal dans les Aures ou en Kabylie pour vous rendre compte de la détresse d’un vieux ou vieille qui Panique devant les magistrats qui ne leur permettent pas de s’exprimer dans leur langue maternelle.
    Je considère que tous les magistrats doivent se mettre au niveau des prévenus, présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.
    Enfin, l’amalgame vicieux qui est fait en utilisant, avec une pernicieuse et vicieuse attention, « kabyle » d’un côté et « arabo-musulman » de l’autre. D’un côté vous avez raison, parceque le qualificatif kabyle veut dire automatiquement croyant musulman, sauf, si pour l’autre, vous considérez que la précision est nécessaire.
    Enfin, pourquoi toujours lier la revendication amazigh aux kabyles. En ma qualité de Chaoui qui a vécu longtemps à Tizi ouzou, je m’insurge contre cette étroitesse d’esprit.
    Allah yahdikoum.