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dimanche, mai 5, 2024

Songs of Freedom (Chants de liberté) : un méga-concert musical en ligne en solidarité avec les détenus d’opinion en Algérie

Une coordination de collectifs de la diaspora algérienne va organiser samedi un concert en ligne pour soutenir les détenus du «Hirak», le mouvement populaire antirégime, et pour dénoncer les atteintes à la liberté d’expression en Algérie.

Sous l’intitulé Songs of Freedom (Chants de liberté), l’évènement musical sera diffusé samedi à partir de 21h, heure d’Alger en ligne sur YouTube et sur plusieurs pages Facebook, selon les organisateurs. Il coïncidera avec l’Aïd-El-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan. Parmi les artistes qui participeront à l’initiative, le groupe algéro-québecois Labess, le rockeur Cheikh Sidi Bémol et la chanteuse de pop amazighe, Amel Zen. La star Souad Massi, qui s’est engagée en faveur du «Hirak», a aussi promis de se joindre à l’évènement.

L’idée du concert est née à l’initiative d’un collectif d’Algériens de la diaspora américaine, Free Algeria, rejoint par d’autres associations d’Algériens basés en France et par le média alternatif Radio Corona Internationale. «Je participe en solidarité avec les détenus. Il faut les libérer ! Ce n’est pas normal de continuer à réprimer les libertés», a déclaré jeudi à l’AFP Amel Zen. «Nous avons deux virus: le corona et la répression», a-t-elle estimé.

Selon le groupe Labess, «la liberté d’expression et le respect des droits de l’Homme sont en danger en Algérie». «Les médias sont muselés, des jeunes sont arrêtés pour de simples publications sur les réseaux sociaux. Nous devons les soutenir, montrer qu’ils sont toujours dans nos pensées», a-t-il écrit sur sa page Facebook. Les noms d’une soixantaine de prisonniers du «Hirak» et les photos de quelques-uns d’entre eux figurent sur l’affiche du concert qui circule sur sur les réseaux sociaux.

Les organisateurs ont choisi comme slogans en arabe et en français: «On ne s’arrêtera pas ! On ne se taira pas ! Pour un État de droit ! Pour une liberté d’expression !». En dépit de l’arrêt forcé des manifestations du «Hirak» depuis la mi-mars, à cause de l’épidémie de Covid-19, la répression continue de s’abattre sur les opposants politiques, des journalistes, des médias indépendants et des internautes.

Quinze militants ont été condamnés cette semaine à des peines de prison ferme, dont trois pour leurs publications sur les réseaux sociaux. Le «Hirak» réclame un changement du «système» en place depuis l’indépendance du pays en 1962. En vain, jusqu’à présent, même s’il a obtenu en avril 2019 la tête du président Abdelaziz Bouteflika après 20 ans de règne.

Source : AFP 

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