L’état-major des armées françaises a infirmé mardi avoir demandé une autorisation de survol de l’Algérie pour une opération militaire au Niger. L’information avait été donnée par une radio publique algérienne en précisant que les autorités algériennes avaient refusé. Rien n’a été demandé, ni refusé. L’État-major des armées françaises a réfuté, mardi 22 août, avoir demandé à l’Algérie une autorisation de survol de son territoire pour une opération militaire au Niger.
L’état-major infirme la demande par la France de survol du territoire algérien et par conséquent le refus des autorités algériennes, a affirmé l »État-major des armées françaises à Reuters. Une radio publique algérienne avait annoncé lundi soir qu’Alger avait refusé d’accéder à cette demande de la France. Nous avons confirmé au cours de nos investigations qu’il s’agit bel et bien d’une Fake News qui avait été diffusée délibérément par les autorités algériennes pour mettre la pression sur les autorités françaises et les obliger à éclaircir définitivement leur position et leur rôle concernant la probable future intervention militaire qui sera lancée par les Etats de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour déloger les officiers putschistes à Niamey qui ont pris le pouvoir après avoir renversé le 26 juillet 2023 le président légitime Mohamed Bazoum. L’Algérie s’oppose à toute intervention militaire étrangère au Niger et privilégie la voie diplomatique pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays depuis le coup d’État militaire du 26 juillet. Mais la France soutient officiellement la ligne de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a affirmé la semaine dernière être prête à déployer une force d’intervention en cas d’échec des efforts diplomatiques pour rétablir la démocratie au Niger.
Les dirigeants algériens ont reçu des informations recoupées auprès de plusieurs sources au Sahel indiquant que l’Armée française va mobiliser d’importants moyens aériens pour épauler et appuyer la future offensive militaire de la Cédéao. Des avions français, des bombardiers ou des drones, seront déployés par la France pour neutraliser rapidement les militaires nigériens ayant refusé de rendre le pouvoir aux civils à Niamey. Les dirigeants algériens sont convaincus de la justesse et véracité de ces informations qui leur ont été communiquées par diverses sources au Sahel. Les autorités algériennes ont pris attache à travers les trois canaux diplomatique, sécuritaire et militaire, avec les autorités françaises pour leur demander des réponses claires au sujet de leur futur rôle aux côtés des armées de la Cédéao dans cette offensive militaire en préparation contre les militaires putschistes au Niger.
Mais Paris n’a délivré aucun message transparent pour expliquer ses véritables intentions face au risque avéré d’une guerre dans la sous-région aggravant ainsi la méfiance des dirigeants algériens ouvertement hostile à une attaque militaire contre le Niger avec lequel l’Algérie partage près de 1000 KM de frontières. Pour déstabiliser la France et tenter de l’amener à abandonner l’option militaire contre le Niger, les autorités algériennes ont lancé cette opération de communication consistant à diaboliser les dirigeants français en les assimilant à des « comploteurs » désireux de semer les graines de la guerre dans la région du Sahel au grand dam des populations locales qui vont subir de plein fouet les conséquences tragiques d’une action militaire contre les officiers putschistes de Niamey. Découvrez nous davantage de détails de ces révélations dans ce podcast vidéo de notre Directeur de Publication, Abdou Semmar.
