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dimanche, mai 19, 2024

Production du pétrole : la Libye a détrôné officiellement l’Algérie depuis ce mois de novembre

Après une crise d’instabilité sécuritaire qui a duré plusieurs années, la Libye se remet sur les rails avec le retour progressif vers le calme dans le pays et reprend ainsi en main sa production pétrolière qui a dépassé officiellement celle de l’Algérie depuis le début du mois de ce mois de novembre. 

En effet, la production pétrolière libyenne a dépassé officiellement depuis la fin du mois d’octobre et le début de ce mois de novembre les 800 mille barils de pétrole par jour. Mieux encore, la National Oil Corporation (NOC), la compagnie pétrolière libyenne, a annoncé le 9 novembre dernier qu’elle avait porté la production à plus d’un million de b / j.Pour être exact, elle a indiqué que la production de pétrole avait atteint le niveau de 1 036 035 b / j. Un record qui n’a pas été égalé depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.

En moins de deux mois, la Libye a réussi à passer de la production d’une fraction de son volume habituel à plus d’un million de b / j. Elle a multiplié par plus de dix la production de pétrole brut, remettant en action d’importants gisements tels que Sharara et El Feel. Elle a également réussi à réactiver les terminaux d’exportation de la côte méditerranéenne et travaille à la montée en puissance des opérations de traitement dans ses raffineries.

Auparavant, le 26 octobre, la société libyenne avait déclaré dans un communiqué qu’elle était en mesure de « (déclarer) la fin des blocus dans tous les champs et ports libyens ». Il faut savoir que pendant ces dernières années, en raison des violences de la guerre civile, la Libye pouvait à peine produire 100 mille barils de pétrole par jour.

Et pour cause, ses raffineries, ses pipelines et ses terminaux d’exportation méditerranéens étaient presque entièrement inactifs en raison du blocus monté par l’Armée nationale libyenne (ANL), une milice dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, lors d’une campagne offensive majeure qui a débuté à la mi-janvier. En conséquence, la plupart de ses champs pétrolifères étaient également inactifs. La National Oil Corporation (NOC), déterminée à rester neutre dans le conflit, a tenté à plusieurs reprises de lever les déclarations de force majeure et de reprendre la production au cours de l’été, mais sans succès.

Le retour à l’accalmie depuis la  mi-septembre, lorsque l’ANL et ses alliés se sont assis avec le Gouvernement d’accord national (GAN), un gouvernement intérimaire basé à Tripoli et soutenu par les Nations Unies, pour une nouvelle série de pourparlers de paix négociés par l’ONU. Ils ne sont pas allés jusqu’à signer un accord de paix. Au lieu de cela, ils ont annoncé un accord de cessez-le-feu d’un mois le 18 septembre. Les parties ont indiqué qu’elles espéraient conclure un accord final dans le mois prochain. Elles ont également précisé que Haftar avait accepté de lever le blocus pétrolier tant que l’accord temporaire restait en vigueur.

Immédiatement après la proclamation du cessez-le-feu, la NOC s’est mise au travail. Elle a commencé à remettre en ligne les terminaux côtiers afin que la Libye puisse à nouveau exporter du pétrole. Ses unités de production régionales ont commencé à lever les déclarations de force majeure un champ pétrolier après l’autre. Elle a commencé à remettre les raffineries en production. Elle a lancé le processus d’inspection des infrastructures pour déterminer si elles étaient « sûres » – c’est-à-dire qu’elles n’étaient pas occupées par des troupes étrangères – et donc éligibles pour reprendre les opérations commerciales régulières.

Et à l’expiration du cessez-le-feu d’un mois le 18 octobre, la NOC avait déjà réussi à ramener la production de pétrole à 500 000 b / j. En quelques semaines seulement, la Libye a réussi à augmenter sa production de plus de 400 000 b / j, regagnant ainsi environ la moitié du terrain qu’elle avait perdu à la suite du blocus de la ANL. Et il l’a fait malgré les dégâts considérables infligés aux infrastructures pétrolières pendant le blocus.

Si la paix est maintenue dans les mois à venir, la Libye pourrait même porter la production à 1,3 million de b / j dans les prochains mois, et Mustafa Sanalla, le chef de la NOC, a déclaré que la Libye ne s’alignera pas avec le système de quotas tant qu’elle ne pourra pas stabiliser les rendements à 1,7. millions de b / j. L’Opep peut ne pas être d’accord avec cette proposition, d’autant plus que les prix mondiaux du brut ont chuté en réponse aux informations faisant état d’une activité de développement renouvelée en Libye.

Le retour progressif de la Libye dans le marché mondial du pétrole éclipse l’Algérie qui aujourd’hui peine à produire plus de 750 mille barils de pétrole par jour comme il a été révélé à maintes reprises par Algérie. L’épuisement de nos champs pétroliers ne cesse de s’aggraver et les récents graves incidents comme l’arrêt de production du deuxième gisement pétrolier du pays, à savoir El Merk dans la wilaya d’Illizi, ainsi que les retards ou le gel de plusieurs projets de développements de gisements pétroliers ont totalement compromis le développement de l’industrie pétrolière en Algérie.

L’actuelle administration qui gouverne la direction générale de Sonatrach est minée par les incohérences, les dysfonctionnements et une incompétence avérée à gérer cette situation exceptionnelle dans laquelle est plongée l’Algérie depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Ces ingrédients réunis créent une situation explosive qui met en péril les intérêts économiques de l’Algérie. Et la Libye, à peine sortie de guerre, a détrôné notre pays au risque de lui voler encore prochainement les investisseurs et financements étrangers indispensables pour développer l’exploitation des richesses de notre sous-sol.

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2 تعليقات

  1. « notre pays au risque de lui voler encore prochainement les investisseurs et financements étrangers indispensables pour développer l’exploitation des richesses de notre sous-sol. »

    Les francais avec Total et les Italiens avec Eni ne cherche pas a investir pour developper un pays ou aider un peuple. A part les retro-commission pour Sarkozy, le payement des victimes de PAN AM , le gels et la liquidation des projets du grand fleuve souterrain (initialement ce projet est deficitaire et incense’), l’abondon du projet de station nucleaire avec l’aide de Khan (Pakistan) ont ete’ fait par le dictateur assassiner par les Francais. Les Francais ont avec les Emirates qui ne veulent qu’aucun peuples Arabe et/ou Musulman prendre le chemin du libre choix et la democratie ont detruis la Libye depuis 2012.

    Total voulait les champs du petrole avec des chefs de tribus qui « gouvernent » independament les region du sud, est et ouest independante pour pouvoir les renvoyer a l’age des pierres. Total commence a investir au Mozombique la ou il y a des villages et regions musulmanes, alors la precisement ils y creations de groupes terroristes qui decapites generalement que les jeunes musulmans, et commence a deplacer des populations vers d’autres regions ou il y a pas de petrole et gaz!
    Celui qui veut investir ne le fait pas avec des criminels, generalement ils sont des CEO des multinationals en collusions avec des chefs des services de securites et politiciens vereux. Islamism, separatisme, terrorisme ne sont pas que des terminologies repeter par des ministres et presidents europeens (Francais surtous) pendants les elections, non ce sont des terminologies qui conduisent a perpetrer des genocides.