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samedi, mai 18, 2024

Présentation de projets énergétiques africains à des investisseurs européens : l’Algérie totalement absente d’un évènement stratégique à Paris

L’Algérie va rater, malheureusement, un important évènement économique qui sera organisé par l’Africa Oil & Power (AOP), la première plate-forme du continent africain pour les investissements et les politiques énergétiques. Par l’entremise d’une série annoncée d’événements sur l’énergie couvrant la chaîne de valeur du secteur, AOP interpelle un public mondial et supervise des investissements tout en rassemblant des représentants officiels du gouvernement, des cadres supérieurs, des leaders d’opinion, des intervenants universitaires, des fervents de l’innovation technologique et des dirigeants financiers.

AOP accueillera des délégations de gouvernements Africains francophones et des financiers européens lors du premier Forum des investisseurs de l’AOP qui se tiendra à Paris du 16 au 18 juin 2021. L’événement est entièrement consacré à l’engagement et à la signature d’engagements majeurs entre les investisseurs Européens et les entreprises et gouvernements africains. L’événement encouragera également une synergie continue entre les acteurs du pétrole et des énergies renouvelables et sera à l’origine d’un nouveau récit positif visant à équilibrer les besoins de développement de l’Afrique, les objectifs climatiques et la croissance économique en Afrique.

Pendant deux jours, les investisseurs Européens seront invités à participer à des accords qui stimuleront la croissance de l’Afrique post-COVID. Et pour ce faire, plusieurs gouvernements africains ont dépêché des délégations pour présenter des projets ambitieux dans l’objectif de séduire les investisseurs étrangers.

Parmi les pays africains qui seront fortement présents pour tenter d’obtenir des investissements conséquents, nous retrouvons le Sénégal qui abrite des mégaprojets ouest-Africains dans le domaine des énergies renouvelables et du gaz, et qui a reçu un montant record de 983 millions de dollars d’Investissements Directs Etrangers (IDE) en 2019. La Côte d’Ivoire, première économie d’Afrique de l’Ouest francophone, qui compte sur le pétrole et le gaz pour poursuivre sa croissance. Le Niger – avec un nouveau gouvernement en place et un pipeline prévu vers le Bénin, est en train de devenir un centre énergétique sahélien. Mozambique avec  son futur méga producteur de gaz naturel en Afrique, avec son projet de GNL estimé à 20 milliards de dollars, approuvé par le FID et dont les projets progressent rapidement. Le Nigeria où des opportunités sont offertes aux investisseurs Européens pour s’associer avec des entreprises locales et construire des infrastructures énergétiques critiques sur le plus grand marché du continent.

Il y a aussi l’Angola où un secteur réformé et une volonté politique stimulent le redressement de l’Angola post-COVID. L’Angola abrite les plus grands projets offshore d’Afrique et organise une série de cycles d’octroi de licences. La Guinée équatoriale où le ministère des mines et des hydrocarbures recherche des investisseurs pour ses projets ambitieux de méga hub de gaz et de développement continu du gaz. Le Gabon où producteur de pétrole d’Afrique centrale a réformé son secteur ces dernières années, avec un nouveau code pétrolier en 2019 et un cycle de licences en cours allant de 2018 à 2020.

L’Ouganda, un pays susceptible de devenir le prochain producteur de pétrole d’Afrique de l’Est, la région ougandaise du lac Albert a fait l’objet d’une grande attention. Le pays clôturera ses élections nationales en janvier 2021. Et le Sud-Soudan qui célèbre cette année une décennie d’indépendance, a investi dans des projets énergétiques et est ouvert à de nouveaux entrants dans le domaine des énergies renouvelables et du pétrole. Un cycle de délivrance de licences devrait bientôt avoir lieu. Le Ghana viendra aussi « vendre » son environnement stable et de solides antécédents favoriseront l’intérêt pour les projets ghanéens d’électricité, de conversion du gaz en électricité et de pétrole en 2021.

« L’énergie, sous toutes ses formes, y compris le pétrole et le gaz, est la pierre angulaire de la réémergence de l’Afrique de la COVID. Nous pensons que le moment est venu pour les entreprises et les gouvernements Africains de se pencher à nouveau sur leurs partenariats Européens et de faire avancer les accords qui alimentent leurs économies », a déclaré Renée Montez-Avinir, directrice générale de l’AOP. « La transition énergétique et le financement futur des projets pétroliers et gaziers Africains, ainsi que le rôle de l’Europe dans l’investissement Africain à l’avenir, seront au cœur de nos discussions au forum des investisseurs de Paris. Le pétrole et le gaz continueront à jouer un rôle important dans le bouquet énergétique et l’expansion économique de l’Afrique », a-t-elle poursuivi.

Malheureusement l’Algérie fait partie des grands absents de cet évènement économique stratégique. L’Algérie déserte ainsi le terrain de la chasse aux investisseurs étrangers et laisse ses concurrents africains profiter de son absence pour s’attirer des capitaux précieux qui aurait pu atterrir en Algérie pour développer de nouveaux gisements pétroliers ou des champs gaziers. L’Algérie a, pourtant, cruellement besoin de nouveaux investissements pour relancer sa production pétrolière moribonde notamment après les conséquences désastreuses de la pandémie de la COVID-19.

Le gaz algérien nécessite également des investissements monstrueux pour développer de nouveaux projets industriels capables de contribuer aux diversifications des revenus en devises du pays. L’importance des investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures en Algérie a été soulignée dans la nouvelle Loi sur les Hydrocarbures entrée en vigueur officiellement depuis 11 décembre 2019 en dépit de l’absence encore de l’ensemble des textes d’application nécessaires au fonctionnement des dispositions de cette nouvelle Loi.

Jusqu’à aujourd’hui, le nouveau régime Tebboune n’a fait absolument aucun effort pour rassurer et séduire les investisseurs étrangers. Pis encore, de nombreux investissements étrangers ont été bloqués, annulés ou gelés à l’image du projet pétrochimique “de taille mondiale” pour la production du polypropylène en partenariat avec TOTAL d’un montant d’investissement de 1,4 milliards US$. En janvier 2019, une convention entre Sonatrach et le groupe français Total a été signée jeudi à Oran pour la création d’une joint-venture permettant la réalisation d’un complexe de polypropylène à Arzew (Est d’Oran). Ou encore le projet pétrochimique pour la production du polypropylène en partenariat avec Ronesans en Turquie d’un montant d’investissement de 1,2 milliards US$. L’Algérie perd un temps précieux au moment où ses réserves s’amenuisent et ses besoins financiers ne cessent de croître. L’absence de l’Algérie dans cette bataille pour attirer les investissements internationaux est un indicateur très alarmant sur l’immobilisme qui paralyse actuellement le régime Tebboune.

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8 تعليقات

  1. le virus corona a permis de camoufler l immobilisme , a part la sante, de nos gouvernants par leur absence sur la scène politique, de mesures nécessaires à la relance économique, au redressement de la monnaie, à juguler le phénomène des liquidités, du faible débit d internet, de la régulation du marché intérieur et à la maitrise des prix de large consommation, ainsi pour établir un simple cahier de charges il faut d un an de réunions improductives interdire le marché informel dont on relève qu’ il sert plutôt a des fins utiles par des anciens responsables dont l un a pu écoulé ses lingots d or obtenus l on ne sait en quelle contre partie .toutes les supputations d intelligence, de divulgation de secrets d état sont permises d être formulées par l opinion publique. en conséquence il n y apparemment aucun qui peut représenter et défendre dignement les intérêts stratégiques du pays

  2. Faux, l’Algérie sera bien présente à ce forum mais c’est son Maître qui se déplace sans son chien ( pour cause de maladie ou de «  pas assez présentable «  ou de c’est MamaF qui a toujours le dernier mot , ou de la laisse est assez longue pour laisser Toutoune dans sa niche…
    C’est à nous de récupérer nos biens et accessoirement notre dignité ou ce qu’il en reste.

  3. Tout vos articles vous critiquez notre pays pour sa trop dépendance aux hydrocarbures !!
    Vous citez des pays :Ghana, Ouganda, Gabon, Angola, Benin, Niger, même le Sud-Soudan ont des visions stratégiques mieux que la nôtre !!
    Vous vous cachez derrière des thermes : innovation, technologie, transfert de connaissances, alors que le contenu de l’article est claire; exploitation des richesses énergétiques de ces pays pauvres par les mêmes compagnies qui nous ont déjà exploité.
    D’ailleurs vous pleurnichez sur le sort réservé à Total !!
    Sincèrement vous êtes devenu de plus en plus décevant, trouve qqc de plus consistant pour dénigrer votre pays !!

  4. Paris , paris , arrêtez ces charabia, paris a n’a plus de poids diplomatique , ce sont des événements bidon et l’europe n’a plus de stratégie car elle a commencé sa descente aux enfers en créant le film du COVID19, vous ne pouvez plus parler de sommet énergétique alors que les russes dominent le marché gaziers et que la chine est le plus gros acheteur de pétrole dans le monde , plutôt il fallait mettre comme titre , le maître mourant a rappelé ses chiens serviteurs .