De janvier à juillet, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a perdu près de 5 milliards de dollars, indique un rapport officiel dressé par la commission d’évaluation de l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur les entreprises et l’activité économique et sociale mis en place le 13 juillet en Algérie à la suite d’une instruction émanant de la Présidence de la République.
Ce rapport est pour le moment « provisoire » et la situation financière de Sonatrach risque d’être encore plus compliquée d’ici la fin de l’année. Pour l’heure, ce rapport gouvernemental qui a été présentée à la Présidence de la République ne comprend que les pertes financières accusées par Sonatrach pendant les premiers 6 mois, a appris Algérie Part de plusieurs sources concordantes. Mais en réalité, ce rapport n’a pas encore mesuré avec exactitude l’ampleur de toutes les pertes en prenant en considération la chute de la production pétrolière, le ralentissement des activités de plusieurs unités de production de Sonatrach et la baisse drastique des exportations des hydrocarbures avec la chute des prix du gaz notamment et les conséquences de l’accord historique pour réduire la production des Etats membres de l’Opep + de près de 10 millions de barils par jour, un accord entré en application depuis le 1er mai.
Plusieurs sources ont assuré à Algérie Part que les pertes annuelles de Sonatrach vont avoisiné les 15 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours. « Et c’est encore un chiffre optimiste car la réalité peut être encore pire avec les incertitudes sur la situation sanitaire mondiale qui peut se dégrader de nouveau à partir de septembre prochain », explique sous le couvert de l’anonymat un haut responsable de Sonatrach à Algérie Part. Soulignons enfin que l’actuel top management de Sonatrach est décrié et vigoureusement critiqué pour son incapacité à établir un plan d’action de sauvetage financier qui peut permettre au « poumon économique » du pays de rebondir à la fin de cette pandémie. Les décisions prises par l’actuel PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et ses collaborateurs ont encore aggravé la situation financière de la compagnie en perturbant fortement le processus de production et et désorganisant encore davantage le fonctionnement de ses diverses directions.
