L’Algérie souffre énormément sur le plan économique et peine à se développer à cause de son incapacité avérée à se doter d’une production nationale digne de ce nom. Pourquoi ? Parce que les autorités algériennes n’ont jamais su attirer les investisseurs internationaux qui peuvent apporter des capitaux et du savoir-faire nécessaire au lancement de projets productifs.
Alors qu’en Algérie, le secteur industriel contribuait à 15% du PIB dans les années 1980, il ne contribuait plus qu’à hauteur de 10% dans les années 1990 pour atterrir en
2018 à environ 5%. La diversification économique n’est pas au rendez-vous car le secteur industriel étant à la fois très peu compétitif notamment en ce qui concerne les entreprises publiques qui n’apporte aucune valeur ajoutée à l’économie nationale, très peu intégré (pas de structuration de filières – intégration amont de ces filières ou secteurs très faibles) et produisant une valeur ajoutée faible car l’industrie algérienne principalement positionnée sur l’assemblage.
De plus, le développement de ce secteur industriel suppose et supposerait des importations de biens d’équipements ainsi que le renforcement des investissements directs étrangers. Or, le volume des IDE en Algérie est le plus faible de la région et l’un des plus faibles du monde (0,9% PIB contre 2,6% en Tunisie et 3,9% au Maroc sur la période 2012-2016). Il est donc quasiment impossible pour l’Algérie de développer sa production nationale avec un ratio aussi faible des IDE. C’est ce qui explique le retard industriel important et inquiétant de l’Algérie par rapport à de nombreux pays africains et arabes.
Soulignons enfin que la contribution aux exportations du secteur hors hydrocarbures est anecdotique en Algérie depuis de longues années. Ce qui empêche encore davantage la diversification de l’économie. Or, mêmes les 5% hors hydrocarbures sont formés en Algérie à hauteur de 50% par la pétrochimie et dérivés du pétrole. Excepté les hydrocarbures et leurs dérivés, l’Algérie n’exporte rien du tout. C’est l’un des pays les plus rentiers de la planète. C’est ce qui explique sa fragilité face aux violents chocs extérieurs provoqués par la pandémie de la COVID-19.
L’investissement étranger en Algérie est difficilement envisageable pour cause de corruption et nos autorités ne veulent pas de ces investisseurs par crainte de se voir dénoncer à l’international ,tant que le pétrole suffisait à subventionner le sucre, le lait, le pain et se remplir les poches au passage ça allait, mais maintenant c’est une autre histoire, la vérité va finir par éclater au grand jours et ça dans très peu de temps.
Bakou, BRAVO pour ton commentaire .