Toute la wilaya d’El-Bayadh est sous le choc ! Le jeune Abdelhamid Bouregaa, originaire de la localité de Brezina, a été condamné à 3 ans de prison ferme et une amende de 300 000 Da hier lundi 11 Mai. Quel est son tort ? Il a publié samedi soir une vidéo sur Facebook où il raconte son malheur et son désespoir de jeune chômeur livré à lui-même face à cette crise économique provoquée par la pandémie du COVID-19 en Algérie.
Abdelhamid Bouregaa a poussé un cri de coeur pour interpeller les autorités algériennes sur le sort des jeunes habitant les wilayas de l’intérieur et du sud pays qui souffrent d’une grande précarité sociale. Les autorités algériennes ont entendu son appel et elles lui ont répondu en l’incarcérant pour « outrage à corps constitué »! Pis encore, la justice a accusé ce jeune infortuné d’avoir propagé des « rumeurs ».
Le mal-être, la mal-vie, la misère, la pauvreté et la marginalisation des jeunes algériens des Hauts-Plateaux ou du Sud du pays sont-elles des rumeurs ? Non, loin s’en faut car ce constat amer est dressé par la presse algérienne depuis de longues années. Faut-il donc incarcérer tous les journalistes algériens ?
3 ans de prison pour un jeune algérien qui a exprimé son désespoir dans une vidéo postée sur Facebook. Le sort « criminel » réservé à Abdelhamid Bouregâa sera pour jamais une tâche noire dans l’histoire de la justice algérienne.
