21.9 C
Alger
dimanche, mai 5, 2024

Plus de 430 nouveaux cas de contaminations en une journée : la situation fait vraiment peur en Algérie

La situation échappe totalement au contrôle. L’Algérie enregistre encore une fois un nouveau pic de contaminations au COVID-19. Cette fois-ci, ce samedi 4 juillet, plus de 430 nouveaux cas confirmés de COVID-19 ont été recensés en moins de 24 heures. Si le nombre des décès ne paraît pas alarmant, à savoir 9 nouveaux décès portant ainsi le bilan total des décès à 946 morts, il n’en demeure pas moins que l’ampleur rapide des nouvelles contaminations confirment un constat amer : l’Algérie est débordée par la pandémie du COVID-19 et risque de passer un été très difficile. 

En réalité, il faut multiplier les chiffres officiels par au moins 5 ou 10 pour mesurer l’ampleur véritable de la pandémie du COVID-19 en Algérie. Les très faibles capacités de dépistage de l’Algérie rendent ces chiffres très approximatifs même s’ils indiquent une forte détérioration de la situation épidémiologique du pays.

Officiellement, le ministre de la Santé vient de rassurer sur l’augmentation du nombre des tests de dépistage. A l’entendre le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid,  les tests de dépistage PCR sont disponibles en nombre suffisants à l’Institut Pasteur, ajoutant que d’autres quantités seront importées dans les prochains jours. De son côté, le directeur général de l’Institut Pasteur, Dr. Fouzi Derrar a affirmé que le nombre des analyses de dépistage est passé de 600/jour en mars dernier à 2600/jour ces derniers temps, précisant que les laboratoires seront renforcés dans les régions enregistrant des foyers de contamination.

Or, ces affirmations ne correspondent à aucune réalité car les praticiens de la santé et les patients algériens ne trouvent aucune possibilité pour se faire dépister et attendent toujours que les hôpitaux puissent les diagnostiquer lorsque les moyens disponibles le permettent ! Certains laboratoires ouverts récemment au niveau de plusieurs wilayas pour organiser des opérations de dépistage et des prélèvements des échantillons sur des cas suspects sont restés à l’arrêt pendant plusieurs jours faute de tests de dépistage. A titre d’exemple, le laboratoire d’analyses du COVID-19 de l’université de Tizi-Ouzou n’a pas été fonctionnel entre le 16 mai et 26 mai en raison du manque des réactifs nécessaires pour les opérations de dépistage des cas suspects.

Le même scénario s’est réédité le 23 mai dernier à Béjaia lorsque le laboratoire d’analyses et de dépistage du COVID-19 de la faculté de médecine de l’université de Béjaia a été « mis en veille » faute d’une pénurie des kits de dépistage. Ces problèmes sont réguliers dans plusieurs wilayas du pays. Et toute l’Algérie continue de dépendre de l’institut Pasteur à Alger provoquant ainsi des retards importants dans la délivrance des résultats des tests de dépistage du COVID-19 alors que les patients sont hospitalisés.

Cette désorganisation est pour beaucoup dans la propagation de la pandémie en Algérie. Naturellement, l’incivisme et l’insouciance générale des Algériens manquant gravement de vigilance et ne respectant pas les consignes sanitaires ont provoqué des pics de contamination très élevés. Et cette vague déferlante de contaminations ne semble pas prête de s’arrêter d’ici les prochains jours faute d’une véritable stratégie sanitaire axée sur un dépistage massif de la population. La fragilité de l’Algérie face au COVID-19 fait vraiment peur…

 

dernières nouvelles
Actualités