L’ONU classe l’Algérie parmi les 40 pays les moins heureux du monde

L’Algérie a a été désignée vendredi 19 mars parmi les 40 pays les moins heureux du monde Islande dans un classement du bonheur où l’impact du Covid-19 a été étonnamment contrasté. Cette étude appelée le « World Happiness Report 2021 » a été réalisée sous l’égide des Nations unies et publiée depuis 2012, prend en compte 150 pays.

Les auteurs de l’étude utilisent des sondages Gallup, lesquels demandent aux habitants leur propre niveau de bonheur. Ces réponses sont ensuite croisées avec le PIB ainsi qu’avec divers indices de solidarité, de liberté individuelle et de corruption, pour aboutir à une note sur 10. Le classement pondère les données des trois dernières années. Chaque année, dans le cadre de la journée internationale du bonheur, l’ONU publie le classement des pays les heureux, le World Happiness Report. Pour classer les 155 nations du rapport, le programme de l’ONU exploite six facteurs et critères : le PIB par habitant·e, l’espérance de vie en bonne santé, la liberté, la générosité, l’aide sociale et la perception de la corruption au sein du gouvernement ou dans le milieu des affaires. L’édition 2021 de ce rapport des pays où il fait bon vivre, après un an de crise sanitaire mondiale, a été riche en enseignements

Le classement permet aussi de désigner le « pays le moins heureux de la planète » : il s’agit cette année de l’Afghanistan, qui obtient la note de 2,52, et figure devant le Zimbabwe, le Rwanda, le Botswana et le Lesotho. L’Inde est la grande puissance la moins bien classée, à une peu enviable 139e place. Malheureusement, l’Algérie se retrouve classée au 109e rang mondial avec une note de 4,88. Notre pays figure ainsi parmi les 40 pays les moins heureux du monde !

L’Algérie se retrouve ainsi aux côtés de plusieurs pays déchirés par des crises politiques internes ou étouffés par des crises financières qui plongent leurs populations respectives dans une profonde détresse psychologique. C’est le cas du Mali, l’un des pays les pays les plus pauvres du monde, classé au 117e place. Le Liban, pays en faillite financière, ou la Tunisie, notre voisin endetté jusqu’au cou et instable politique depuis de longs mois, font également partie du club de ces 40 pays les plus malheureux du monde. Les deux pays arrivent respectivement à la 122e et 123e place dans ce classement établi par l’ONU.

L’Egypte, l’une des dictatures les plus dures du monde, est également épinglée par le « World Happiness Report 2021″ et sa population est déclarée l’une des plus malheureuses du monde. L’Egypte est classée au 132e rang mondial. Le Maroc fait à peine mieux et se classe à la 106e place et demeure loin, très loin de ces pays où les populations se sentent vraiment épanouies et heureuses.

Pour la quatrième année consécutive, c’est la Finlande  qui a été désignée vendredi 19 mars « pays le plus heureux du monde », devançant le Danemark, la Suisse et l’Islande dans ce classement établi par le »World Happiness Report 2021 ».

L’Europe domine très largement le top 10, qui inclut également les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Luxembourg et l’Autriche. Seule invitée non européenne : la Nouvelle-Zélande, qui figure à la 9e place. La France ne se trouve pas dans le haut du classement, mais elle décroche la 21e position, gagnant au passage deux places par rapport à l’an passé. Devant elle, on trouve notamment l’Allemagne (13e), le Canada (14e), le Royaume-Uni (17e), les Etats-Unis (19e) et la Belgique (20e). L’Espagne et l’Italie pointent respectivement à la 27e et à la 28e place. Le Brésil se trouve à la 35e position. Le Japon quant à lui est 56e, la Russie 76e et la Chine 84e.

Soulignons enfin que depuis 2013, à l’initiative des Nations unies et de leur résolution du 12 juillet 2012, les États membres célèbrent la Journée internationale du bonheur le 20 mars, dans le droit fil de la journée mondiale du câlin (22 février) et de celle des compliments (1er mars). Parenthèse gourmande : en 2021, la journée du bonheur coïncide même avec la journée du macaron à Paris et en Île-de-France. Mais revenons au bonheur. Selon l’ONU, « le bonheur et le bien-être devraient être pris en compte dans les objectifs politiques. L’ONU reconnaît également la nécessité d’adopter la croissance économique dans une vision plus large, plus équitable et plus équilibrée, qui favorise le développement durable, l’élimination de la pauvreté, ainsi que le bonheur et le bien-être de tous les peuples. » Pour lancer sa journée du bonheur, l’organisation internationale s’est notamment inspirée du Bhoutan, qui privilégie depuis les années 1970 l’indice du bonheur national brut à celui du produit intérieur brut (PIB). C’est d’ailleurs à l’initiative du gouvernement du Bhoutan que des hauts fonctionnaires et représentants d’organisations religieuses, d’universités et de la société civile se sont réunis en 2012 au siège des Nations unies, pour discuter de nouveaux moyens de mesurer le bien-être et le bonheur en allant au-delà d’un paradigme purement économique. Pour célébrer cette journée, l’ONU invite chaque État membre, les organisations internationales et régionales et la société civile à organiser des initiatives éducatives et des activités de sensibilisation.