La visite officielle du président algérien Abdelmadjid Tebboune en Russie est une grosse surprise car il n’était pas attendue ni programmée pour ce mois de juin, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. Au moment où il était attendu à Paris en France, Tebboune surprend le monde entier et se rend à… Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, l’ennemi juré actuellement de l’Occident. Ce voyage inattendu est le fruit des longues et incessantes pressions exercées sur les épaules du président algérien par le haut commandement militaire dont le Chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne Said Chengriha et d’autres hauts responsables militaires, a-t-on encore pu confirmer au cours de nos investigations.
Pourquoi ? Parce que les généraux algériens ont cruellement besoin de nouveaux équipements militaires russes afin de rétablir les rapports de force avec le voisin et adversaire marocain qui jouit d’une inédite alliance militaire avec Israël, régulièrement renforcée et actualisée depuis 2021, et qui demeure largement soutenu par les puissances occidentales dont les Etats-Unis d’Amérique. Cependant, l’industrie militaire russe est entièrement mobilisée pour couvrir les besoins de ses forces armées déployées sur le front ukrainien. La Russie ne peut pas accorder des faveurs à son client traditionnel l’Algérie à moins que… les dirigeants algériens s’alignent sur les positions russes dans le conflit ukrainien et appuient les efforts de la Russie pour briser le blocus occidental dont elle fait l’objet. Et c’est pour cette raison que la Russie a convié à Moscou Abdelmadjid Tebboune avec pour objectif de lui faire signer un document inédit portant sur un partenariat stratégique et historique avec le Kremlin.
Ce qui fera de notre pays l’un des alliés les plus importants de la Russie dans le monde. Un pari très risqué pour une Algérie géographiquement et économiquement très proche de l’Occident. Un pari qui pourrait valoir à notre pays l’hostilité des pays occidentaux. Il est à souligner que près de 80 % des armes et matériel militaire de l’Armée algérienne proviennent de… Russie. L’institution militaire algérienne peine à diversifier ses fournisseurs, voire refuse de procéder à une telle démarche car les décideurs militaires estiment qu’aucune autre puissance mondiale ne veut vendre ou à livrer à l’Algérie les volumes d’armes nécessaires au pays pour assurer suffisamment la couverture de ses besoins sécuritaires dans un environnement géopolitique totalement hostile avec des conflits armés régionaux qui entourent les frontières du pays au Sahel, en Libye sans oublier le risque d’une escalade militaire avec le Maroc voisin.
Néanmoins, force est de constater que le président algérien Abdelmadjid Tebboune est parti en Russie dans des circonstances troublantes et dangereuses pour les intérêts de l’Algérie. Au moment où l’Ukraine mène une contre-offensive pour libérer son territoire occupée par les armées russes, le président algérien vient à Moscou apporter une « caution » à la politique anti-Occidentale de la Russie alors que l’Occident est le partenaire économique et politique majeur de l’Algérie. Tebboune est le seul Chef-d’ Etat étranger d’un pays africain, arabe et qui compte sur la scène internationale qui est venu s’afficher aux côtés de Vladimir Poutine alors que l’Ukraine se bat pour libérer son territoire avec l’appui militaire et politique de l’Occident.
Tebboune sera également le seul Président étranger qui participera aussi directement au forum économique international de Saint-Pétersbourg alors que les autres pays, à l’exception de l’Arménie et de la République serbe de Fédération de la Bosnie-Herzégovine, ont envoyé seulement des ministres ou premiers-ministres. Le Président algérien signe ainsi son ralliement définitif et tranché au camp de la Russie de Poutine contre l’Occident faisant ainsi de l’Algérie un pays potentiellement ennemi des pays occidentaux. Un positionnement très dangereux pour l’avenir d’une Algérie située à une demi-heure de vol des côtes de l’Union Européenne. Par ailleurs, pour réussir ce voyage controversé en Russie, Tebboune a tenté de manipuler les occidentaux en mentant sur les dessous de son agenda à Moscou et sur les contenus réels des accords qu’il est venu négocier avec Vladimir Poutine.
La propagande officielle du régime algérien fait croire que ce voyage officiel tourne uniquement autour de la coopération économique alors que le président algérien va signer, de l’aveu même des agences de presse officielles du gouvernement russe, un nouveau document intitulé « Nouveau partenariat stratégique » entre l’Algérie et la Russie, un nouveau cadre de coopération entre les deux pays qui remplacera l’ancien cadre régi par une déclaration de coopération et d’amitié qui remonte à 2001. Et ce nouveau partenariat contient un important volet de coopération militaire et sécuritaire qui fera de l’Algérie l’un des satellites de la Russie en Afrique au moment où les occidentaux lancent des guerres et des opérations musclées contre les intérêts russes aux quatre coins du continent. Mensonges, bêtises et maladresses, ce voyage officiel de Tebboune en Russie risque assurémment d’avoir des conséquences terribles pour l’avenir proche de l’Algérie. Tebboune est-il conscient de tous ces enjeux ? Réponses et révélations dans ces podcasts vidéos de notre directeur de publication, Abdou Semmar.
