Il avait promis de baisser les importations jusqu’à 50 % pour réduire le volume des devises précieuses qui quittent l’Algérie. Il avait promis de réduire notamment la facture des importations alimentaires pour protéger le pays contre les effets de la crise financière inédite provoquée par la pandémie du COVID-19. Ces promesses sont finalement de simples effets d’annonce. La réalité des chiffres vient de démontrer un nouvel échec de la politique conduite par Abdelmadjid Tebboune et les ministres de son gouvernement.
Les chiffres ne trompent pas. La facture des produits alimentaires est en hausse. La facture d’importation des produits alimentaires en Algérie a atteint 1,93 milliard de dollars (usd) au 1er trimestre 2020 contre 1,92 milliard usd à la même période de 2019, enregistrant ainsi une nouvelle hausse, après avoir reculé de 3,5% durant les deux premiers mois de l’année en cours, nous apprennent les statistiques publiées par la Direction générale des Douanes (DGD).
Rien que les céréales, semoule et farine, l’Algérie a importé pour plus de 629,50 millions usd durant les trois premiers mois de 2020, contre 614,39 millions usd à la même période en 2019, enregistrant ainsi une hausse de 2,46%. Les achats de l’Algérie à l’étranger des produits laitiers ont également augmenté à 363,96 millions usd, contre 339,15 millions usd, soit une hausse de 7,32%.
Par ailleurs, les importations du sucre et des sucreries qui ont atteint 180,75 millions usd, contre 168,01 millions usd (+7,58%), les fruits comestibles (fruits frais ou secs) qui ont augmenté de près de 54,5%, totalisant 87,61 millions usd contre 56,71 millions usd et les préparations alimentaires diverses qui ont totalisé 81,30 millions usd contre 73,39 millions usd (+10,78%), durant la même période de l’année en 2019. Les importations des viandes fraiches ou réfrigérées ont atteint 55,71 millions usd contre 45,23 millions usd, également en hausse de près de 23,2%.
Ces données démontrent que l’Algérie est plus jamais dépendante de l’étranger pour nourrir sa population. Elle dépense encore et toujours ses devises à l’étranger pour répondre aux besoins alimentaires de ses habitants. Et les dernières mesures adoptées par le gouvernement d’Abdelaziz Djerad et de Tebboune n’ont absolument aucun effet sur la balance commerciale du pays.
