En 2020, l’Algérie dépensera l’équivalent de 26 milliards de dollars pour payer les salaires de près de 2,5 millions de fonctionnaires qui travaillent dans les différentes institutions de l’Etat, ministères du gouvernement, organismes publics ou Présidence de la République ainsi que les services de sécurité comme les policiers. Il s’agit d’une somme colossale qui vient plomber les équilibres financiers du pays confronté à une très dure crise financière avec la chute brutale de ses revenus en devises depuis le début de l’épidémie du coronavirus COVID-19.
Et si l’Algérie s’est engagée à réduire 50 % de son budget de fonctionnement, cet objectif ne semble pas du tout réalisable à cause notamment de l’immense masse salariale des fonctionnaires algériens. C’est du moins ce que vient d’avouer le directeur général du Budget, Faïd Abdelaziz qui a reconnu officiellement devant les membres de la commission des Finances que 59% des dépenses de fonctionnement de l’Etat algérien partent pour financer la masse salariale des fonctionnaires algériens.
Il faut savoir qu’en Algérie, le budget de fonctionnement de l’Etat est de 4.893,44 milliards Da par an, à savoir l’équivalent de 38 milliards de dollars. La masse salariale représente pas moins de 59 % de ce budget, les transferts sociaux et les organes de soutien consomment 24 % de ce budget. Cela signifie que près de 26 milliards de dollars seront dépensés pr l’Etat pour payer les salaires de ses fonctionnaires. Une somme gigantesque et un investissement dépourvu d’impact sur l’économie nationale car ces fonctionnaires font partie de la bureaucratie qui ne produit aucune richesse et ne rapporte aucune valeur ajoutée à l’économie algérienne. En clair, il s’agit de l’argent que l’Etat algérien dépense sans aucun retour sur investissement.
Pis encore, la bureaucratie algérienne est l’une des tares de l’Algérie. Elle l’un est des principaux dysfonctionnements qui empêchent le développement du pays et fait fuir les investisseurs étrangers tout en aggravant le fléau de la corruption car ces fonctionnaires sont régulièrement impliqués dans les pratiques opaques de la dilapidation des deniers publics et abusent de leurs fonctions pour s’enrichir illicitement au détriment de l’intérêt général.
L’Algérie est pratiquement le pays africain qui compte le plus grand nombre de fonctionnaires. Au Maroc, à titre d’exemple, il n’y a que 860 mille fonctionnaires qui travaillent dans les diverses structures de l’Etat. La Tunisie compte également à peine 800 mille fonctionnaires. En Afrique sub-saharienne, un pays comme le Cameroun dépasse à peine la barre des 300 mille fonctionnaires. Le Burkina Faso compte également à peine 140 000 fonctionnaires et contractuels de l’
