Le secteur des Transports en Algérie a été totalement bouleversé par la crise financière et économique provoquée par la pandémie du coronavirus COVID-19. Les chauffeurs de taxi, les auto-écoles, les conducteurs de bus ou les transporteurs des voyageurs notamment inter-wilayas ont subi des pertes énormes évaluées à plus de 20 milliards Da, soit l’équivalent de 130 millions d’euros. Et ce n’est qu’un bilan provisoire établi par la commission d’évaluation de l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur les entreprises et l’activité économique et sociale mis en place le 13 juillet en Algérie à la suite d’une instruction émanant de la Présidence de la République, a appris Algérie Part de plusieurs sources concordantes.
Dans un rapport conjoncturel réalisé par cette commission et remis à la Présidence de la République, il est indiqué que plus de 135.000 chauffeurs de taxi, 6883 auto-écoles, 6224 examinateurs et 4421 agents de contrôle ont été contraints d’arrêter tout bonnement leurs activités depuis la fin du mois de mars dernier. Les acteurs et professionnels du secteur des transports font partie des travailleurs les plus touchés par l’impact économique et social de l’épidémie du coronavirus COVID-19.
Le rapport d’évaluation des incidences socio-économiques de la pandémie Covid 19 indique également que de nombreux emplois ont été perdus dans ce secteur. Jusque-là, le ministère du travail a réalisé au cours du mois de juillet une enquête sur un échantillon de 3360 entreprises employant 440.000 travailleurs. Et cette enquête a montré que les pertes d’emplois dans cet échantillon s’élèvent à 210.000 ! Cela signifie que 50 % des emplois ont été supprimés ou perdus ! C’est colossal et inédit dans l’histoire de l’Algérie. Les professionnels du secteur font partie, indique enfin ce rapport qui fait froid dans le dos, des 333.932 algériens qui ont subi une réduction de 100 % de leur activité. Il va falloir toute une stratégie nationale pour réparer les dégâts causés par la pandémie du coronavirus COVID-19.
