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lundi, mai 20, 2024

Les candidats aux législatives du 12 juin : beaucoup de slogans creux, zéro proposition de solutions aux problèmes du pays

C’était prévisible. La campagne électorale pour la tenue du scrutin des élections législatives anticipées du 12 juin prochain a dévoilé le vide intellectuel abyssal de celles et ceux qui veulent devenir les 407 futurs députés du parlement algérien. Plus de 17 mille candidats à ce scrutin électoral. Plus de 17 mille candidats pour 407 sièges. Mais plus de 17 mille slogans creux, zéro proposition concrète pour des solutions aux problèmes du pays. 

Force est de constater que depuis le début de cette campagne électorale, le 20 mai passé, les partis et les mouvements politiques ainsi que les listes indépendantes ne répètent que des généralités superficielles en guise de solutions aux problèmes qui accablent au quotidien les Algériennes et Algériens.

A titre d’exemple, plusieurs partis et candidats indépendants  plaident dans leurs programmes de campagne électorale pour les Législatives du 12 juin, en faveur du soutien à la production locale et aux start-ups, de l’égalité des chances et de la création d’un climat d’affaires favorable aux investisseurs locaux et étrangers, outre le soutien au développement dans les wilayas du Sud. De simples slogans qui ne sont accompagnés par aucun objectif chiffré, par aucune prévision détaillée ni des mesures économiques analysées ou approfondies par des dispositifs que le commun des mortels en Algérie peut appréhender et assimiler. Un programme sans aucune relation avec la réalité quotidienne des Algériennes et Algériens. Comment peut-on parler de start-ups dans un pays où la majorité des habitants des wilayas du pays ont un accès hasardeux à un débit internet très lent et catastrophique ? Ce n’est pas sérieux.

Les candidats ne maîtrisant pas les sujets relatifs au développement local passent leur temps à faire des promesses sans expliquer le mode d’emploi pour leur concrétisation.

Le Parti Sawt Echâab a proposé, par exemple, la régulation du trafic commercial, la création d’espaces commerciaux selon les normes internationales, l’assainissement du secteur de la spéculation et de l’argent sale, et la levée des obstacles administratifs, douaniers et bancaires en matière d’exportation ainsi que la mise en place d’un « dispositif spécial » pour la lutte contre la surfacturation. Il a plaidé aussi en faveur du soutien au secteur du tourisme, de l’ouverture des investissements, de la promotion du tourisme religieux et du développement de l’économie circulaire et de tout ce qui a trait à l’aspect du recyclage des déchets industriels comme filière intégrée. Ok, magnifique ! Mais comment appliquer concrètement ce programme ? Comment de simples députés peuvent-ils défendre ces propositions au niveau du futur Parlement algérien alors que la gestion de tels projets relèvent des prérogatives du gouvernement ? Et ces objectifs ambitieux nécessite une feuille de route complexe et détaillée. Naturellement, lorsqu’on passe aux choses sérieuses, ce parti comme de nombreux autres participants au scrutin du 12 juin reste sans voix.

Une autre formation, la liste indépendante « El Hisn El-Matine », préconise l’amendement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures et la révision des lois régissant l’activité économique du pays. Mais ces candidats sont-ils au courant que la Loi sur les Hydrocarbures a été d’ores et déjà amendée et les nouveaux amendements ont été d’ores et déjà adoptés depuis novembre 2019 ?

Le parti du Front de libération nationale (FLN) a promis lors des différents meetings de ses candidats de répondre aux préoccupations des citoyens et à leurs revendications légitimes pour une vie décente, en encourageant l’initiative et en instaurant une économie nationale diversifiée et créatrice de richesses, fondée sur la complémentarité entre les secteurs public et privé. Le FLN parle également du concept traditionnel de l’économie de marché, lié à l’Etat social et au souci de protéger les catégories vulnérables et d’investir dans l’élément humain comme premier point d’appui. De la pure théorie dans une élection législative au cours de laquelle les futurs députés sont censés apporter des réponses concrètes aux préoccupations locales soulevées par les populations des diverses wilayas du pays.

Un autre parti, à savoir le parti El Karama, a plaidé dans ses meetings pour la revalorisation de la monnaie nationale et l’ouverture de bureaux de change officiels pour en finir avec le marché parallèle. Revalorisation de la monnaie, cela signifie quoi ? En économie, ce terme n’existe pas car la valeur d’une monnaie dépend des performances économiques du pays qu’elle représente et du niveau de confiance accordé par les investisseurs à l’économie nationale. Le parti El Karama a inventé une nouvelle vision économique qui n’a strictement aucune relation avec la réalité complexe de la mondialisation.

Les exemples sont légion. Le populisme et la médiocrité dont font preuve les candidats à ces élections législatives anticipées suscitent des craintes légitimes sur l’avenir du pays car le futur parlement algérien risque d’être pris en otage par des députés dépourvus de compétences et de capacités réelles à travailler pour l’intérêt général de tous les Algériens.

 

 

 

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9 تعليقات

  1. Des opportunistes à la recherche d’avantages et de privileges
    L’Algérien en général est incapable de gérer ne serait-ce une petite entreprise, pour un pays n’en parlons pas.
    La solution pour l’Algérie est de sous-traiter un gouvernement de l’étranger comme la Scandinavie pour gérer l’Algérie, honnêtement et efficacement. Sinon mettre l’Algérie sous tutelle en écartant tout algérien des biens publics, comme les sociétés nationales.

  2. Merci,
    je suis réaliste, le pays est en train de couler avec ces médiocres et malhonnêtes qui ne veulent pas lâcher le pouvoir.
    Je suis sérieux de proposer de mettre le pays sous-tutelle.
    L’Algérien en général, hacha certains, est non seulement incapable de gérer quoi que ce soit, mais il est aussi malhonnête.

  3. Hadj Moussa et Moussa el HADJ & Toutoune
    Non hacha je ne pense pas etre moins que rien (je pense etre dans les 20% de Mouloud canada
    Je pense que notre DIASPORA est prête à prendre ses responsabilités.
    Le problème en Algérie c’est le GHACHI
    Nos Amis kabyles seront comme toujours le salut de l’algérie
    Pourquoi les algériens sont bons en dehors de l’algérie à l’image de l’équipe du FLN qui selon ferhat abbas a fait raccourcir de 10 années la guerre anticolonialiste.
    Les domaines autogérés étaient pas mal c’est la revolution agraire qui a saboté l’agriculture et les esprits

  4. El Hassi
    Si prendre tes responsabilités c’est ressembler à Canada dry qui soutient la junte en nous toisant de haut, nous simples mortels, je crois malheureusement qu’il n’y a rien de très original….
    On en a marre des « experts », on veut des gens honnêtes.

  5. Toutoune
    MOULOUD ne soutient pas la junte contrairement aux islamistes.
    Mouloud a fait un constat c’est tout il est libre de dire que les Algériens sont majoritairement mauvais (manger un yaourt dans la voiture et jeter le pot vide par la fenêtre, prendre la bande d’arret d’urgence, violer des femmes……..

  6. El Hassi
    Qui sont tes islamistes qui soutiennent la junte?
    Ceux qui sont en pseudo prison aujourd’hui?
    Mouloud n’est rien d’autre qu’un arrogant qui plus est raciste qui croit qu’il a réussi sa vie parce qu’il regarde l’algérien avec condescendance.
    Une merde, au mieux.

  7. @ toutoune
    Mouloud aime l’algérie il a été expulsé de son propre pays par les moins que rien, les beni oui oui, les cupides, les mauvais les FLNistes j’en connais un rayon (il y avait dis fois plus de harkis que de moudjahides)
    Ce n’est pas de la condescendance de la part de Mouloud c’est du mépris du dégoût
    Tu n as pas assisté peut être à des reunions avec des retournements de vestes des dossiers qui disparaissent des ouvriers qu’on rapine des femmes qu’on viole (dans le cadre du travail) pire que la colonisation
    J’ai vu des cadres baisser le « pantalon » vendre le conscience au diable
    J’ai vu toutoune , j’ai vu
    Quand Mouloud écrit je me reconnais tu ne sais pas ce que c’est quitter sa terre natale à 50 ans
    de grace un peu d’enmpathie

    Au passage et c’est vraiment parce que c’est toi je t’informe
    les tunisiens c’est des carthaginois
    les Lybiens ne sont pas des arabes (histoire seculaire cyrénaique et tripolitaine royaume de GIAIA)
    Les egyptiens ce n’est pas des arabes
    Les libanais ce n’est pas des arabes
    les irakiens ce n’est pas des arabes
    meme les syriens disent qu’ils ne sont pas des arabes
    encore moins les iraniens
    ET ENCORE MOINS LEs TURQUES (ceux qui ont transformé ICOSIUM en MAISON CLAUSE)

    Les arabes ont colonisé TAMAZGHA ils sont repartis ceux qui restent doivent s’assimiler ou dégager
    WACH DJA IDHIFE WALA MOUL EDAR
    il me reste toujours à travers l’esprit la disparition de TAREK BEN ZIAD et ABANE RAMDANE