L’Algérie se fait devancer plusieurs pays africains en matière de capacité de dépistage de sa population au coronavirus COVID-19. Le dépistage de la population est l’un des critères qui permet en ce moment de mesurer le développement d’un pays et sa capacité réelle à protéger sa population contre les effets de la pandémie du COVID-19.
Malheureusement, les données scientifiques et statistiques mondiales indiquent clairement que les autorités algériennes ont échoué magistralement à se doter de capacité de dépistage digne ce nom. Sur le continent africain, l’Algérie traîne derrière des pays qu’elle regardait de haut il y a cela quelques années.
En effet, les données communiquées chaque jour par le portail international worldometers, spécialisé dans la collecte de données statistiques, permettent de suivre en temps réel l’évolution planétaire de la pandémie de maladie à coronavirus. www.worldometers.info/fr affiche des statistiques mondiales en temps réel en se basant sur données aussi variées que la population mondiale, le nombre d’ordinateurs vendus cette année, dhectares de forêt détruite ou les naissances du jour. Les informations proviennent des organisations et bureaux de statistiques les plus réputés. Leurs sources comprennent l’Organisation des Nations Unies, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
Concernant les chiffres sur le dépistage massif de la population sur le continent africain, cette source nous apprend que l’Algérie dispose d’une capacité de dépistage de 148 personnes sur un million d’habitants ! Un chiffre totalement dérisoire car de nombreux autres pays africains beaucoup moins riches et importants que l’Algérie font nettement mieux.
Le Ghana, par exemple, a une capacité de dépistage de 4826 pour un million d’habitants. Le Sénégal, sa capacité de dépistage est de 1,133 personnes pour un million d’habitants. Le Kenya a augmenté sa capacité de dépistage à 547 personnes pour un chaque million d’habitants. Le Rwanda, un pays d’à peine 13 millions d’habitants avec un PIB avoisinant à peine les 10 milliards de dollars soit même pas 10 % du PIB de l’Algérie qui avoisine les 174 milliards de dollars, dispose d’une capacité de dépistage de 3,103 personnes sur un million d’habitants.
L’Ouganda, pays frontalier du Rwanda, avec une population presque similaire à l’Algérie avec plus de 42 millions d’habitants, a réussi à se procurer une capacité de dépistage de 1,178 personnes sur un million d’habitants. Il faut savoir que le PIB de l’Ouganda, à savoir la richesse nationale produite à l’intérieur du pays, est d’à peine 28 milliards de dollars, près de 15 % de la richesse nationale créée en Algérie…
Ces statistiques démontrent, malheureusement, tout le retard accusé par l’Algérie sur des pays africains qu’elle narguait pendant de longues années. Aujourd’hui, la mauvaise gouvernance et l’instabilité politique du pays sont en train de reléguer l’Algérie au rang des pays africains les moins avancés dans plusieurs secteurs clés du développement.
En matière de dépistage de la population au coronavirus COVID-19, l’Algérie fait à peine mieux que le Soudan, Niger, Mali, le Burkina Faso, la Guinée ou le Tchad, à savoir les pays les plus pauvres et les moins développés du continent africain. Triste décadence pour une Algérie qui était l’exemple du pays en voie de développement pour les pays africains.
