21.9 C
Alger
samedi, mai 18, 2024

L’Algérie dépensera l’équivalent d’à peine 1,4 million d’euros pour la santé scolaire des lycéens et collégiens

La santé scolaire ne semble pas être considérée comme une priorité pour le gouvernement algérien malgré les risques sanitaires très élevées. Preuve en est, en 2021, à peine 229 millions de Da, soit l’équivalent de plus de 1,4 million d’euros, seront consacrés pour financer le fonctionnement des unités de dépistage et de suivi de santé scolaire (UDS) au niveau des lycées et collèges répartis sur l’ensemble du pays. Ce budget est évidemment très insignifiant par rapport aux immenses besoins des lycées et collèges algériens notamment en cette période de pandémie de la COVID-19 qui menace dangereusement la santé publique. 

Il faut savoir que l’Algérie compte pas moins de 4.790.671 élèves scolarisés dans les établissements des cycles moyen et secondaire sur un total de 10.095.367 élèves inscrits dans les trois paliers d’enseignement. Un total de 3.313.448 élèves sont inscrits dans le cycle moyen, encadrés par 169.684 enseignants, répartis à travers 5.780 CEM, contre 1.477.187 élèves pour le cycle secondaire, encadrés par 109.900 enseignants, répartis à travers 2.573 lycées.

Les UDS ont pour mission de surveiller les évolutions de l’état de santé de ces 4,8 millions d’élèves et de mener régulièrement des examens, contrôles ainsi que des campagnes de dépistage pour détecter les maladies infectieuses  comme la COVID-19. Or, avec un budget d’à peine 1,4 million d’euros en 2021, ces UDS sont totalement désarmées face à la menace de la COVID-19 et ses conséquences sur la santé publique surtout lorsqu’on sait que les collégiens ou les lycéens sont des porteurs dangereux du virus et contaminent facilement leur entourage familial comme les parents ou les grands-parents pouvant ainsi mettre en péril la santé des plus fragiles des membres de leur entourage immédiat comme les malades chroniques.

Il faut savoir que chez les enfants, l’infection est généralement plus légère ou asymptomatique, ce qui signifie que l’infection peut passer inaperçue ou ne pas être diagnostiquée.  Lorsqu’ils présentent des symptômes, les enfants excrètent la même quantité de virus que les adultes et sont donc contaminants comme le sont les adultes. Le caractère infectieux des enfants asymptomatiques est inconnu. C’est pour cette raison que des campagnes de dépistage massif sont conseillées dans le milieu scolaire afin de repérer les cas confirmés les plus rapidement possible et de les isoler. Or, les UDS des collèges et lycées algériens ne sont guère outillés, faute de moyens et de budgets, pour parer à ce risque sanitaire sans compter les autres maladies ordinaires qui se propagent également au sein du milieu scolaire et que le personnel des UDS doit observer, surveiller et combattre.

 

 

dernières nouvelles
Actualités