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dimanche, mai 12, 2024

Lakhder Bouregaa refuse jusqu’à la fin les privilèges du pouvoir : il ne sera pas enterré au cimetière d’El Alia

Sacré Lakhdar Bouregaa ! Jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à son dernier soupir, le Moudjahid Lakhder Bouregaa est resté fidèle à ses valeurs d’opposant incorruptible. Avant bien de tirer sa révérence mercredi soir après un long combat contre une maudite infection au coronavirus COVID-19, Lakhdar Bouregaa a fait promettre aux membres de sa famille de respecter l’un de ses derniers voeux : être enterré au cimetière de Sidi Yahia aux côtes des ses défunts parents et proches. Lakhdar Bouregaa a refusé catégoriquement la perspective de se retrouver inhumé au carré des martyrs du cimetière El-Alia à Alger, ce coin mortuaire réservé aux privilégiés du pouvoir et à ses caciques décédés après avoir profité durant toute leur vie des largesses de l’autorité de l’Etat. 

Hani Bouregaan, le fils de Lakhdar Bouregaa, a confirmé sur sa page Facebook que son défunt père sera enterré aujourd’hui jeudi 5 novembre au cimetière de Sidi Yahia après la prière d’El-Asr. La famille du défunt a donc tenu sa parole en respectant l’un des voeux du défunt Moudjahid qui a voulu exprimer sa rupture avec le pouvoir algérien même lors de son dernier voyage vers l’au-delà. Une symbolique émouvante qui honore la mémoire du Moudjahid Lakhdar Bouregaa.

Lakhdar Bouregaa est décédé mercredi soir à Alger à l’âge de 87 ans.  Le défunt a été hospitalisé avec son épouse à la clinique Les Glycines à Alger suite à leur contamination au Covid-19.

Né en 1933 à El Oumaria dans la wilaya de Médéa, Lakhdar Bouragaa a déserté l’armée française où il passait son service militaire pour regagner les rangs de l’ALN (wilaya 4). Il sera chef de zone 2 de 1959 à 1960, ensuite membre du dernier conseil de la wilaya 4 avant l’indépendance avec le grade de commandant. Pendant la période du Hirak, il fut l’un de ses leaders les plus emblématiques. Il a été arrêté le 30 juin après une plainte du ministère de la Défense. Placé sous mandat de dépôt, il était poursuivi pour « outrage à corps constitué et atteinte au moral de l’armée » à la suite de ses déclarations incendiaires à l’encontre du défunt patron de l’Institution Militaire, le puissant général Ahmed Gaïd Salah qu’il avait accuse notamment d’avoir déjà choisi le futur président de la République en torpillant les revendications du Hirak. Il a été remis en libéré le 2 janvier 2020.

 

 

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2 تعليقات

  1. Je constate que pour Si Boureguaa, tu ne donnais pas sa température, l’état de ses poumons, ou il était soigné, le protocole de soins, les complications qui ont eu raison du Moudjahid.
    Par contre, pour Tebboune, tu t’en donnes à cœur joie.
    Tu peux nous expliquer cet acharnement gratuit