17.9 C
Alger
vendredi, novembre 1, 2024

L’administration américaine sanctionne un dirigeant du Hamas lié à l’Algérie où il mène des activités de business

Le département américain du Trésor a annoncé avoir pris des sanctions contre les financeurs et soutiens du Hamas après l’attaque meurtrière et armée contre Israël le 7 octobre dernier. Le département américain du Trésor a annoncé mercredi des sanctions contre dix « membres-clé du Hamas », des agents et personnes participant au financement des activités du groupe islamiste palestinien, reconnu comme « terroriste » par l’administration américaine.

Les personnes ciblées par ces nouvelles sanctions américaines sont installés à Gaza mais aussi au Soudan, en Turquie au Qatar et… en Algérie. Oui, l’Algérie a été citée dans ces nouvelles sanctions américaines qui cible « les membres gérant les portefeuilles d’investissements du Hamas ». L’Algérie est accusée ainsi par l’administration américaine d’abriter, voire d’autoriser, les activités secrètes de business du Hamas. La personne sanctionnée par l’administration américaine et qui est liée à l’Algérie s’appelle AL-DUWAIK, Aiman ​​Ahmad (arabe : أمين أحمد رشاد الدويك) (alias AL DUWAIK, Aiman ​​Ahmad R ; alias AL-DUWAIK, Aiman ​​Ahmad Rashed).

Il s’agit d’un homme d’affaires de nationalité jordanienne qui vit effectivement entre la Turquie et l’Algérie. Né le 24 septembre 1962, l’administration américaine lui reproche d’avoir développé « des réseaux d’investissements » en Algérie et en Turquie pour apporter des financements au Hamas. Selon nos investigations, ce ressortissant jordanien est effectivement actionnaire et l’un des propriétaires d’une société appelée Sidar Algérie qui est une société de promotion immobilière ayant déjà réalisé plusieurs projets, comme le centre commercial Al-Qods à Chéraga (Alger), des ensembles immobiliers et des centres commerciaux dans la capitale. Sidar Algérie a été créée à Alger en 1998 (société à responsabilité limité SARL) et elle est officiellement la propriété de onze hommes d’affaire (saoudiens, palestiniens et jordaniens) dont le fameux AL-DUWAIK, Aiman ​​Ahmad Rashed présenté par l’administration américaine comme étant l’un des dirigeants et financiers du Hamas.

Les autorités algériennes n’ont pas réagi pour le moment à ces sanctions américaines. Il est à souligner enfin qu’à ce jour, les autorités américaines ont pris des sanctions contre « près de 1.000 personnes ou organisations ayant des liens avec le terrorisme ou le financement du terrorisme par le régime iranien ou des organisations proches, dont le Hamas, le Hezbollah et d’autres groupes terroristes affiliés à l’Iran dans la région ». Les sanctions prévoient notamment le gel des avoirs, détenus directement ou indirectement, des personnes concernés aux Etats-Unis et l’interdiction pour toute personne ou entité américaine ou réalisant des opérations avec le dollar américain de mener des transactions avec les personnes sanctionnées. Les autorités algériennes vont-elles respecter ou appliquer ces sanctions ? Suivez les réponses à cette question dans ce podcast vidéo de Notre Directeur de Publication, Abdou Semmar :

dernières nouvelles
Actualités