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samedi, mai 18, 2024

La Présidence algérienne s’est offert l’équivalent de 330 millions de dollars de budgets pour des projets… qui n’ont jamais commencé !

En 2022, Abdelmadjid Tebboune envisage de doubler le budget de la Présidence de la République dans le cadre de la future Loi de Finances 2022 qui devra être adoptée d’ici la fin de cette année 2021. Cette augmentation onéreuse et conséquente des budgets de la Présidence algérienne, détaillée et décryptée dans une récente publication d’Algérie Part, risque d’aggraver dangereusement la mauvaise utilisation de l’argent public car depuis plusieurs années un argent colossal a été mis au service du Palais Présidentiel d’El-Mouradia dont les gestionnaires n’ont jamais fait preuve d’une gestion rigoureuse.

Preuve en est, de précédents budgets très conséquents ont été alloués à la Présidence de la République pour financer divers nouveaux projets consistant à acquérir de nouveaux équipements ou la réalisation de nouvelles installations techniques. Et ces budgets ont été consacrés à des nouveaux projets qui… n’ont jamais vu le jour y compris plusieurs années après leur budgétisation.

Algérie Part a pu confirmer effectivement au cours de ses investigations qu’un budget de 45,6 milliards de Da, à savoir l’équivalent de 330 millions de dollars, a été accordé au Palais Présidentiel d’El-Mouradia pour réaliser 64 opérations d’équipement recensés à la fin de l’exercice financier 2018. Et les projets concernés par ces financements publics… n’ont jamais voir le jour jusqu’à aujourd’hui encore alors que l’argent a été dépensé dans des transactions douteuses et irrégulières.

Un audit mené au sein des services de la Présidence de la République a dévoilé effectivement qu’aucune de ces opérations d’équipements n’a connu un début d’exécution. Et pourtant, certains de ces projets remontent jusqu’à 2007. Par exemple, l’opération relative à l’équipement et la décoration du complexe administratif du siège de la Présidence de la République à El-Mouradia, qui devait être entamé en 2007 pour un montant de 24 Mrds de DA, à savoir l’équivalent de 18 millions de dollars. Ce projet a été réévalué à maintes reprises pour atteindre ensuit les à 42 Mrds de DA, à savoir l’équivalent de 310 millions de dollars. C’est dire que le budget a été multiplié par deux entre 2007 et 2018 ! Mais, en vérité, ce projet n’a jamais commencé.

Rien que l’étude de ce projet avait été entamé en 2006 pour un montant de 1 Mrd de DA. Et naturellement, ce montant été réévalué jusqu’à 5,26 Mrds de DA. Un contrat d’étude et de suivi a été conclu en 2013. Les paiements effectués en vertu de ce contrat ont atteint 2,476 Mrds de DA. Mais les travaux n’ont jamais commencé. Cet argent public a été dépensé sans aucune utilité et sans aucun respect des réglementations régissant la bon usage de l’argent public. Malgré tout ce gâchis, en 2022, l’Etat algérien va encore renflouer les caisses de la Présidence de la République en lui remettant de nouveaux budgets anormalement élevés dans un contexte de crise financière très aiguë.

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