A une année des élections présidentielles de décembre 2024, l’incertitude bat son plein en Algérie malgré l’évidence d’un deuxième mandat présidentiel que devrait briguer Abdelmadjid Tebboune. Le silence de ce dernier qui n’a pas encore dévoilé sa décision et fait savoir ce qu’il envisage de faire de son avenir immédiat, a aggravé l’invisibilité politique dont souffre actuellement l’Algérie. Et c’est dans ce contexte que certaines personnalités algériennes ont commencé à sonder le système de l’intérieur pour tenter leurs chances de présenter ou de « vendre » leur profil de potentiels candidats qui pourront servir de « plan B » si Abdelmadjid Tebboune décline les appels lancés par ses partisans pour briguer un deuxième mandat successif.
Et parmi les personnalités qui se distinguent par leur activisme remarqué dans les coulisses du régime algérien pour se positionner en prévision des élections présidentielles de décembre 2024, nous retrouvons un certain… Kamel Beddari, l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, un personnage atypique qui sort du lot classique des dirigeants algériens car il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus brillants universitaires et cerveaux algériens.
En effet, Kamel Beddari est depuis 1983 Ingénieur d’Etat en géophysique et depuis 1987, il est titulaire d’un Ph.D en physique et Mathématiques. Il avait également été formé au cours des années 80 à l’Institut de physique de la terre qui relevait de l’Académie des sciences de L’URSS basé à Moscou. En 1991, il avait obtenu son Doctorat d’Etat Es-sciences physique et mathématiques au niveau de cet Institut de physique de la terre relevant de l’Académie des sciences de L’URSS (Moscou). Depuis 1998, Kamel Beddari est Professeur des universités et 1997 à 2001, il occupait les fonctions de Professeur contractuel à l’Université d’Oklahoma aux Etats-Unis tout en étant chargé de l’encadrement et de la Formation à l’Institut Algérien de Pétrole (IAP) de Boumerdès.
Avant de devenir ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique à partir de septembre 2022, Kamel Beddari était le Recteur de l’Université Mohamed Boudiaf à M’sila et depuis2016, il est le Président de la commission nationale de la formation des enseignants de l’Enseignement Supérieur. De 2012 à 2016, il occupait les fonctions de Recteur de l’université Mohand Akli Oulhadj à Bouira et de 2000 à 2012, il était le Doyen de la faculté des sciences de l’université Mhamed Bougara à Boumerdès.
Kamel Beddari est donc un véritable profil atypique. C’est un universitaire reconnu et respecté pour ses mérites et son savoir-faire scientifique. Ceci dit, dans le monde politique algérien, c’est un novice débutant. Mais cela ne l’empêche pas visiblement de se présenter comme un dirigeant audacieux qui affiche ouvertement ses ambitions présidentielles et orchestre dans les coulisses du sérail algérien des « manœuvres » pour « vendre » aux décideurs du régime son profil de potentiel candidat aux prochaines élections présidentielles prévues en décembre 2024 dans l’optique de succéder éventuellement à Abdelmadjid Tebboune si ce dernier ne brigue pas un 2e mandat successif.
Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que la stratégie de lobbying de Kamel Beddari repose essentiellement sur le travail et opérations menées par son chef de cabinet, Toufik Guendouzi lequel avait dirigé l’équipe ou le staff de la campagne électorale d’Abdelmadjid Tebboune dans la wilaya de Saida lors des élections de décembre 2019. Cette stratégie de lobbying consistant à obtenir des parrainages en faveur de Kamel Beddari au plus haut sommet du pouvoir algérien a été déployée à travers une série de démarches ciblant les diplomates étrangers, les organisations de la société civile, les organisations estudiantines et… les hauts responsables de l’Institution Militaire comme l’explique avec des informations très détaillées notre Directeur de Publication, Abdou Semmar, dans ces deux podcasts vidéos :
