C’est historique ! En 2024, le régime algérien va dépenser le budget le plus élevé depuis l’indépendance du pays. Il s’agit d’un méga-budget de l’équivalent de 114 milliards de dollars US. Cette somme colossale représente effectivement les dépenses publiques de l’Etat algérien en prévision de l’année prochaine 2024.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a signé hier dimanche à Alger 24 décembre la loi de finances 2024. La loi, adoptée définitivement le 14 décembre par le Conseil de la nation, et le 5 décembre par l’APN, à savoir le Parlement algérien, prévoit une croissance économique de 4,2% en 2024, tirée par tous les secteurs d’activités, avec une croissance du secteur des hydrocarbures de près de 1%, boostée principalement par les exportations gazières. Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut est maintenu à 60 dollars sur la période 2024-2026, alors que le prix du marché du baril est maintenu à 70 dollars sur la même période. Mais le plus inquiétant et inédit dans cette loi concerne la forte hausse des dépenses budgétaires, à 15.275,3 milliards de DA en 2024, soit l’équivalent de près de 114 milliards de dollars US, alors que les recettes budgétaires devraient s’établir à 9.105,3 milliards de DA, soit l’équivalent de près de 68 milliards de dollars US.
Cela signifie que l’Algérie va souffrir en 2024 d’un déficit budgétaire record dépassant l’équivalent de 46 milliards de dollars US. Une situation historique pour les finances publiques en Algérie et elle va engendrer des conséquences graves pour la population algérienne notamment une inflation encore plus élevée, une croissance économique faible avec peu de création d’emplois ou de richesses et par conséquent davantage de chômage, un affaiblissement des revenus des ménages algériens et une progression de la pauvreté ou de la précarité.
Autre fait historique, l’Etat algérien va devenir en 2024 l’Etat le plus dépensier et quasiment le plus budgétivore de l’ensemble du continent africain. Aucun autre pays africain ne va dépenser autant de budgets publics que l’Algérie en 2024. Preuve en est, au Maroc voisin, l’Etat va dépenser un budget général de l’équivalent de 43 milliards de dollars US. Le Nigeria, première puissance économique du continent africain et un pays peuplé par plus de 220 millions d’habitants, va disposer d’un budget de dépenses publiques d’à peine 34 milliards de dollars US. En Egypte, 3e puissance économique du continent africain, un pays de plus de 110 millions d’habitants, l’Etat va dépenser pour 2024 l’équivalent de 96,8 Mds USD. Tous ces importants pays africains ont des économies nettement plus dynamiques et diversifiées que l’économie algérienne. Et pourtant, leurs Etats ne dépensent jamais autant d’argent que le régime algérien. L’année 2024 sera ainsi l’année de toutes les folies des dirigeants algériens. Des folies financières qui porteront un énorme préjudice pour l’intérêt général de notre pays comme l’explique dans ce podcast vidéo, notre Directeur de Publication, Abdou Semmar :
