Une étude de la Banque Mondiale a confirmé officiellement que l’Etat algérien a totalement abandonné à leur triste sort les entreprises ayant été ébranlées durement par l’impact chaotique de la crise financière née dans le sillage de la pandémie de la COVID-19. Il s’agit d’une étude approfondie réalisée par la Banque Mondiale et publiée dans son bulletin de conjoncture du mois de juin. Il s’agit des travaux sur l’impact de la crise sanitaire sur les ménages les plus défavorisés dans tous les pays du monde.
Dans cette étude, on nous apprend ainsi que le Groupe de la Banque mondiale, en collaboration avec plusieurs institutions partenaires, a mené des Enquêtes sur le Pouls des Entreprises COVID-19 (COVEPE) couvrant plus de 100 000 entreprises de 51 pays, dont l’Algérie, entre avril et août 2020 afin de mieux comprendre l’impact à court terme de la pandémie de COVID-19. La même source n’a pas manqué de souligner que les enquêtes COVEPE menées en Algérie, à Djibouti, au Maroc, en Jordanie, en Cisjordanie et à Gaza ont identifié certains impacts spécifiques à la région MENA.
Ainsi, l’enquête COVEPE, réalisée au cours de l’été 2020, a pu traduire la gravité du choc de la COVID-19 sur les entreprises algériennes. Conduite conjointement avec le ministère de l’Industrie et des Mines, l’enquête COVEPE a ciblé un échantillon représentatif de 431 entreprises (formelles) entre fin juillet et mi-août 2020.
Cette enquête a conclu qu’à peine 8 % seulement des entreprises algériennes avaient reçu un soutien concret de la part de l’Etat. Un pourcentage totalement dérisoire au regard des besoins énormes du tissu économique algérien qui a été confronté sévèrement aux conséquences malheureuses de la crise sanitaire ayant débuté depuis la mi-mars 2020.
La même enquête de la Banque Mondiale nous apprend aussi que pas moins de 59 % des entreprises algériennes ignoraient totalement l’existence d’un dispositif de soutien mis en place par l’Etat algérien pour limiter les impacts de l’épidémie de la COVID-19 sur l’économie nationale. Ces résultats démontrent que les autorités algériennes ont totalement négligé l’importance de préserver les entreprises face aux diverses menaces soulevées par la pandémie de la COVID-19. Contrairement à beaucoup de pays de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, comme le Maroc, l’Egypte ou la Jordanie, l’Algérie n’a pas élaboré des mesures ciblées en faveur des micro-entreprises, Petites et Moyennes Entreprises ou des entreprises spécialisées dans l’industrie manufacturière.
Les autorités algériennes ont uniquement privilégié les reports des paiements des impôts ou quelques instruments de la politique monétaire. Ce qui est largement insuffisant par rapport à l’ampleur des pertes financières accusées par les entreprises algériennes depuis le début de la crise sanitaire à la mi-mars 2020.
Dans les autres pays de la région MENA, les autorités ont mis en place des programmes de soutien beaucoup plus concrets avec des avantages fiscaux, des garanties de l’Etat, des prêts bonifiés ou des mesures en faveur des rabais des coûts de production. En Algérie, rien de cela n’a été fait ou accompli par le gouvernement.
A titre d’exemple, la même étude de la Banque Mondiale nous apprend que pas moins de 40 % des entreprises algériennes avaient souhaité en 2020 des paiements différés sur les factures d’énergie et les loyers. Malheureusement, ces entreprises n’ont jamais été écoutées et leurs doléances n’ont jamais été prises en compte. Ce qui a aggravé leurs fragilités en les conduisant à licencier massivement des salariés ou en gelant longuement leurs activités économiques avec des conséquences désastreuses sur le front social.
Pourvu que ça dure !
Vive les » doubabs de Habla » qui cherchent « le bien » de leurs compatriotes !
On aidé les entreprises proches au pouvoir ou bien ceux qui appartiennent à la nomenclatura et le reste ils s’en foutent .