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samedi, avril 27, 2024

Exclusif. Le général Ghali Belkecir arrêté en Suisse puis relâché : la « bombe » qui a fait trembler le régime algérien

L’ancien commandant et patron de la Gendarmerie Nationale en Algérie, le général Ghali Belkecir, a été arrêté au cours du mois de septembre passé par les services de sécurité suisses lors d’une opération de contrôle inopiné. Il a été placé en garde-à-vue pendant une durée allant de 3 jusqu’à 4 jours, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations.

Cette arrestation est intervenue dans le sillage d’un mandat d’arrêt international lancé par les autorités judiciaires algériennes civiles au début de l’année 2023. Ce mandat d’arrêt international a été enregistré par l’Organisation internationale de police criminelle Interpol. Informé qu’il a fait l’objet d’un mandat d’arrêt, le général Ghali Belkecir a été ensuite relâché par les autorités suisses en attendant une enquête judiciaire approfondie qui doit trancher sur son sort et décider s’il peut ou doit être extradé vers l’Algérie où il est activement recherché pour son implication dans plusieurs gros scandales de corruption et d’atteinte à la Sécurité Nationale ainsi que de « Haute Trahison ».

Selon nos investigations, pour l’heure, la Suisse n’a pas décidé de remettre à l’Algérie ce général en fuite à l’étranger depuis l’été 2019 et une longue procédure judiciaire devra être menée pour obtenir le rapatriement définitif de Ghali Belkecir en Algérie. Néamoins, nous avons pu confirmer que l’arrestation du général Ghali Belkecir en Suisse n’a pas été du tout vécue comme un soulagement pour le régime algérien. Bien au contraire, elle a beaucoup ébranlé, inquiété et secoué le régime Tebboune.

Preuve en est, Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que les autorités algériennes n’ont entrepris absolument aucune démarche concrète pour demander aux autorités suisses la « remise » ou le début d’un processus d’extradition du général Ghali Belkecir par la Suisse vers l’Algérie. Ni la diplomatie algérienne, ni la Présidence algérienne ni les services de renseignement ni encore moins le ministère algérien de la Justice n’ont réagi ou contacté les autorités suisses pour demander l’extradition de Belkecir vers l’Algérie. Pourquoi ? Parce que l’ancien commandant de la Gendarmerie Nationale en Algérie est une « véritable bombe atomique » et il détient les secrets de tous les plus gros dossiers de corruption qui se sont produits en Algérie de 2015 jusqu’à 2019 notamment le mystérieux dossier du scandale de la cocaïne du Port d’Oran.

Le général Ghali Belkecir entretenait des canaux de communication avec le régime algérien et en 2022, il a fait parvenir des menaces claires et assumées à l’entourage d’Abdelmadjid Tebboune, le Chef de l’Etat, comme celui de Said Chengriha, le Chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne : « vous m’emmerdez, je balance tout ! » Faisant l’objet de contrôle judiciaire en Suisse, le Général Ghali Belkecir pourrait commencer à faire des révélations fracassantes dés 2024 sur les actuels dirigeants du pays pour « politiser » son dossier et invalider ainsi les accusations de corruption dont il fait l’objet de la part des autorités algériennes. C’est pour cette raison que son arrestation a beaucoup fait trembler le régime algérien lequel a délibérément fait passer sous silence cet épisode sombre de l’actualité.

Pour rappel, le Général Ghali Belkecir, était commandant du groupement d’Alger, avant d’être promu au poste régional de Blida à la fin de l’année 2015. En Octobre 2017 il est nommé Chef d’Etat Major de la Gendarmerie Nationale, puis en Juillet 2018, il remplace le Général-Major Menad Nouba à la tête du Commandement Général de la Gendarmerie Nationale, avant d’être démis de ses fonctions en Juillet 2019.

Belkecir était la tête pensante d’un groupe de Militaires ayant fomenté une tentative de coup d’Etat avortée contre Abdelaziz Bouteflika, avec la complicité de son ami et ex Ministre de la Justice Tayeb Louh, aujourd’hui emprisonné pour des faits de corruption, et l’aide du sulfureux patron de la chaîne audiovisuelle Ennahar TV, Anis Rahmani, incarcéré aujourd’hui à la prison d’El Koléa à Alger. En fuite à l’étranger avec sa famille, Ghali Belkecir a été cité dans plusieurs affaires de corruption et de malversations. Dans ces deux podcasts vidéos, notre Directeur de Publication, Abdou Semmar, apporte des explications précieuses et détaillées à ces révélations :

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