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dimanche, mai 19, 2024

Enquête. Pourquoi Tebboune a paniqué et réclamer en urgence l’utilisation de l’énergie solaire

La crainte avérée d’une exposition à une intense crise énergétique suscite une panique générale au plus haut sommet du pouvoir algérien. Hier dimanche 22 novembre, les autorités algériennes ont annoncé l’adoption de plusieurs mesures permettant le développement de l’exploitation de l’énergie solaire. Ces annonces ont été faites par Abdelmadjid Tebboune en marge des travaux d’un Conseil des Ministres qui s’est tenu hier dimanche à Alger. A l’origine de ces nouvelles mesures, la baisse drastique des réserves du gaz naturel du pays et l’affaiblissement des capacités nationales d’exportation vers l’étranger en raison de la très forte demande nationale en gaz naturel qui ne cesse d’augmenter d’une année à une autre. 

Abdelmadjid Tebboune et ses ministres se réveillent enfin et comprennent qu’il n’y aura bientôt plus assez de pétrole et surtout de gaz pour répondre à la demande nationale. L’Algérie ne pourra plus continuer d’exporter son gaz naturel pour gagner des recettes en devises.

Algérie Part avait, pourtant, publié de nombreuses enquêtes et décryptages expliquant le processus à travers lequel la forte demande nationale en gaz naturel et en pétrole pénalise fortement les exportations du pays qui chutent d’une année à une autre faisant perdre au pays une dizaine de milliards de dollars par an. En 2020, l’ex-ministre de la transition énergétique et des énergies renouvelables, Chems-Eddine Chitour, avait également tiré la sonnette d’alarme. Lors d’une intervention sur les ondes de la Chaîne Radio III, cet ex-ministre avait expliqué clairement que des 2.500 milliards de mètre-cube de gaz restant au pays et compte tenu du rythme de leur consommation, « nous en avons pour une vingtaine d’années », d’où l’impératif, insistait-t-il, de consommer moins « en consommant mieux ».

Il faut savoir qu’en Algérie,  le bouquet énergétique est dominé par la production
d’énergie conventionnelle à partir des hydrocarbures, surtout le gaz naturel. La production d’énergie renouvelable est inférieure à 1 % (solaire, éolienne). Faute de grosses ressources hydriques, l’hydroélectricité pèse moins de 2 % dans la production énergétique algérienne. Une production dominée à plus de 93 % par le gaz naturel et 99 % de l’électricité consommée par les Algériens provient… du gaz naturel. Le pays est donc totalement dépendant de son gaz pour tous ses besoins énergétiques. Or, le gaz commence à manquer cruelle et à partir de 2030, l’Algérie risque de ne plus pouvoir produire suffisamment de gaz naturel pour sa propre… consommation interne.

Il est à noter à ce propos que le volume de gaz naturel qui est produit pour le marché intérieur est d’environ 45 milliards m3 depuis 2020 et dépassera les 55 milliards m3 en 2030. La consommation d’énergie par habitant en 2011 était de 1140 kWh en Algérie. Le taux d’augmentation composé (taux de croissance annuel) de la demande d’électricité est de 7 % entre 2010 et 2020. La consommation d’électricité a dépassé les 75 à 80 TWh en 2020 et 130 à 150 TWh en 2030.

Ces données confirment que l’Algérie sera confrontée à une crise énergétique si elle continue de dépendre entièrement de son actuel modèle énergétique à savoir le gaz naturel pour produire de l’électricité et faire fonctionner le pays.

Le réveil de Tebboune et de ses ministres s’expliquent surtout par le très décevant bilan des exportations des hydrocarbures du pays en 2021. Alors que les prix du baril de pétrole se sont envolés depuis au moins septembre dernier et les prix du gaz naturel ont connu une embellie financière inédite, l’Algérie pourra à peine gagner 30 ou 32 milliards de dollars alors qu’elle aurait engranger plus de 45 milliards de dollars si elles pouvaient réellement exploiter comme il se doit ses capacités d’exportation vers l’étranger comme il a été expliqué récemment par Algérie Part. 

Avec de moins en moins de recettes en devises et des besoins de plus en plus élevés nécessitant ainsi le renforcement des importations du pays, le pouvoir algérien a fini par décider de rattraper tout le temps perdu pour se relancer dans l’exploitation de l’énergie  solaire. Solaire et pas renouvelable car la première source des énergies renouvelables disponibles en abondance dans notre pays est… le solaire.

En effet, le potentiel en énergie solaire du pays est beaucoup plus riche que l’éolien. L’Algérie, compte tenu de sa position géographique, dispose de l’un des gisements solaire les plus élevés au monde. La durée d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et peut même atteindre 3900 heures notamment dans les hauts plateaux et le Sahara.

Ainsi, sur l’ensemble du territoire national, l’énergie solaire globale reçue par jour sur une surface horizontale d’un mètre carré varie entre 5.1 KWh au Nord et 6,6 KWh dans le Grand Sud. Quant à la radiation solaire incidente provenant du disque solaire et atteignant directement la surface terrestre, sans avoir été dispersée par l’atmosphère qui reste une donnée de base pour le solaire thermique à concentration (CSP), elle peut atteindre 5.5 KWh (Alger) jusqu’à 7.5 KWh (Illizi) par jour et par mètre carré.

C’est cet immense potentiel que l’Algérie veut exploiter. Cependant, le constat scientifique a démontré que l’énergie éolienne est beaucoup plus efficace pour produire de l’électricité et la distribuer. En effet, une seule éolienne peut produire la même quantité d’électricité en kWh (kilowattheures) que des milliers de panneaux solaires. Techniquement, l’énergie éolienne est donc plus efficace que les panneaux solaires. Les éoliennes peuvent produire de l’électricité 24 heures sur 24 puisqu’elles ne dépendent pas de la lumière du soleil. Dans la majorité des pays développés, comme par exemple l’Allemagne ou l’Espagne, la plus grande composante de l’électricité produite depuis les énergies renouvelables provient de l’éolien. En Espagne, l’un des pays les plus ensoleillés de l’Europe du sud, 20,3 % de l’électricité est produite depuis l’énergie éolienne, 9,8 % d’énergie hydraulique et 5,5 % d’énergie solaire.

Le potentiel de l’éolien en Algérie est, malheureusement, faible et encore dérisoire par rapport au solaire. Des études ont été commencées en Algérie pour approfondir la connaissance du potentiel éolien susceptible d’être exploité pour la production d’électricité.

Pour une évaluation optimale de la ressource éolienne disponible sur un site donné, il est nécessaire de calculer la densité de puissance moyenne (W/m2) du vent qui indique l’énergie disponible après conversion en électricité à la sortie d’un aérogénérateur. Partant du fait qu’un site est dit éligible à l’installation d’un parc éolien rentable s’il présente une densité de puissance comprise entre 300 et 400 W/ m2 à 50 m de hauteur.

On l’aura compris : l’Algérie est confrontée à un immense défi concernant la diversification de ses sources d’énergie et elle devra tout miser sur le solaire si elle veut éviter le scénario catastrophique d’une terrifiante crise énergétique à partir de 2030. Et pour ce faire, il faudra des milliards de dollars d’investissements et des partenariats scientifiques pointus avec les pays les plus développés.

 

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12 تعليقات

  1. hahahahahahah. L’éolien est plus rentable que le soleil !
    En l’absence du vent tu fait comment pour tourner les pales ? Et puis, en Europe, ils ne savent plus quoi faire avec les éoliennes, tellement elles coutent très chères à l’entretien et qu’il faut même alimenter en électricité pour faire tourner en cas d’absence du vent. Elles défigurent l’environnement et font un bruit monstre.
    Encore une belle trouvaille de l’expert es-science Semar !

  2. Le catastrophisme est de mise sur ce site anti algérien.

    Je crois fermement que les prétendus articles sont comme si on pisse dans un violon. Aucune portée, aucune solution à supposer, comme le dit dz man, que zmar soit un expert es sciences, il ne fait que parler même sur tiktok pour faire flèche de tout bois contre l’Algérie.

    L’Algérie, même si elle épuise son stock de gaz naturel, a une énorme quantité de gaz de schiste qui pourrait se substituer au premier facilement. Les USA sont les premiers producteurs actuels et exportateurs, les techniques d’extraction ont été modernisées et des technologies nouvelles sont apparues pour ce faire.

    L’Algérie produit de l’électricité par le gaz, comme beaucoup de pays qui la produisent par le nucléaire et d’autres qui n’ont ni l’un ni l’autre.

    Votre crédibilité en prend à chaque fois un sacré coup mais vous êtes borné devant l’évidence. Vous êtes un défaitiste comme ceux qui vous incitent à l’être.

  3. Semmar, il faut essayer d’être un minimum sérieux et à la hauteur d’un journal d’investigation! Trêve de plaisanterie! 1/ les vrais réserves d’hydrocarbures sont encore une information bien opaque en Algérie 2/ le potentiel solaire est phénoménal en Algerie ( plus grand taux d’ensoleillement de la planète grâce à notre désert) 3/ 3eme réserve de gaz de schistes au monde ( pour rappel, les USA sont devenus les 1er exportateurs mondiales grâce au gaz de schistes!). Tout ça pour dire que les potentialités en Algerie sont énormes versus les risques qui sont minimes. Le problèmes en Algérie est le gaspillage des habitants, le problème des prix à cause des subventions , une mauvaise optimisation de l’énergie par les pouvoirs publics et une vision/stratégie étroite et peu ambitieuse MAIS le potentiel est LÀ ! De façon générale, nos gouvernants n’arrivent pas à mailler: les problématiques énergétiques, le stress hydrique, les risques sysmiques, les problématiques urbanistiques, l’autosuffisance alimentaire et la gestion de la natalité galopante,..! Une problématique de compétences, de paresse, d’ambition et de gestion trop court terme!!!

  4. ESPECE ÀNE DE JOURNALISTE. L ALGÉRIE EST ASSIE SUR UN TERRITOIRE PLEIN DE RICHESSE ET CE DANS TOYS LES DOMAINES.
    3 RÉSERVE PROUVER EN GAZ DE SCHISTE.
    GISSEMENT PETROLIER ET GAZIER EN OFF SHORT.
    ARRÊTE DE NOUS BASSINER AVEC TA LANGUE DE VIPÈRE. MENTEUR BÂTARD QUE TU AI.
    TU VENDRAI TA PROPRE MÈRE POUR 1 DINARD.HARKI.

  5. Les Mairies laissent chaque année des milliards de factures impayées à Sonelgaz , c’est un fait
    Ils gaspillent l’argent public et surtout une énergie qui peut rapporter gros aux caisses de l’état
    Un pays qui bénéficie d’un ensoleillement exceptionnelle comme l’Algérie doit se doter de panneaux solaires pour son éclairage public
    Les administrations public peuvent facilement installer sur leurs toits des panneaux solaires pour diminuer leurs factures énergétiques , l’investissement sera rentabiliser au bout de quelques années selon les équipements et cela va créer des opportunités de créations de PME nationales dans le l’énergie solaire
    L’utilisation de l’électricité ( centrales au gaz) ou du fioul domestic n’est rentable que grâces aux prix subventionnés et cala a poussé certains à la surconsommation
    Pour l’eau c’est pareil, l’Algérie Algérie est classée parmi les 13 pays africains qui souffrent le plus du manque d’eau. En effet, avec moins de 500 m3/habitant/an d’eau renouvelable, l’Algérie dispose de moins de 50% du seuil théorique de rareté fixé par la Banque Mondiale à 1000 m3 par habitant et par an.
    Les stations de dessalements d’eau de mer est une solution pour alimenter en eau potable les zones côtières fortement urbanisés du nord mais pas pour le reste de la population
    La production de. cette eau à un coût exhorbiant alors il faut que l’Algérie gèrent au plus juste cette source
    Ce n’est ni une décision de tebboun ou de khouroutou, c’est une nécessité absolue