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jeudi, mai 2, 2024

Enquête. Les Algériens, ce peuple qui aime passionnément le sport

L’élimination à la toute dernière minute de l’Algérie dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2022 prévue au Qatar a été vécue comme une cruelle déception par l’ensemble des Algériennes et Algériens. Il s’avère que cette désillusion a nourri des frustrations collectives et une tristesse nationale. Et pour cause, les Algériens sont un peuple qui est passionné de sport. Et pas seulement de football. Enquête. 

En décembre 2020, l’UNICEF a publié les résultats de la sixième édition de l’enquête par grappes à indicateurs multiples, Multiple Indicator Cluster Survey (MICS) qui a été menée en Algérie en 2019 par la Direction de la Population du Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière dans le cadre du programme mondial des enquêtes MICS. Elle a été réalisée avec l’appui financier et technique du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et une contribution financière du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Et ces résultats nous révèlent énormément d’informations sur la relation des Algériens avec le Sport. Au moins 57,5 % des jeunes algériens âgés entre 5 et 17 ans pratiquent une activité sportive. Plus de 81 % des jeunes algériens pratiquant le sport préfèrent les sports collectifs comme le football. En revanche, les autres sports sont peu populaires en Algérie et ne suscitent pas l’enthousiasme des enfants ou jeunes algériens.

Preuve en est, seulement 2,9 % pratiquent la natation, 6,2 % à peine des enfants ou adolescents algériens pratiquent des sports de combat comme le karaté. L’athlétisme attire aussi uniquement 6,1 % des jeunes algériens. Certains sports sont quasiment méconnus en Algérie comme l’équitation pratiquée par près de 0 % des jeunes algériens.

La même enquête nous apprend que plus de 16 % des jeunes algériens font de la marche ou du footing. Près de 71 % des jeunes algériens pratiquent un sport pendant au moins 2 heures par semaine alors que 10 % d’entre eux exercent une activité sportive pendant plus de 3 heures par semaine.

Et contrairement à ce que l’on peut croire en raison du poids des préjugés et idées préconçues, le sport n’est pas pratiqué massivement au niveau de la capitale Alger et ses environs. Dans la région du centre nord du pays, seulement 46,2 % des jeunes pratiquent une activité sportive alors que dans le sud, ils sont plus de 66 % à faire du sport.

Les Hauts plateaux Est, à savoir Sétif et ses environs, est la région où les jeunes algériens pratiquent le plus régulièrement possible des activités sportives. Et pour cause, plus de 68 % des enfants et jeunes de cette région font du sport. Signalons en outre que plus de 69 % des enfants algériens âgés entre 13 et 15 ans font du sport et plus de 58 % des adolescents algériens âgés entre 15 et 17 ans exercent aussi une activité sportive.  Pour près de 85 % de ces adolescents, les sports collectifs sont leur première préférence. C’est ce qui explique la passion éprouvée par les jeunes algériens pour le football, le sport roi.

Soulignons enfin que cette enquête est l’une des plus fiables et rigoureuses du monde car il s’agit de l’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS), un programme mondial appuyé techniquement par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Le programme mondial des enquêtes MICS a été effectivement élaboré par l’UNICEF dans les années 1990 en tant que programme d’enquête-ménage international qui vise à soutenir les pays dans la collecte de données comparables au niveau international sur un large éventail d’indicateurs relatifs la situation des enfants et des femmes. Les enquêtes MICS mesurent les indicateurs clés qui permettent aux pays de produire des données en vue de leur utilisation dans les politiques et programmes et de suivre les engagements convenus au niveau international.

Les principaux objectifs de ces enquêtes est de générer des données désagrégées afin d’identifier les disparités et les personnes les plus vulnérables en vue de permettre l’élaboration de politiques orientées sur l’inclusion sociale ainsi que de produire des données désagrégées en vue d’élaborer et évaluer les politiques, projets et programmes de développement dans divers domaines (santé maternelle et infantile, pratique contraceptive, lutte contre le paludisme, du VIH, eau, assainissement, éducation, logement).

 

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