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vendredi, avril 26, 2024

ENQUETE EXCLUSIVE- 3ème Partie – Les Dessous de la Véritable Histoire de BIMO et de la Famille Hamoudi !

Algeriepart a poursuivi ses investigations sur la famille Hamoudi et a pu remonter assez loin dans le temps pour vous livrer la véritable genèse de la Biscuiterie Bimo, et des intrigues menées par Amar Hamoudi pour s’accaparer des biens communs et de l’héritage familial issu du grand patriarche Hamoudi Amar Ben Ali.

Auteur : [email protected]

Comme il a été rapporté dans la 2ème partie de l’enquête publiée dans notre édition du 16/09/2022, il faut souligner qu’à la suite du refus de Hamoudi Amar et son père feu Mohamed Akli de porter sur les statuts de la confiserie « Bulle d’Or », messieurs Hamoudi Arezki et Mohand Saïd, un conseil de Sages s’est réuni en octobre 1984 à Boghni pour trouver une solution au litige.

À cet effet, un principe de partage a été convenu entre les parties consistant en :

Premièrement, et en condition sine qua non, la remise des comptes et répartition des bénéfices en argent liquide de tous les biens des héritiers Hamoudi et de tout le capital de la famille gardé chez Mohamed Akli, père d’Amar.

Deuxièmement, une fois épurés les comptes, il a été accordé que la Biscuiterie du Maghreb reste dans l’indivision, et qu’un échange des parts sociales ait lieu dans les autres unités industrielles avec compensation en numéraire dans le cas où une unité s’avère plus rentable qu’une autre.

L’accord prévoyait également que les autres biens agricoles, biens immobiliers et les commerces de gros restent dans l’indivision avec désignation d’un gestionnaire pour rendre compte des bénéfices et les repartir de manière équitable.

Cependant, Hamoudi Amar et son défunt père Mohamed-Akli ont refusé de donner les comptes de la gestion des biens et répartir les bénéfices. Aussi, Hamoudi Arezki et Mohand Said ont considéré que l’accord a été rompu et l’ont communiqué aussitôt au conseil de sages.

Face à la situation de blocage découlant du refus d’appliquer l’accord, Hamoudi Amar et son défunt père Mohamed-Akli se sont retournés vers Maître Mohamed Tahar Benabid, Notaire à Alger afin de trouver une solution au problème créé.

Usant de ficelles juridiques qu’il est indéniable qu’il maitrise vu sa longue expérience dans le métier, Maitre Benabid, un des plus importants soutiens de Hamoudi Amar dans l’administration judiciaire, a procédé, au mois d’octobre 1984, à l’établissement d’actes au profit de Hamoudi Amar et de son défunt père Mohamed-Akli, sans que Hamoudi Arezki et feu Mohand-Said en soient informés.

Il s’agit en un Acte de dissolution de la société S.A.R.L, « Biscuiterie Moderne », sise, Baba Ali à Birtouta daté du 10 0ctobre 1984, suivi en date du 13 0ctobre 1984 d’un nouvel acte de constitution de la société S.A.R.L, « Biscuiterie Moderne, BIMO » sise à la même adresse, aux noms de Hamoudi Amar, de son défunt père Mohamed-Akli et son frère Hacène, comme nous l’annoncions dans notre édition du 13 septembre 2022…

Ne s’arrêtant pas là, Hamoudi Amar et Maitre Mohamed Tahar Benabid vont respectivement décider et établir un acte d’augmentation de capital de la société S.A.R.L, « Biscuiterie du Maghreb », au seul profit de Hamoudi Amar et de son défunt père Mohamed-Akli et ce en date du 15 octobre 1984.

Puis enfin toujours au mois d’0ctobre 1984, un acte de cessions de parts sociales par Hamoudi Amar et son défunt père Mohamed-Akli à Hamoudi Arezki et feu Mohand-Said dans la S.A.R.L, « Limonaderie Mitidja »…

Soulignons que depuis cette date d’octobre 1984 Hamoudi Amar et feu son père Mohamed-Akli n’ont cessé de réaliser des opérations avec les bénéfices dégagés des biens de la famille sans en informer ni Hamoudi Arezki ni le défunt Mohand-Said, dans les actes : d’augmentation de capital de la société S.A.R.L, « Biscuiterie du Maghreb », dans des proportions favorables à Hamoudi Amar et son défunt père Mohamed-Akli, en date du 17 décembre 1987, ni dans l’opération Achat de terrain à Boghni au nom de Mohamed-Akli, au courant de l’année 1987.

Tout comme ils n’ont jamais évoqué, entre les années 1984-89, la construction d’une villa à Cheraga dans la Wilaya d’Alger, estimée aujourd’hui à plus de 100 milliards de centimes.

Encore moins l’acquisition de nombreux camions et voitures ou leurs investissements durant ces mêmes années dans l’hôtellerie et l’immobilier en France avec Ziani Mohamed, le beau-frère d’Amar Hamoudi ou enfin, l’ouverture d’une pharmacie à Alger au profit de Baya Hamoudi, épouse d’Amar Hamoudi.

Cette liste des biens acquis grâce aux actifs et capitaux issus de l’indivision n’est pas exhaustive. À travers les deux précédentes parties de notre enquête ainsi que la 1ère édition où sont rapportées les affaires immobilières d’Amar Hamoudi et ses enfants Yassine et Mahdi à Paris, le lecteur aura tout loisir de tirer ses conclusions sur la main basse opérée sur les biens des héritiers Hamoudi et leur détournement au profit d’une seule branche de la famille.

Cette situation va perdurer jusqu’en mars 1989, où un autre conseil de sages de la ville de Boghni interviendra pour essayer de trouver une solution à l’interminable conflit au sein de la famille Hamoudi.

Dans les prochaines parties de l’enquête, nous traiterons du partage de mars 1989 (appelé « PROTOCOLE D’ACCORD ») entre les parties Hamoudi, et des appuis dont jouit Amar Hamoudi au niveau de l’administration judiciaire et sécuritaire.

Nous traiterons en détail l’affaire des bons de caisse, et de la récupération des dédommagements consentis aux membres de la famille grâce aux tentaculaires connaissances d’Amar Hamoudi au plus haut niveau des services de renseignements, le Gouvernement, la Justice et la Police…et nous mettrons également en relief ces appuis au sein de l’administration bancaire.

Fin de la troisième partie.

À suivre.

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