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dimanche, mai 19, 2024

Efficacité de la chloroquine : une décision de l’OMS confirme que le pouvoir algérien a menti à sa population

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pris une décision fondamentale ce lundi que le pouvoir algérien a menti à sa population concernant la supposée efficacité du traitement à base de la chloroquine contre le COVID-19. Le samedi dernier, le premier-ministre, Abdelaziz Djerad, a expliqué que l’Algérie avait recouru très tôt à l’utilisation du médicament: l’hydroxy-chloroquine contre le COVID-19. « Nous l’avons utilisée, elle a donné de très bons résultats et elle continue de donner de très bons résultats », a assuré ainsi le Premier-ministre algérien. Or, ces affirmations s’avèrent totalement infondées car une étude internationale de grande envergure et une décision de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) viennent de confirmer que les affirmations du régime algérien sont totalement mensongères. 

En effet, l’OMS vient de suspendre temporairement les essais cliniques de l’hydroxychloroquine, principale dérivée de la chloroquine. Cette décision s’est prise après la publication d’une étude vendredi dernier par la célèbre revue britannique The Lancet qui prouve l’inefficacité de la molécule. L’un de ses auteurs, le docteur Mandeep Mehra avait indiqué dans cette recherche, qualifiée de « première étude à large échelle », que la chloroquine et son dérivé, l’hydroxychloroquine, « ne bénéficient pas aux patients du Covid-19 ». Elle serait une « preuve statistique robuste » qui avait été menée sur 15 000 malades du coronavirus.

L’étude du Lancet soulignait l’inefficacité de ce traitement chez les malades hospitalisés et le risque important de décès qui était associé à son utilisation est la dernière parue sur ce médicament autour duquel la polémique, née des déclarations et des essais du Professeur Didier Raoult à Marseille s’est rapidement installée dès le début de l’épidémie. Le médecin marseillais, grand défenseur de l’utilité de l’hydroxychloroquine dans le traitement des malades de la Covid-19 a d’ailleurs répliqué à cette étude en la traitant de « foireuse ».

L’OMS explique avoir pris la décision de suspendre « temporairement » les essais cliniques en cours sur l’hydroxychloroquine -c’est à dire des essais incluant la prescription du traitement à certains patients tirés au sort- par mesure de précaution. Les travaux publiés dans le Lancet, une étude pharmaco-épidémiologique de grande ampleur portant sur 96 000 patients au total avaient démontré un risque accru de décès et d’arythmie cardiaque avec des traitements liés à l’hydroxychloroquine et à la chloroquine.

Pour rappel, la chloroquine est un médicament utilisé depuis longtemps dans le traitement et la prévention du paludisme mais aussi dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde et de certaines formes de lupus. L’hydroxychloroquine, elle, est un dérivé de la chloroquine utilisé dans le traitement de maladie auto-immunes.

Dés le 30 mars, le ministère de la Santé en Algérie a recouru à l’usage généralisé de la chloroquine à tous les cas contaminés au coronavirus COVID-19. Une semaine plus tard, les autorités sanitaires algériennes ont généralisé l’utilisation du traitement à base de la chloroquine à tous les cas suspects et ce dès les premiers signes de gène respiratoire.

Le régime algérien s’est toujours appuyé sur ses supposés résultats satisfaisants de la chloroquine pour faire croire que l’épidémie est en recul en Algérie. Malheureusement, les chiffres sur le terrain indiquent l’exact contraire. Depuis le début du Ramadhan, le protocole de la chloroquine n’a pas pu empêcher la contamination d’une moyenne de 190 patients en Algérie.  Soulignons enfin qu’aujourd’hui lundi, les derniers chiffres révélés par le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus indiquent que le nombre de patients ayant bénéficié du traitement à la chloroquine s’élevait à 15.013 comprenant 6656 cas confirmés selon les tests virologiques (PCR) et 8357 autres cas suspects selon des indications de l’imagerie et du scanner.

 

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