L’Algérie a annulé son premier appel international pour acquérir des masques, des blouses ou des lunettes de protection contre le coronavirus COVID-19. Ce premier appel date du 6e avril dernier. Les autorités algériennes ont lancé un nouveau avis de prospection internationale hier le jeudi 9 avril pour acquérir de nouvelles grosses quantités de ces équipements médicaux et pharmaceutiques destinés à la lutte contre la propagation du coronavirus COVID-19.
Que dit exactement ce nouveau appel dont le but est de renforcer les stocks de l’Algérie dans le cadre de la lutte contre la pandémie du COVID-19. La Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH), l’organe qui gère et paie ces commandes de produits pharmaceutiques, a demandé dans son nouveau avis de prospection nationale et internationale que l’Algérie doit acquérir dans « l’immédiat » pas moins de 790 mille masques de protection FFP2, 187 mille lunettes de protection, 11,2 millions de blouses médicales à usage unique, 11?2 millions de surblouses, 10,7 millions de charlottes élastiques et 10,2 millions de sur-chaussures.
La PCH précise dans son avis de prospection nationale et internationale qu’elle cherche des quantités disponibles dans l’immédiat. Les fournisseurs intéressés par ce marché doivent fournir un dossier composés de plusieurs pièces techniques comme les fiches techniques des produits, certificats d’analyse des produits, agrément ou autorisation d’exploitation du soumissionnaire et du fabricant, etc.
Et pour la première fois, la PCH ajoute à son appel une annexe où elle décrit les critères techniques des produits pharmaceutiques recherchés par l’Algérie. Ces correctifs surviennent à la suite des sévères critiques dont fait l’objet la PCH pour sa gestion bâclée et peu transparente des acquisitions urgentes des moyens de protection contre la pandémie du coronavirus COVID-19. Jusqu’à aujourd’hui, la PCH ne rend aucun bilan comptable transparent sur la gestion de ses immenses budgets en devises pour acheter du matériel sanitaire et le fournir aux hôpitaux algériens. La PCH n’explique pas pourquoi elle a réagi si tardivement pour acquérir ce matériel sanitaire alors que le monde entier vit une guerre économique autour de ces produits de protection contre la pandémie du COVID-19.