Depuis 48 heures, Sofiane Nezzar, le deuxième fils du général Khaled Nezzar, l’ex chef d’État-major de l’Armée nationale populaire de 1988 à 1990 puis ministre de la Défense nationale entre 1990 et 1993, a publié samedi sur sa page Facebook de graves accusations à l’encontre de son père.
En effet, d’après Sofiane Nezzar, son père Khaled Nezzar, est « coupable » d’avoir tué son ex-épouse et la propre mère de Sofiane Nezzar. Ce statut Facebook a été, par la suite, supprimé. Mais cela n’a pas empêché qu’une très vive polémique s’empare des réseaux sociaux en Algérie. Hichem Aboud, le fondateur et ancien directeur du quotidien Mon Journal ainsi que de la chaîne de télévision basée en Suisse Amel TV, a récupéré cette publication sur Facebook pour la révéler au grand public en appuyant les accusations de Sofiane Nezzar à l’encontre de son père.
Plusieurs lecteurs et lectrices d’Algérie Part ont pris attache avec notre rédaction pour nous demander de lancer des investigations sur cette « affaire d’assassinat » qui impliquerait l’un des plus anciens et puissants généraux de l’armée algérienne. Par professionnalisme et souci d’objectivité, nous avons décidé de lancer une enquête. Et c’est dans ce cadre que nous avons retrouvé un document exclusif qui nous apporte, d’abord, un éclairage important sur le profil de la première source de cette information totalement décoiffante, à savoir Sofiane Nezzar. Ce dernier est, effectivement, le deuxième fils du général Khaled Nezzar. Le fils ainé s’appelle Lotfi Nezzar.
Sofiane Nezzar n’a pas quitté Alger et il habite toujours dans la villa de son père situé à Hydra. Un bien immobilier qui n’est donc pas mis sous séquestre puisqu’il est encore habité et utilisé contrairement à ce qui avait été rapporté la semaine passée par le quotidien Liberté. Nous avons pu confirmer qu’effectivement, Sofiane Nezzar entretient des relations empoisonnées avec son père Khaled Nezzar et son frère Lotfi Nezzar. Ceci dit, le document obtenu par nos soins démontre que Sofiane Nezzar souffre de graves troubles psychiques.
En effet, comme le montre ce document en notre possession, Sofiane Nezzar a une santé mentale très fragile et ne dispose pas réellement de toutes ses forces mentales. Il a été longuement hospitalisé en mai 2016 au niveau du service d’hygiène mentale de l’hôpital central de l’armée à Ain Naadja (Alger). Ce document est un compte rendu médical signé par un éminent médecin algérien et chef de service au niveau de l’hôpital militaire le plus important du pays.
Antécédents psychiatriques, troubles bipolaires, une humeur dépressive, bref, ce document décrit parfaitement l’état de santé très fragile de Sofiane Nezzar qui le déresponsabilise pénalement de certaines attitudes irrationnelles. Ces propos ne peuvent donc pas être pris au sérieux au regard de son état de santé très chancelant. Il faut savoir que la justice algérienne, comme toutes les justices du monde, ne peut aucunement s’appuyer sur le témoignage d’une personne souffrant d’antécédents psychiatriques pour inculper une autre personne dans une affaire criminelle. De ce fait, le profil psychiatrique de ce témoin écarte toute possibilité de fiabilité et de rationalité. Hichem Aboud s’est donc appuyé sur un statut Facebook écrit, et supprimé ensuite, par une personnalité souffrant de troubles psychiques très sérieux. Le journalisme nous dicte, pourtant, l’obligation morale de vérifier la fiabilité de la source avant de lancer la moindre accusation à l’encontre d’une quelconque personnalité publique. Malheureusement, toute une polémique a éclaté en instrumentalisant les publications d’une personne irresponsable du point de vue légal et moral. C’est, pour cette raison, que la rédaction d’Algérie Part n’a pas jugé utile de poursuivre son enquête sur la vie privée de Khaled Nezzar étant donné que la seule source disponible pour le moment est une personne mentalement instable et « dangereuse » comme le dit clairement ce document exclusif en notre possession.
