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samedi, mai 18, 2024

Document exclusif. L’Etat algérien reconnaît avoir failli face à l’épidémie du coronavirus COVID-19

C’est un aveu d’échec qui en dit long sur la capacité réelle de l’Algérie à préserver la santé publique face à la pandémie du coronavirus COVID-19. Dans un document officiel communiqué le 30 juillet dernier aux diverses structures sanitaires et hôpitaux publics, le ministère de la Santé a reconnu avoir failli à préserver la santé publique dans cette lutte acharnée contre le coronavirus COVID-19. Une faillite que le ministère de la Santé explique volontiers par de nombreux dysfonctionnements. 

Ainsi, les autorités algériennes reconnaissent dans ce document que la situation sanitaire s’est dégradée dangereusement depuis le 1er juillet dernier, date à laquelle le taux d’occupation des lits d’hôpitaux a atteint un pic de 69 % alors qu’il était d’à peine 41 % au 1er juin 2020. Ce document interne au ministère de la Santé reconnaît également que le nombre des patients hospitalisés en réanimation a totalement explosé au cours de ce mois de juillet. Le taux d’occupation des lits dédiés à la réanimation dans les hôpitaux algériens a atteint un pic de 44 % au 5 juillet dernier.

Face à cette expansion incontrôlée des contaminations, les hôpitaux algériens ont sombré dans le chaos. Et le ministère de la Santé en Algérie le reconnait aussi. Dans ce document obtenu au cours de nos investigations, il est affirmé qu’une saturation des lits hospitaliers a été observée dans plusieurs hôpitaux. Pénurie d’oxygène médical, pénurie des moyens de protections, pénurie des tests de dépistage PCR et dysfonctionnements en terme de coordination et d’application des directives sanitaires au niveau des directions de la Santé au niveau des wilayas, le ministère algérien de la Santé a fait son auto-critique en reconnaissant ses torts et erreurs.

Pour le mois d’août, le ministère de la Santé a fait savoir qu’il a adopté plusieurs mesures préventives comme l’augmentation des stocks en oxygène médical et des divers produits pharmaceutiques nécessaires à la protection contre le COVID-19. Le ministère de la Santé s’est engagé enfin à assurer la disponibilité des tests de dépistage PCR et l’accélération des notifications des nouveaux cas contaminés. Les promesses sont belles. Mais sur le terrain, dans de nombreuses wilayas, la situation demeure inchangée face aux conséquences sanitaires de cette désorganisation du secteur sanitaire. Et le mois d’août risque d’être encore aussi difficile et dramatique que celui le mois de juillet.

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