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dimanche, mai 5, 2024

Document exclusif : l’Algérie abandonne progressivement le traitement à base de chloroquine et s’oriente vers la corticothérapie

Nouvelle orientation du ministère algérien de la santé en matière de lutte contre l’épidémie du coronavirus COVID-19. L’Algérie est en train d’abandonner progressivement le traitement à base de l’hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine, en raison de ses échecs successifs dans la réduction des symptômes du COVID-19. Si l’hydroxychloroquine diminue un tant soit peu la charge virale pour les cas légers, elle ne peut nullement sauver des vies ni empêcher la détresse respiratoire. Pis encore, le traitement à base de l’hydroxychloroquine a provoqué plusieurs morts en Algérie à cause des effets secondaires sur les personnes fragiles comme les malades chroniques. Désormais, dans les hôpitaux algériens, il est prescrit avec énormément de vigilance. 

Face à cet échec cuisant, et au moment où la pandémie du COVID-19 est en train de battre des records depuis le mois de juillet en Algérie, le ministère de la Santé a donné de nouvelles orientations pour recourir à la corticothérapie qui désigne un traitement à base de corticoïdes, des hormones naturelles synthétisées à partir du cholestérol dans la zone corticale des glandes surrénales, aussi appelée corticotrophine. La corticothérapie démontre des effets anti-inflammatoires, immunosuppresseurs et antiallergiques, et prévient efficacement la multiplication cellulaire.

Ce traitement suscite en ce moment dans le monde entier une vague d’espoir pour réduire le nombre des morts causés par la COVID-19. Et pour cause, le 16 juin dernier, une étude basée sur des résultats préliminaires de l’essai clinique britannique Recovery a démontré qu’un corticoïde peu coûteux et largement disponible appelé la dexaméthasone, améliore sensiblement le pronostic des patients les plus lourdement atteints par le Covid-19. Ce traitement réduirait d’un tiers la mortalité des patients placés sous assistance respiratoire mécanique et d’un cinquième chez ceux recevant simplement de l’oxygène.

Ces proportions, rapportées aux taux de mortalité observés chez les patients recevant un traitement standard, signifie qu’un décès pour huit patients sous respirateur et un décès pour vingt-cinq patients sous oxygène seraient évités par la prise de ce traitement.

Face à ces résultats probants, l’Algérie semble vouloir privilégier ce traitement dans ses hôpitaux. Pour preuve, le 3 août dernier, le ministère algérien de la Santé a demandé à tous les responsables des structures publiques de la Santé et aux directeurs des établissements sanitaires impliqués dans la lutte contre le coronavirus COVID-19 de prescrite la corticothérapie pour prévenir les complications inflammatoires tardives provoquées par le virus du COVID-19 chez les patients gravement atteints. Ces complications peuvent mettre la vie en péril la vie d’un patient. Et pour ce faire, le ministère algérien de la Santé a précisé les modalités d’application de la corticothérapie.  A travers cette nouvelle mesure, les autorités algériennes espèrent réduire le nombre des décès et réduire la période d’hospitalisation des patients COVID-19 souffrant de complications inflammatoires et de problèmes respiratoires.

 

 

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