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mercredi, mai 8, 2024

Deux jeunes protagonistes du documentaire « Algérie, Mon Amour » soumis à un long interrogatoire de la police algérienne

Après la polémique, le harcèlement et la répression. Deux jeunes protagonistes qui ont participé au documentaire controversé « Algérie, Mon Amour » diffusé le 26 mai dernier sur France 5, ont été convoqués par les services de sécurité et soumis à un long interrogatoire policier à Oran, a confirmé leur avocat dans une déclaration à l’AFP. 

« Mehdi a été retenu durant près de quatorze heures. Quel est le but de cette convocation ? On ne lui a rien reproché, aucune inculpation. On lui a posé un tas de questions et demandé des tas de renseignements », a expliqué hier dimanche Me Farid Khemisti dans une déclaration au correspondant de l’AFP à Alger. Cet avocat  assure que le jeune Mehdi a été bel et bien relâché à la suite de cet interrogatoire, mais la même source ignore le sort qui sera réservé à cette affaire par les services de sécurité.

D’autre part, un autre jeune homme, un guide touristique de l’association culturelle Bel Horizon qui avait servi d’accompagnateur au réalisateur, a été interrogé près de deux heures dimanche puis relâché sans aucune inculpation, a ajouté le même avocat. La même source a révélé à l’AFP que le responsable de l’association Bel Horizon sera entendu aujourd’hui lundi. Plusieurs autres personnes liées au tournage du film ont été convoquées ultérieurement à Oran.

A Alger, pour l’heure aucune personne n’a été convoquée ou soumise à un interrogatoire de la police algérienne. Mais plusieurs sources policières ont confié à Algérie Part qu’une enquête judiciaire a été ouverte et le parquet du tribunal de Sidi M’hamed à Alger a demandé à la police judiciaire de la DGSN de lancer des investigations sur les conditions de tournage de ce documentaire décrié par les autorités algériennes et une partie du Hirak.

Rappelons enfin que ce documentaire a provoqué le rappel « immédiat » pour consultations de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Salah Lebdioui. Le ministère algérien des Affaires étrangères avait dénoncé au lendemain de la diffusion de ce documentaire « une attaque contre le peuple algérien et ses institutions », dont l’armée. C’est la seconde fois seulement, dans l’histoire des tumultueuses relations franco-algériennes, qu’un ambassadeur d’Algérie en France est publiquement rappelé à Alger depuis l’indépendance en 1962…

 

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