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dimanche, mai 19, 2024

COVID-19. Les signes de la troisième vague étaient prévisibles depuis le 20 mai dernier

Les premiers signes de la troisième vague de l’épidémie de la COVID-19 qui déferle ces derniers jours sur de nombreuses régions en Algérie étaient prévisibles depuis au moins le 20 mai dernier. Depuis cette date-là, une augmentation effective des hospitalisations des cas les plus graves est constatée au niveau de divers hôpitaux à travers le pays. Malheureusement, ces signes n’ont pas été pris au sérieux par le ministère de la Santé qui n’a pas redoublé ces efforts pour préparer les structures sanitaires à affronter la menace de ce nouveau pic épidémique qui était largement prévisible et annoncé par les remontées hospitalières. 

Le dernier rapport sur la situation épidémiologique de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme relevant officiellement du ministère de la Santé et chargé de mener des enquêtes de terrain sur les épidémies qui menacent potentiellement la santé publique en Algérie, a confirmé ce constat véridique. Le rapport de l’INSP affirme que l’évolution hebdomadaire du nombre d’hospitalisations des patients atteints de la COVID-19 montre une augmentation effective à partir de la semaine du 20 au 26 mai.

Le nombre quotidien moyen des patients hospitalisés à cause des symptômes de la COVID-19 enregistré est de 1 568,4 – 1 718,9 – 2 263,1 – 2 740,9 – 2 969,1 – 3 106,1 et de 3 351,3 respectivement entre le 13 et le 19 mai, entre le 20 et le 26, entre le 27 mai et le 02 juin, entre le 03 et le 09, entre le 10 et le 16, entre le 17 et le 23 et, entre le 24 et le 30 juin, nous apprend encore le même rapport de l’INSP.

A l’échelle nationale, le nombre d’hospitalisations a nettement augmenté au cours du mois de juin avec une moyenne mensuelle qui est de 3006  hospitalisés par jour versus 1 724,9 en mai, soit une augmentation des hospitalisations liées au COVID-19 de 74,3 %.

Les indicateurs sanitaires recueillis par l’INSP indiquent effectivement que les premiers signes de l’actuelle 3e vague remonte au 20 mai dernier. Ainsi, dans les wilayas du centre du pays,  entre le 20 et le 26 mai, le nombre moyen d’hospitalisations enregistré est de 901,4 puis il augmente à 1 177,4 entre le 27 mai et le 02 juin, soit un augmentation de +30,6 % ; cette augmentation se poursuit durant les semaines suivantes avec 1 388,7 entre le 03 et le 09 (+17,9 %), 1 478,9 entre le 10 et le 16 (+6,5 %), 1 541,4 entre le 17 et le 23 (+4,2 %) et, 1 711,7 entre le 24 et le 30 juin (+11,2 %). C’est donc bel et bien à partir du 20 mai dernier, la situation sanitaire s’est nettement compliquée en Algérie.

Les médecins et les soignants algériens ont dressé ce constat implacable qui n’a pas été malheureusement pris en compte par les autorités sanitaires qui ont fait preuve d’une grande négligence. Les hôpitaux n’ont pas été renforcés par de nouvelles capacités d’accueil, les services de réanimation n’ont pas été améliorés ni pourvus de nouveaux équipements comme les respirateurs artificiels, les unités de soins intensifs sont restées sous-équipées et insuffisamment dotées de moyens de lutte contre l’épidémie de la COVID-19 comme le précieux oxygène médical qui manque cruellement dans plusieurs hôpitaux algériens fautes d’un bon entretien des citernes dédiées au stockage de cet oxygène qui doit être envoyer regazéifié dans des canalisations jusque dans les chambres et les salles d’opération, à la manière de l’électricité. La vétusté des infrastructures a aggravé la pénurie de l’oxygène médical alors que sa production continue d’augmente continuellement en Algérie.

Ces déficiences auraient pu être corrigées depuis le 20 mai dernier, date à laquelle les premiers signes d’une future 3e vague de nouvelles contaminations et d’hospitalisations commençaient à émerger à travers plusieurs régions en Algérie. Si des mesures concrètes avaient été prises sérieusement et concrètement, l’Algérie aurait été beaucoup mieux préparée aujourd’hui pour faire face à ce nouveau pic épidémique. Des vies auraient pu être sauvées, des patients gravement atteints de COVID-19 auraient pu être rapidement soulagés et mieux pris en charge. Mais en Algérie, les autorités préfèrent toujours le bricolage à l’anticipation. Dommage…

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2 تعليقات

  1. @Dey@ il y’a eu un foyer de contamination de plus de 100 marins à bord dans un porte avion anglais ( Reine Elisabeth) et de son escorte dans l’océan indien ou tous les marins avait déjà reçu leurs 2 doses de vaccins depuis des semaines …
    La seule protection est de conseiller à nos familles du bled bien sur de se vacciner ( les vaccins sont disponibles maintenant et partout ), mais aussi de garder les distanciations sociales ( masque en extérieur, et gel hydro-alcoolique )
    Ce que dit Zemmar, on le sait, c’ est du khouroutou…cela fait plusieurs mois qu’il annonce »sa » catastrophe sanitaire
    Maitriser la propagation du virus dépend de chaque citoyen algérien, protéger vous pour protéger vos proches