Le nombre de patients COVID-19 en cours d’hospitalisation en Algérie a connu une augmentation inédite et dramatique depuis le début de ce mois de juillet. Et c’est un rapport officiel de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) qui vient de le confirmer. L’INSP est un organisme scientifique officiel relevant du ministère de la Santé et chargé de mener des enquêtes sanitaires sur le terrain pour déterminer l’ampleur d’une quelconque épidémie menaçant la santé publique.
Jusqu’au 9 juillet dernier, pas moins de 11 wilayas à travers ont observé une importante hausse dans les hospitalisations entre le 01 et le 09 juillet avec des augmentations des cas hospitalisés qui varient de 50 jusqu’à au-delà de 100 %. Durant cette période, nous apprend ainsi le rapport de l’INSP, c’est la wilaya de Laghouat au sud du pays qui a subi l’augmentation la plus alarmante avec un accroissement de 177,4 % du nombre des patients hospitalisés à cause des symptômes les plus graves de la COVID-19.
Laghouat est suivie par Relizane avec une augmentation du taux d’hospitalisation de l’ordre de 137,5 %. Tissemsilt a subi aussi une augmentation de 133,3 % du nombre des patients hospitalisés pour les formes les plus graves de COVID-19. Chlef a enregistré également une augmentation de 132,1 % des nouveaux cas hospitalisés. Nous retrouvons ensuite Jijel avec un taux d’augmentation de 87,5 % des cas hospitalisés et Tlemcen avec idem 87,0 % d’augmentation des cas hospitalisés. Parmi les wilayas les plus touchées par la vague des hospitalisations des cas graves de COVID-19, l’INSP a inclut aussi Bechar (82,4 % de taux d’augmentation), Ain Témouchent (73,7 %), Mostaganem (64,0 %), Tipaza (61,4 %), Annaba (60,9 %), Oum El Bouaghi (51,0 % ) et Illizi (50,0 %).
Les données de l’INSP démontrent enfin que les wilayas les plus pauvres situées à l’intérieur du pays sont celles qui ont été le plus ébranlées par les nouvelles augmentations des hospitalisations des patients atteints par la COVID-19. Ces wilayas sont celles qui disposent des infrastructures hospitalières les moins développées et les moins équipées en Algérie. Ce qui rend la tâche des soignants algériens particulièrement difficile pour pouvoir prendre en charge convenablement les patients souffrants d’insuffisance respiratoire ou d’autres formes dangereuses de COVID-19.