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vendredi, mai 17, 2024

COVID-19. 43 % de patients algériens admis dans les services de réanimation intubés

Pas moins de 43 % des patients algériens souffrant des formes les plus sévères de la COVID-19 et admis dans les services de réanimations sont intubés dans l’espoir de survivre à leur détresse respiratoire. Cette statistique a été établie par le dernier bulletin épidémiologique de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme officiel relevant du ministère algérien de la Santé. 

Ce chiffre a été enregistré le 13 novembre dernier dans les unités COVID-19 de soins intensifs des hôpitaux des wilayas de l’ouest du pays, nous apprend ainsi l’INSP. Il faut savoir que l’intubation consiste à insérer une sonde dans la gorge et la trachée pour permettre la respiration – la ventilation – pendant une anesthésie générale. Cela signifie que le patient est totalement inconscient et il est maintenu sous respiration artificielle dans l’espoir de survivre à son coma artificiel.  L’anesthésie lors d’une intubation d’un patient COVID-19 comporte trois phases ou trois composantes induites par les médicaments de l’anesthésie : l’hypnose pour endormir (c’est un coma artificiel qui a pour conséquence de stopper la respiration), le contrôle de la douleur (morphine) et enfin le relâchement musculaire ou curarisation (qui provoque aussi l’arrêt de la respiration et le relâchement de tous les muscles). Pour protéger les voies aériennes du patient, il est impératif de le brancher sur un ventilateur artificiel.

Selon les données recueillies par l’INSP, le nombre de patients en réanimation dans les hôpitaux de l’ouest du pays tourne autour d’une moyenne quotidienne de 29 à 30 patients. Sur les trois premières semaines de novembre, ce nombre moyen est de 35, 25
et de 28 patients en Unités de soins Intensifs  (USI). Au cours des derniers sept jours, deux wilayas enregistrent une augmentation du nombre de patients en réanimation. Il s’agit de  Tlemcen (hausse de 27,6 % ; de 13,0 à 16,6 patients/jour) et Aïn Temouchent
(72,5 % ; de 4,0 à 6,9 patients/jour).

Le pourcentage de patients intubés fluctue de manière importante au cours des trois premières semaines de novembre. Ce pourcentage moyen quotidien est de 24,5 % – 37,3 % et de 22,9 %. Le pic a été   observé le 13 novembre avec 43 % de patients intubés, comme il a été remarqué ci-dessus. L’augmentation du nombre des patients intubés dans les hôpitaux algériens suppose clairement une aggravation des syndromes les plus sévères de la COVID-19 et l’augmentation des risques de décès des cas les plus grave hospitalisés.

 

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