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lundi, décembre 2, 2024

Confidentiel. Le seul et vrai « Khabardji » s’appelle Amar Belhimer : comment il a vendu à Wassini Bouzza de nombreux opposants algériens

Oui, au sein du pouvoir algérien, il y a bel et bien un « Khabardji ». Mais il ne s’appelle pas Khaled Drareni. Le vrai Khabardji s’appelle Amar… Belhimer. Il est ministre de la communication et porte-parole du gouvernement. En effet, si Amar Belhimer a gravi les échelons, c’est justement parce qu’il a rendu « de grands services » aux officines les plus secrètes du régime algérien. 

Amar Belhimer a fait un choix. Celui-là même que Khaled Drareni avait refusé, à savoir pactiser avec le puissant lobby d’Ahmed Gaid Salah en contrepartie d’une belle carrière politique. Au mois de mai et juin 2019, Wassini Bouazza, à l’époque le puissant général et patron de la Direction générale de la Sécurité de l’Intérieure (DGSI), la principale branche du renseignement intérieur algérien, avait diligenté une grosse enquête sur tous les activistes et opposants proches ou liés à des ONG étrangères ou jouissant d’un important réseau à l’international. L’objectif de Wassini Bouazza était de neutraliser ces réseaux pour les empêcher de diffuser à l’étranger les revendications du Hirak populaire réclamant un Etat Civil à la place d’un régime militaire que le défunt Ahmed Gaid Salah venait à peine de mettre en place après avoir « purgé » le clan présidentiel des Bouteflika.

Mais pour mener à bien cette mission, Wassini Bouazza lui fallait un « bon informateur ». Quelqu’un « de bien introduit » qui peut lui fournir les fiches détaillées de tous ces militants algériens ciblés par le régime militaire. Et cet informateur s’appellera Amar Belhimer ! La DGSI l’approche rapidement dés mai 2019 pour l’amadouer et l’embrigader. Amar Belhimer dispose d’un important réseau au sein des ONG étrangères ayant travaillé ou développé des activités en Algérie.

Amar Belhimer a été pendant longtemps consultant auprès de la puissante ONG allemande  Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES). De 2008 jusqu’à 2010, Amar Belhimer avait réalisé de nombreuses formations et études conjoncturelles au profit de cette richissime ONG allemande. Amar Belhimer est resté encore pendant plusieurs années très proche de cette ONG qui avait formé pratiquement tous les militants des associations algériennes les plus actives sur le terrain comme la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) ou le Rassemblement actions jeunesse (RAJ). Justement, Amar Belhimer avait transféré toute une base de données aux services de Wassini Bouazza sur les militants de RAJ. C’est pour cette raison que les services de sécurité vont s’acharner tout particulièrement contre RAJ et ses activistes. Le 5 septembre 2019, plusieurs arrestations ont été perpétrées à commencer par Fersaoui Abdelouahab, le président de RAJ, qui restera en prison jusqu’au mois de mai 2020.

Ce coup de filet a été rendu possible par les informations fournies à la DGSI par Amar Belhimer. Le chercheur, journaliste et universitaire a disséqué pour Wassini Bouazza tout le fonctionnement de RAJ en la présentant comme l’association algérienne la plus dynamique sur le terrain et la seule qui peut bénéficier d’un appui diplomatique étranger en raison de la crédibilité dont elle jouit aux yeux des ONG internationales. Wassini Bouazza passe à l’attaque et décapite petit à petit RAJ.

En guise de récompense, Wassini Bouazza active pour nommer Amar Belhimer, dés le mois d’août 2019, au sein de l’instance nationale de dialogue et de médiation dirigée par Karim Younes. Amar Belhimer deviendra l’une des figures principales de la commission politique de ce panel dont l’objectif était de mener des négociations afin de préparer le terrain à la solution politique décidée par Ahmed Gaid Salah, à savoir l’organisation des élections présidentielles à la fin de l’année 2019 refusant ainsi le principe d’une période de transition telle qu’elle avait été formulée par les manifestants du Hirak populaire.

Amar Belhimer a poursuivi sa « collaboration » avec la DGSI de Wassini Bouazza en continuant de leur fournir toutes les informations détaillées sur les activistes et militants classés « dangereux » et « subversifs » parce qu’ils ont tissé des liens stratégiques avec les ONG internationales et d’influents relais diplomatiques. Le 4 janvier 2020, Amar Belhimer sera définitivement gratifié pour « mission accomplie » et il sera nommé ministre de la communication ainsi que porte-parole du gouvernement. De « Khabardji » à ministre. Une véritable ascension. Celle-là même que Khaled Drareni avait refusé des mars 2019 pour rester fidèle aux idéaux du Hirak.

 

 

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1 تعليق

  1. Amar Belhimer est donc un collabo si l’on en croit cet article très informé visiblement.
    Dommage que cet indic haineux et incompétent qui a balancé tous ses confrères n’en ait pas profité pour balancer aussi son fils trafiquant de drogue. Comment un prétendu journaliste qui est sensé faire œuvre d’édification démocratique au sein du 4e pouvoir peut-être l’instrument aussi servile du maintien de la pire dictature d’Afrique au moment même où le peuple algérien essayer à travers le Hirak de se liberer?
    C’est un mercenaire méprisable de la plume haineuse. On aurait volontiers conclu qu’il y a laissé son honneur, mais faudrait-il encore en avoir!