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jeudi, mai 2, 2024

Confidentiel. Le Pouvoir algérien prépare discrètement le scénario du report des élections présidentielles de décembre 2024

Ce n’est pas une Fake News ni une blague de mauvais goût, mais bel et bien une information dangereuse, surprenante et bouleversante que nous avons pu confirmer auprès de plusieurs sources concordantes bien introduites au sein du sérail algérien : au plus haut sommet de l’Etat, des discussions formelles ont été initiées pour étudier officiellement le scénario du report des prochaines élections présidentielles prévues en décembre 2024.

Oui, le pouvoir algérien envisage de ne pas organiser les prochaines élections présidentielles en cherchant un subterfuge qui permettra de prolonger l’actuel mandat présidentiel d’Abdelmadid Tebboune lequel s’achève officiellement le 19 décembre 2024. Faute d’une unanimité autour du 2e mandat de Tebboune, faute de bilans satisfaisants pour défendre cette option, en l’absence de candidats crédibles aux prochaines élections, en l’absence remarquée d’un consensus autour du choix du successeur potentiel d’Abdelmadjid Tebboune si ce dernier peine à se représenter pour une deuxième mandature, le pouvoir algérien se retrouve sous une énorme pression et craint de ne pas pouvoir organiser comme il le souhaite une élection présidentielle « sereine » et conforme à ses exigences, à savoir une élection menant vers le couronnement d’un leader parrainé par ses soins et « issu de ses entrailles ».

Le scénario du report de cette élection est officiellement posé sur la table des décideurs du régime algérien qui étudie en toute discrétion ce plan B pour trouver des justificatifs pouvant éventuellement valider « la légalité » de cette décision radicale en s’appuyant sur l’absence des conditions nécessaires pour organiser des élections présidentielles transparentes, sereines et justes. Menaces extérieures contre la sécurité nationale, tensions régionales et insécurité aux frontières du pays, plusieurs arguments sont étudiés au plus haut sommet du pouvoir algérien pour appuyer éventuellement la thèse du report des prochaines élections présidentielles.

Ce scénario est, pourtant, très dangereux et pourrait saper définitivement la stabilité si fragile de l’Algérie car il la condamne à une nouvelle crise d’illégitimité les institutions les plus sensibles du pays. D’où la nécessité absolue de sonner l’alerte et d’appeler à la mobilisation nationale pour obliger le pouvoir aux commandes du pays de respecter les échéances électorales constitutionnelles et d’organiser des élections conformes aux standards démocratiques dans les délais fixés par loi électorale du pays.

Il faut savoir que selon la Constitution, l’élection présidentielle devrait avoir lieu avant le 19 décembre prochain, date de la fin du mandat du président Abdelmadjid Tebboune. Ces derniers ours, plusieurs personnalités politiques ont fait des déclarations en donnant des indices qui font craindre aux Algériens un scénario de report des élections en 2025. Une situation qui laisse la population perplexe alors que jusqu’à présent, rares sont les formations politiques qui abordaient ouvertement cette question.

Récemment, ce sont les déclarations d’Abdelkader Bengrina, président du mouvement pour la reconstruction (MPR), allié du pouvoir, qui ont jeté un pavé dans la mare, créant ainsi la polémique. Comme pour tâter le terrain, il a laissé entendre que « l’hypothèse » d’un report des élections était sur la table. Autre ballon d’essai, pour préparer l’opinion publique à un éventuel report, annoncé par Louisa Hannoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). Elle a affirmé récemment qu’au vu de la situation régionale instable, « les conditions ne semblent pas réunies pour organiser le scrutin ». Ces déclarations ne sont pas fortuites et leurs auteurs ont été incités par des « officines » du régime à distiller des informations à l’opinion publique pour sonder sa réaction face à un fort probable report du scrutin présidentiel de décembre 2024. Or, ce scénario ne manquera pas de produire l’une des pires crises d’illégitimité et d’instabilité politique pour l’Algérie en raison la difficile conjoncture économique, géopolitique et diplomatique qu’elle traverse en ce moment. Retrouvez notre Directeur de Publication, Abdou Semmar, dans ce podcast vidéo pour comprendre les véritables dessous de cette « manœuvre politique qui se joue dans les coulisses du sérail algérien » :

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