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jeudi, mai 2, 2024

Arrêt de toutes les opérations de forage de puits : l’Algérie se prépare à affronter les conséquences de la sécheresse

L’Algérie est en alerte maximale. Une importante vague de sécheresse touche de plein fouet le pays depuis 2021. Et le gouvernement algérien vient de prendre une décision radicale ce dimanche 27 mars lors d’un conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune, le Chef de l’Etat. Cette décision concerne « l’arrêt de toutes les opérations de forage de puits destinés à approvisionner les réseaux d’alimentation avec les eaux souterraines, dans l’objectif de préserver les réserves stratégiques et de protéger la flore contre les risques écologiques ».

Cette mesure a été prise effectivement ce dimanche lors d’un Conseil des Ministres qui a traité le délicat sujet portant sur le diagnostic relatif à l’eau potable dans les wilayas d’Alger, Oran et Constantine. Justement, l’accès à l’eau potable commence à devenir très compliqué dans plusieurs localités relevant de ces trois wilayas largement peuplées. A Alger, plusieurs importantes agglomérations sont privées d’eau potable depuis au moins 3 jours. D’autres quartiers populaires subissent des coupures qui s’étalent… sur toute une semaine. Et les coupures deviennent de plus en plus régulières au depuis le début de ce mois de mars 2022 rappelant ainsi le triste épisode de la pénurie de l’eau potable de l’été 2021.

Face cette situation de plus en plus tendue, le gouvernement algérien a été contraint d’agir afin de trouver des solutions dans les plus brefs délais alors que l’été se pointe à l’horizon et les fortes températures caniculaires vont aggraver la pénurie de l’eau potable dans le pays.

Partant de cette urgence, le gouvernement algérien a décidé également ce dimanche d’adopter « une gestion optimale des eaux de barrage de manière à assurer une distribution équilibrée entre les wilayas », souligne le communiqué final du Conseil des Ministres.

De son côté, Abdelmadjid Tebboune a relevé que « la sécurité hydrique en Algérie ne saurait se réaliser sans le dessalement de l’eau de mer, d’où l’impératif d’accélérer l’entrée en exploitation des cinq stations de dessalement ».

Signalons que  l’Office national de météorologie (ONM) a reconnu début février dernier qu’un  retard de la saison des pluies est constaté dans certaines régions du pays en cet hiver. Ce retard serait dû à une forte pression atmosphérique concentrée en Méditerranée, mais l’ONM a estimé toutefois qu’il est « trop tôt » pour parler d’une période de sécheresse.

« La forte pression atmosphérique concentrée actuellement en Méditerranée et touchant également les pays sud de la région constitue désormais une barrière empêchant toute infiltration d’air froid, repoussé vers d’autres régions », avait expliqué un haut responsable de l’ONM dans une déclaration faites à l’APS le 7 février dernier.

Soulignons enfin que plusieurs  études réalisées par des spécialistes dans le domaine ont « indiqué qu’au cours des prochaines années et jusqu’en 2030 ou encore en 2050, la pluviométrie saisonnière diminuera à 20%, voire oscillera entre 15 et 30% ».

 

 

 

 

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